Un regroupement de femmes réclame la démission de Rutnah, Soodhun et Daureeawoo

Une conférence de presse apolitique, regroupant politiciennes et représentantes d’organisations non gouvernementales, s’est tenue ce mercredi 20 septembre au Hennessy Park Hotel. Ces femmes réagissaient après les propos tenus par le Deputy Chief Whip Ravi Rutnah à l'encontre d'une journaliste mardi 19 septembre.

Pour Aurore Perraud, du PMSD, il faut « se rallier et dénoncer la façon dont certains membres du gouvernement critiquent la femme car de tels agissements affectent la gent féminine ». Elle réclame des excuses publiques de la part de Ravi Rutnah, ainsi que la démission de ce dernier, et des ministres Showkutally Soodhun et Fazila Daureeawoo.

 « Hier soir, Ravi Rutnah a parlé d’une façon vulgaire et grossière. Nous jugeons que de tels propos sont méprisables, sexistes et rétrogrades. C’est très grave. Il n’est pas digne d’un parlementaire et encore moins d’être le Deputy Chief Whip. Nou nepli choqué me révolté. Ki exemple Soodhun et Rutnah pe montré ? Ce genre de personnes ne fait pas honneur au Parlement. Nous déplorons le silence complice des autres membres du gouvernement quand Soodhun avait verbalement agressé une femme. Nou pa tann ni présidente de la République ni la Speaker ni ministre de l'Egalité des genres », a déploré Aurore Perraud.

Karuna Munbodh, de l'aile feminine du Mouvement patriotique, juge que les propos de Ravi Rutnah sont « inacceptables ». « Se inakseptab, nou bizin rapel epizod Touria Prayag, apre Soodhun e maintenant Rutnah, nou kondann bann propo Rutnah au niveau du Mouvement patriotique. Li trist pou la fam, nou pa pou toler sa », a-t-elle déclaré.

Anuradha Nunkoo, qui représentait l’association Women in Networking, est d'avis que « la situation est en train de dégénérer » : « Je suis outrée. On ne peut pas continuer à traiter les femmes comme des savates. Kan mo ekout sa yer mo dezarme. Moi j'adore les chiens, femelles et mâles. Rutnah ena enn gro travay lor li mem, enn excuse li pa suffi. »