UoM : PhD obligatoire pour les nouveaux chargés de cours

Les critères d’entrée deviennent également plus stricts pour les chargés de cours de l’Université de Maurice (UoM). Le nouveau vice-chancelier, le Prof Dhanjaye Jhurry, a présenté ses plans pour encourager une culture de recherche, lors d’une réunion du conseil, le jeudi 18 mai. Son idée : employer uniquement des chargés de cours qui ont fait leurs preuves dans la recherche. Fini donc le temps où l’on pouvait donner des cours à l’UoM avec un simple master.

Lors de cette réunion du conseil, les membres ont souligné que, durant les 50 dernières années, la politique de recrutement ciblait surtout des chargés de cours capables d’enseigner. Ce qui s’est fait au détriment de la recherche. L’idée, désormais, est non seulement d’encourager la recherche en changeant la politique de recrutement, mais aussi d’encourager la recherche en groupes plutôt que la recherche individuelle.

« Si on veut avoir un plus gros impact sur l’économie et contribuer à sortir le pays du middle-income trap, nous devons aller vers la knowledge economy, explique le Prof. Jhurry, et qui dit knowledge, dit recherche. » Le numéro un de l’UoM estime qu’on ne peut  se contenter de solliciter du financement pour la recherche, mais qu’il faut aussi trouver les gens capables de le faire. Et il n’y en a pas assez actuellement à l’UoM.

« 48% de notre effectif n’ont pas de PhD, révèle Dhanjaye Jhurry. Cela veut dire qu’ils ne peuvent pas superviser des thèses. De ceux qui le peuvent, seule la moitié le fait. On veut mettre l’accent sur ces gens et les encourager à décrocher leur PhD. » Avec 226 programmes offerts, l’UoM propose déjà une bonne palette.

Les prochaines recrues seront donc des chercheurs possédant une certaine expertise. « L’idée c’est qu’ils puissent intégrer des groupes et des centres de recherche à l’université. Ils doivent être immédiatement opérationnels. Les recherches individuelles doivent être réduites au maximum», explique Dhanjaye Jhurry. Un objectif que l’UoM compte atteindre en mettant en place des Poles of Research Excellence (PRE), sur des sujets pouvant servir au pays.