Faits Divers

À Trou-aux-Biches : démantèlement d’un réseau de prostitution de Malgaches

prostitution Un réseau de prostitution existe entre Maurice et Madagascar.

Des hommes qui font du va-et-vient incessant au Bella Beauty Parlour, situé sur la route Royale à Trou-aux-Biches. Les habitants de la localité se sont demandés dans un premier temps pourquoi tous ces hommes se ruaient vers ce salon de beauté.  Cela a soulevé des interrogations dans le quartier. Au bout de trois mois, les activités de ce salon ne connaissaient aucun frein. Au contraire, le mouvement évoluait vers le Bella Beauty Parlour. Cela ne manquait pas d’éveiller les soupçons des habitants.

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De bouche à oreille, les activités qu'offrait ce salon sont parvenues jusqu'aux policiers affectés à la Field Intelligence Unit du Nord de l'ile.

Après avoir fait un état des lieux, la police est passée à l'offensive à la mi-journée de jeudi. Munis d'un mandat de perquisition, les limiers de la Field Intelligence Unit du Nord ont investi ce salon de beauté. Ce qui a pris de court ceux présents.

Aussitôt à l'intérieur, les policiers ont enfoncé la porte des différentes cabines. C'est à ce moment que les soupçons des enquêteurs ont été confirmés. Deux couples complètement nus et qui étaient en pleins ébats ont été surpris.

Appelées à décliner leur identité, les deux masseuses ont informé la police qu'elles sont des ressortissantes malgaches. Il s'agit de Salolinirina Pon Pat, agée de 45 ans, habitant route des Pamplemousses, Ste-Croix, et Harngo Vololona  Roisolofoharimamonjy, agée de 41 ans domiciliée à Vallée-Pitot. Quand la police est entrée dans la première cabine, le client, âgé de 22 ans et habitant à Petit- Raffray, a lancé : « Missie mo finn pay mil roupi pou gagn relation ek sa madam ek mwa la et sink san roupi pou masaz lor la kaiss. »

La police a procédé à la saisie d'un préservatif déjà utilisé aussi bien qu'une somme de Rs 1 000 qui se trouvait sur Salolinirina Pon Pat. Face aux policiers, cette masseuse devait lancer : « Excuse mwa missier j'ai fait une erreur. »

Dans l'autre cabine, un habitant de Morcellement St-André, âgé de 26 ans, se trouvait en compagnie de Harngo Vololona  Roisolofoharimamonjy. Le couple était nu à l'arrivée de la police. Le client a lui aussi lancé : « Monn vinn fer enn masaz misie et mo finn pay mil roupi pou gagn relation ek sa fam la et sink san roupi dan la kaiss pou masaz la ». Acculée, la femme s'est excusée auprès des policiers : «  Excuse moi missie donne moi ene chance s'il vous plait. »

Outre les deux présumés travailleurs du sexe, la police a également procédé à l'arrestation de la gérante. Il s'agit d’Iswaree Sohun, agée de 41 ans et habitant Triolet.

Elle dirigeait les activités de ce salon à partir de la réception. Chaque client devait lui remettre le montant que coûtait chaque séance de massage. Rs 500 pour une séance de massage ne dépassant pas 30 minutes et le client devait s'acquitter de Rs 700 pour un massage d'une durée de 45 minutes et la somme de Rs 1000 était réclamée pour un massage d'une heure.

La somme de Rs 1500 qui se trouvait dans les caisses à la réception est soupçonnée de provenir du business du sexe a également été saisie. Iswaree Sohun devait alors déclarer : « Sa kas la kaiss pou masaz sa. »

La gérante a été inculpée pour brothel keeping lors de sa comparution en cour vendredi. Alors que les deux ressortissantes malgaches font l'objet d'une charge provisoire d'Assisting in Brothel Keeping . L'opération policière était menée par le constable Mohun, le caporal Murthen sous la supervision de l'ASP Veerasamy et du Divisional Commander du Nord de l'île, à savoir l'assistant commissaire de police Dawnarain

Travailler au noir

L'arrestation de ces deux ressortissantes malgaches, Salolinirina Pon Pat  et Harngo Vololona  Roisolofoharimamonjy,  viennent démontrer que le réseau de prostitution entre Madagascar et Maurice existe bel et bien. Ces deux filles de joie ont expliqué aux enquêteurs qu'elles sont arrivées à Maurice depuis trois mois avec un visa de touriste en poche. Par la suite, elles travaillaient au noir dans ce salon de massage qui opérait sous la couverture d'un beauty parlour.

Après l'enquête policière, il n'est pas à écarter que des limiers affectés au sein du Passeport and immigration Office prennent le relais dans le sillage de cette enquête en vue de déterminer dans quelles circonstances les deux filles de joie malgaches ont pu être recrutées dans ce salon de massage. De plus, il nous revient qu'elles ne sont pas à leur première visite à Maurice.

À Grand-Baie : 4 prostituées malgaches arrêtées

En septembre 2018, une opération du Passseport and Immigration Office dans la région de Grand-Baie a abouti à l’arrestation de quatre ressortissantes malgaches. Il s'agit de trois présumées prostituées et de la proxénète qui serait elle aussi issue de Madagascar. Ces prostituées monnayaient leurs charmes les vendredis et samedis dans le Nord, privilégiant des pubs et boîtes de nuit très fréquentées par des touristes européens. Selon des recoupements, elles se feraient entre Rs 2 000 et
Rs 5 000 par nuit, selon les clients.

 

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