Un habitant de Quatre-Bornes poursuivi pour importation de drogue de synthèse

La drogue de synthèse est devenue un fléau chez les jeunes. Pour la première fois dans les annales judiciaires, le 5 juillet 2016, un ingénieur de 25 ans a fait face à un procès en Cour intermédiaire. Il est poursuivi pour avoir commandé en ligne de la drogue de synthèse.

Mohammed S.H.M. est domicilié à Quatre-Bornes. Ce jeune ingénieur de 25 ans a comparu, mardi 5 juillet, devant la Cour intermédiaire. Il répond d’une accusation d’« importation of synthetic cannabinoids ». Il aurait commandé 6,17 grammes de drogue de synthèse et 6,09 grammes de la drogue appelée ‘Black Mamba’, en août 2015. Il a plaidé coupable à la charge devant la magistrate Ida Dookhy Rambarun. Il est défendu par les avocats Samad Golamaully, Jenny Mootealloo et Alan Ganoo. Le jeune homme a été reconnu coupable le jour même de sa comparution. Le verdict sera prononcé le 14 juillet. Dans ses dépositions lues en Cour, l’ingénieur a relaté son astuce pour obtenir la drogue.

« Commande en ligne »

« J’étais en vacances à Maurice, après avoir complété mon diplôme d’ingénieur. Je prévoyais de retourner à l’étranger en septembre 2015 pour ma maîtrise. J’ai passé ma commande de drogue et de vêtements en ligne. Je ne savais pas que c’était un délit à Maurice, vu que je l’avais déjà fait à l’étranger. J’ai réglé avec ma carte de crédit et la livraison se ferait à mon domicile. » Les limiers de l’antidrogue ont eu vent de l’affaire et ont intercepté le colis au bureau du service en ligne à Pailles. Ils ont appelé l’accusé pour qu’il vienne récupérer son colis. L’ingénieur s’est pointé au lieu prévu et il a été interpellé par les policiers. Ces derniers ont récupéré 6,17grammes de drogue synthétique et de 6,09 grammes de drogue ‘Black Mamba’. La valeur de la drogue est estimée à Rs 18 540. Le jeune homme a affirmé qu’il n’est nullement impliqué dans un trafic de drogue et qu’il n’est qu’un consommateur occasionnel. Sous serment en cour, il a réaffirmé qu’il ignorait qu’il avait commis un délit. Il s’est dit sincèrement désolé et a présenté des excuses pour avoir causé ce traumatisme à ses parents. Il a réclamé la clémence de la cour, vu qu’il compte poursuivre ses études. Lors de sa plaidoirie, Me Samad Golamaully a souligné que son client avait plaidé coupable et qu’il a fait des aveux dès son arrestation. La défense rappelle que l’ingénieur a coopéré avec la police depuis et qu’il éprouve de sincères remords. Enfin, le jeune homme a un casier judiciaire vierge. L’avocat a plaidé pour que la cour ne lui inflige qu’une amende et non une peine de prison. Le jeune ingénieur sera fixé sur son sort le 14 juillet.