Au moins 200 habitants d'Irpin, une ville de la banlieue nord-ouest de Kiev théâtre de féroces combats, ont été tués depuis le début de l'invasion russe, a annoncé mercredi son maire Oleksandre Markouchine.
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"Au plus fort des hostilités, quand il y avait des bombardements toute la journée, les gens ont simplement été enterrés dans les jardins ou encore dans les parcs. Je pense qu'environ 200 ou 300 personnes sont mortes malheureusement", a annoncé M. Markouchine au cours d'une conférence de presse.
Les Ukrainiens ont affirmé lundi avoir repris le contrôle de cette localité, aux mains des Russes depuis fin février.
"La moitié de la ville est détruite", a déploré M. Markouchine, précisant que "de nombreuses personnes se trouvent encore sous les décombres, c'est sûr. (...) Nous cherchons encore dans les sous-sols".
Il a évalué à "environ 3.500" le nombre des personnes toujours présentes dans cette localité qui comptait avant la guerre 60.000 habitants.
"Au moins 50 soldats ont été tués et environ 100 blessés", a-t-il aussi dit.
Irpin est "entièrement sous le contrôle des forces ukrainiennes", mais la situation y "reste dangereuse", a poursuivi M. Markouchine, car elle est "la cible de bombardements qui proviennent des villes alentours dont Boutcha".
Le maire a enfin appelé les habitants d'Irpin qui ont fui ces derniers jours "à ne pas revenir dans la ville" pour le moment. "Donnez-nous du temps !", a-t-il demandé, lâchant d'un ton grave: "Dans le mois qui vient, vous ne pourrez pas rentrer chez vous".
Irpin a été pilonnée par l'armée russe dans les tout premiers jours de la guerre déclenchée par Moscou le 24 février et est considérée comme le dernier verrou avant Kiev en arrivant de l'ouest.
Mi-mars, un journaliste américain y a été tué par balle et un autre blessé. La ville est depuis fermée à la presse.
© Agence France-Presse
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