Une mère et sa fille agressées dans leur snack

Amma vit dans la peur.

Amma 52 ans et sa fille, une étudiante de 20 ans, ont frôlé la mort, vendredi après-midi, dans leur snack, sur la route principale à Tyack. Elles ont été agressées par un certain Ajagen V., 34 ans, un habitant de Rivière-des-Anguilles.

L’agresseur présumé a été arrêté par la police et répond d’une accusation de ‘Damaging property and Assault’. La gérante du snack avait enregistré une plainte précédemment dans laquelle le suspect était mentionné. Amma explique qu’Ajagen est son neveu. Depuis une semaine leur calvaire a débuté, après que sa fille, mécontente du comportement d’Ajagen vis-à-vis d’elle, a voulu le rappeler à l’ordre. Elle reproche à celui-ci de flirter avec elle et de lui envoyer des SMS. « Lor Facebook li dir mwa mo bizin unfriend tel garcon ek li pa kontan mo fer kamarad. Depi la semen dernyer mone dir li, mo pu aret koz ar li si li pa sanz so manyer ar moi », raconte la fille d’Amma.

[panel contents="Les habitants de la Tyack sont très remontés, après cet incident. Une pétition va être adressée au commissaire de police et au Premier ministre dans les jours à venir. ‘We, citizens of Tyack, are not happy with the way the Police of Rivière-des-Anguilles, deal with members of the public. They are so arrogant and treat victims as culprit. We citizens of Tyack who were present on the scene of Mrs Amma feel that we are neglected for our security, as the police are not helpful at all’, font-ils ressortir." label="Pétition" style="info" custom_class=""]

Mécontent, le samedi 17 octobre, Ajagen s’est pointé au snack où se trouvaient Amma et sa fille. Il se serait mis à les insulter avant de s’en aller. Par la suite, il aurait envoyé à sa cousine plusieurs textos avec des menaces. « Li dir lundi li pu vine dan liniversite, li pu fer vilain ek li pu bat mo bane kamarad. Li dire la police Riviere-des-Anguilles pa pu fer li nanyen », ajoute la jeune femme. Le dimanche 18 octobre, Amma et sa fille avaient enregistré une plainte, au poste de police de Nouvelle-France, dans laquelle elles faisaient état des menaces et des intimidations d’Ajagen.

Menaces

Celui-ci aurait envoyé d’autres SMS menaçants lundi. « Li dir li pa pu kit mwa mem li al ferme kan li sorti li pu vey mwa ek li pu kas kit soz ar mwa.» Prise de panique, elle fait une autre déclaration au poste, mais la police n’aurait pas agi. « La polis dir ki pu zot al done li ene warning fodre li kas kit soz kot nu », explique la jeune femme. Le vendredi 23 octobre, vers 16 heures, Ajagen se présente au snack où se trouvent Amma et sa fille. Il commande un verre d’Alouda et le renverse sur la vitrine. Il le lance ensuite en direction des femmes, raconte Amma. Elle appelle la police de la localité qui se pointe sur les lieux, mais Ajagen était déjà parti. Un policier leur aurait alors dit qu’il fallait qu’Ajagen les agresse pour qu’il soit arrêté. Vers 17 heures, Ajagen se pointe avec une barre de fer dans le snack et se met à le saccager. Puis, il assène plusieurs coups à Amma et tente d’agresser sa cousine. Amma protège sa fille. Des clients se seraient interposés et Ajagen aurait pris la fuite. Entre-temps des voisins conduisent Amma et sa fille à l’hôpital de Souillac où elles ont reçu des soins. Amma a quitté l’établissement avec dix points de suture à la tête, un doigt fracturé et aussi d’autres blessures. Ajagen V. a été arrêté puis libéré après avoir payé une caution. Amma et sa fille vivent dans l’angoisse, car elles craignent une nouvelle attaque d’Ajagen.