Reena, la soixantaine, avait pris le suspect sous son aile. Elle explique que ce dernier s’occupait de ses deux frères. L’un est alcoolique et l’autre souffre de troubles mentaux.
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L’arrestation de Mukesh Moykoo qu’il considère comme un fils a ébranlé Reena. Ce maçon de 43 ans a été interpellé, il y a trois semaines, à Camp-Levieux, par les hommes du sergent Botharigadoo de la Central Investigation Division de l’Ouest. Il répond de trafic de drogue, de vente de haschich et de culture de gandia. Il était en possession de psychotropes et d’un millier de semences.
Il a indiqué dans sa déposition que c’est en raison de ses difficultés financières et le fait qu’il doit s’occuper de ses frères qu’il s’est mis à trafiquer.
« Tou le zour li dan mo lakaz. Nou pa ti pou krwar. So resut fer mo leker senye », dit Reena. Elle a retenu les services de l’avocat Assad Peeroo pour que Mukesh soit libéré sous caution.
Elle parle de celui-ci comme « enn kolonn dan lakaz ». Elle raconte qu’il a perdu sa mère et qu’il a deux frères sous sa responsabilité.
« Li ena enn frer alkolik e lot la ena problem mental », ajoute-t-elle. « Li em ki donn zot manze ek begn enn frer la tou le zour. Li mem mama li mem papa pou zot. » Depuis que Mukesh s’est rapproché de sa famille, elle l’a prise sous son aile, comme s’il était son propre enfant.
« Ou kone li manze bwar isi, depi li ferme, nepli kouma avan », avance-t-elle. Angelo, un maçon qui partage le quotidien de Mukesh évoque que la vie a réservé des épreuves à ce dernier. Il dit qu’il ne peut pas non plus travailler sans la présence de ce dernier.
« Plis ki enn semenn li dan sel personn fami pa get li. » Il relate qu’il a appris le métier de maçon aux côtés de Mukesh. Il qualifie ce dernier de perfectionniste. Il prenait ses mesures au millimètre près. « Li mem montre mwa leker travay la. »
Il y a dix ans, Mukesh a perdu sa mère. Depuis, c’est chez Reena qu’il passe son temps. « Kan so mama inn mor li plis kot nou, linn vine nou fami. » Cette mère de deux enfants âgés de 37 et 31 ans fait ressortir que Mukesh a bon cœur.
Cela fait au moins cinq ans qu’il s’était éloigné de la drogue. Elle n’arrive pas à comprendre comment il a rechuté. « Bondie ar li kone ki kapav inn pouss li pou fer sa. »
Mukesh compte reprendre sa vie active. Lors des débats sur la motion pour sa libération conditionnelle, il a raconté qu’il revendait du haschich à Rs 1 200 le gramme. Il a nié avoir l’intention de cultiver des plants de cannabis.
Des psychotropes en sa possession sont aussi soupçonnés d’être des produits qu’il allait mettre en vente dans les rues de Camp-Levieux. La drogue était dissimulée dans un pot, caché derrière le miroir d’un meuble. Elle a été découverte par les hommes du sergent Botharigadoo.
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