Gino E. est un père de famille habitant Bois-Marchand. Depuis cinq mois, il n’a pas vu ses trois filles qui ont été placées dans un foyer de la Child Developpement Unit. Il cherche désespérément à obtenir un droit de visite.
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«Mes trois filles ont été prises en charge par la Child Development Unit (CDU)depuis trois ans maintenant. Ma femme et moi sommes séparées, elle est toxicomane. Elle travaillait comme laboureur et n’avait pas vraiment le temps de s’occuper de nos enfants. Suite à de nombreuses plaintes faites par des membres de la famille ainsi que des connaissances du quartier, les autorités ont placé mes enfants dans un abri », confie Gino E., un habitant de Bois-Marchand.
Selon les dires du père, la deuxième fois que ses filles ont fugué, il n’a pas eu d’autre choix que de les placer dans un foyer de la CDU. « La première fois, elles étaient rentrées à la maison. Par la suite, nous faisions de sorte d’aller les déposer à l’école. Mais elles quittaient l’enceinte de l’école pour fuguer. Elles passaient plusieurs nuits hors de la maison », explique Gino.
« Après avoir donné une déclaration à la police, on les a retrouvées dans d’autres quartiers en train de mendier. Lorsqu’elles ont été admises à l’hôpital pour examen, nous avons appris que deux d’entre elles ont subi des abus sexuels, et cela à plusieurs reprises. L’aînée est âgée de 13 ans, la cadette de 10 ans et la benjamine de 9 ans », ajoute le père. Avant de préciser : « Cela fera cinq mois que je n’ai pas vu mes enfants. Lorsque je me suis rendu à la CDU de Goodlands, les employés m’ont informé que je ne les verrai que durant les vacances et qu’ils prendront contact avec moi. Mais ils ne l’ont jamais fait. À chaque fois que je prends contact, ils repoussent la date de cette visite », se désole le père de famille.
Interrogé sur ce dossier, Sudess Tauckoory, coordonateur à la CDU a tenu à préciser : « Tout d’abord, il faut souligner que tous les enfants qui sont enlevés de leurs parents, le sont sur une décision de la cour. Par la suite, ils sont confiés à la CDU qui les prendra en charge. Toutefois, si ce sont les parents qui ont abusé de leurs enfants, il leur sera plus difficile d’obtenir un droit de visite. Auquel cas, les coordinateurs de la CDU devront trouver des alternatives pour que les parents puissent voir leurs enfants, ou alors cela sera décidé sur ordre de la cour ».
Dans le cas de Gino E., l’employé de la CDU se veut rassurant. « Concernant ce parent, s’il y a une requête de sa part, nous pourrons faire les arrangements nécessaires. Mais normalement, aucune visite n’est autorisée au cours du trimestre scolaire. Cela dans le but d’éviter que l’enfant soit affecté dans ses études », souligne Sudess Tauckoory.
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