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Une mère de 73 ans menacée de viol et de mort par son fils : «Li pran sabre li marse dan asoir kan tou dimoune dormi»

Mettre un terme à la spirale infernale de la violence à l’égard de nos ainés reste un impératif. Malheureusement, il est fréquent que leurs bourreaux fassent partie de leurs proches. Tel est le cas pour Parvatee*, 73 ans, une habitante de Vallée-des-Prêtres. Au début du mois, Bharat*, son fils âgé de 55 ans, a menacé de la violer et de la tuer. Aujourd’hui, il croupit en prison, mais les récents incidents l’ont marqué au fer rouge. Elle nous raconte son calvaire.

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Dans la nuit du 4 mars, Parvatee aurait pu se trouver six pieds sous terre sans l’intervention de la police d’Abercrombie. Cette nuit-là, son fils, muni d’un sabre, arpentait la maison. « Li ti pe koz tousel ek mars marser kan zot tou ti pe dormi », relate la victime. Quand cette dernière l’a réprimandé, il est entré dans une colère noire. Il a arraché le raccord de la bonbonne de gaz ménager et lui a lancé :  « Taler mo viol twa mo touy twa la ». Ensuite, il a quitté la maison pour se rendre chez le voisin. De peur qu’il ne mette ses menaces à exécution, Parvatee a téléphoné immédiatement à la police d’Abercrombie. « Monn telefon la polis lerla. Avek tou seki nu tande zordi zour, pa koner ki kapav pass dan so latete et li fer », confie-t-elle.

À leur arrivée, les policiers ont réussi à maîtriser Bharat et à lui prendre son sabre.  « Les policiers lui ont parlé, puis ils sont partis. Mon fils s’est calmé, mais il a recommencé à agir de même les jours suivants.

Étant inquiète à son sujet et craignant pour ma propre vie, monn al kot lapolis le mardi 8 mars », explique Parvatee. Elle a consigné une plainte pour « threatening to inflict wound and blows » contre son fils au poste d’Abercrombie. « Je voulais que la police l’arrête et le conduise à l’hôpital psychiatrique de Brown Sequard, car depuis quelque temps, je constate un changement dans son attitude. Le 11 mars, zot inn aret li apres inn re largue li mem zour », ajoute-t-elle. « Depuis l’agression, je n’arrive plus à manger et à dormir sur mes deux oreilles », avoue-t-elle en larmes. 

Parvatee explique qu’à un moment donné, Bharat consommait de la drogue synthétique. « Je ne sais pas s’il le fait toujours. La solution, selon moi, c’est qu’il se fasse soigner dans un hôpital psychiatrique », avance-t-elle. Non seulement Bharat pourrait recevoir les traitements nécessaires, mais sa mère pourrait enfin vivre en paix, surtout que la vie ne s’est pas montrée tendre envers elle. « Mo finn pass bokou mizer, mo ti souhaite fini mo zour trankil », lâche-t-elle en pleurs. 

Mariée avant d’atteindre sa majorité, Parvatee est devenue veuve à l’âge de 35 ans. « J’ai travaillé dans les champs de canne durant dix ans, puis mon époux est mort suite à des complications de santé. J’avais huit enfants à nourrir et la vie n’était pas facile. Je faisais le trajet de Vallée-des-Prêtres à Quartier-Militaire pour aller dans les champs. L’après-midi, je travaillais comme femme de ménage et quelques fois le soir, mo al kwi manze et lav lasiett dan lakaz bann dimoune kan ti ena fete », relate-t-elle. Cette mère de famille qui s’est démenée pour que ses enfants aient une belle vie a, malgré tout, de la peine pour son fils. 

Bharat a été arrêté le lundi 14 mars dernier et placé en détention à la prison de Beau-Bassin pour un cas d’agression qu’il a commis il y a deux ans de cela, confie Parvatee. « Si lapolis ti pou fini pran li kan monn dir zot, mo garson ti pou Brown Sequard. Dokter ti pou guet li. Labas mo per zot pa ena patience ek li. Surtout asoir kan li koz tousel », dit-elle, tracassée. 
*(prénoms modifiés)

 

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