Quelque 117 000 collégiens reprennent le chemin de l’école ce lundi 7 août. Un tournant décisif pour les candidats de SC et de HSC. Dernière étape pour les établissements qui doivent compléter les préparatifs pour la mise en œuvre de la réforme dès janvier 2018.
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Le plus gros reste à faire. Aménagement des salles de classe spécialisées pour les nouvelles matières à partir de l’année prochaine, formation des enseignants, élaboration du calendrier d’examens des élèves autres que ceux du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC). Autant de tâches à compléter avant la fin de l’année pour les collèges publics et privés. « Notre plus grande préoccupation, c’est d’être prêts à accueillir la première cuvée de Grade 7 en janvier prochain», déclare Bashir Taleb, le président de la Fédération des directeurs des collèges.
La réforme de l’éducation comprend l’introduction de nouvelles matières au collège, telles que Technology Studies (DT and Food and Textile), ICT, Art and Design. Des matières offertes aussi bien aux filles qu’aux garçons. Ainsi, tous les établissements doivent être dotés d’infrastructures nécessaires pour dispenser ces cours. « C’est durant ce dernier trimestre que tout doit être prêt si on veut être considéré pour l’admission en Grade 7 l’année prochaine. C’est un véritable défi, au même titre que la formation de nos enseignants pour ces nouvelles matières », indique Bashir Taleb.
Si la hache de guerre semble être enterrée entre le ministère de l’Éducation et les responsables des collèges avec le rétablissement de la communication, plusieurs questions restent en suspens. « La ministre Leila Devi Dookun-Luchoomun nous a certes rassuré au sujet des fermetures des collèges privés mais est-ce qu’on aura le nombre suffisant d’admissions ? Il est vrai que le bassin d’élèves potentiel sera plus grand avec les National Colleges qui n’accueilleront pas d’élèves en première année et aussi le fait qu’il n’y aura pas de ‘repeaters’ en Grade 6. Reste à savoir si les collèges d’État ne vont pas augmenter leur capacité d’accueil», souligne Bashir Taleb.
Examens de fin de cycle secondaire
Le troisième trimestre revêt d’une importance particulière de par les derniers préparatifs en vue des évaluations de fin de cycle. Enseignants et élèves mettront les bouchées doubles pour boucler le programme et s’offrir un minimum de temps pour les révisions. Tout cela devrait être fait en moins d’un mois et demi, car les examens débuteront généralement début octobre et le dernier jour d’école est fixé au 27 octobre. À noter que les candidats aux exqmens de SC et de HSC ne sont pas concernés par cette date.
Le calendrier des examens de SC et de HSC est attendu à la mi-septembre. Déjà, on avance que les épreuves pratiques pourront démarrer dès la fin de septembre. Ces examens de Cambridge se sont déroulés, l’an dernier, sur fond de la polémique autour du taux de présence pour bénéficier de la subvention de l’État. « Cette année, les choses sont plus claires. La grande majorité des élèves a respecté le taux de 90% de présence », constate un responsable du ministère.
La formule pour attirer les collégiens en classe porterait-elle donc ses fruits ? Pas tant que cela, estime pour sa part le président de la fédération des directeurs des collèges privés. « Nous avons noté un changement d’attitude des élèves de Form IV et de Lower VI. Ainsi qu’une meilleure prise de conscience des parents. Mais le problème de classes vides en SC et en HSC reste entier », déplore Bashir Taleb.
Pour cause, le ministère stipule que les élèves de SC et de HSC doivent respecter un taux de présence de 90 % pour la période allant de mai 2016 à la mi-septembre, date à laquelle le ‘time table’ devrait être distribué. Ainsi, les candidats aux examens de Cambridge pourront s’absenter sans aucune crainte au sujet de la subvention, dès qu’ils reçoivent leur ‘time table’.
Du coup, ils seront nombreux à opter pour des révisions à la maison plutôt que de venir à l’école, comme l’affirme Dylan, candidat aux examens de HSC. « De toute façon, on ne fera pas grand-chose en classe, car je suis sûr qu’il n’y aurait que trois ou quatre élèves», lâche le collégien. Ce que confirme un enseignant : « Nous sommes bien disposés à coacher les élèves, à leur donner les derniers ‘tips’ avant les examens, de faire des révisions... Mais comment travailler face à une classe pratiquement vide? »
Enter le National Form III Assessment
Dernière édition de l’examen national en Form III sous sa forme actuelle. Cet exercice sera remplacé par le National Certificate of Education (NCE) à partir de 2018. Un examen d’une plus grande importance qui déterminera le choix de carrière de l’élève. «L’objectif du National Form III Assessment était l’évaluation des élèves après les trois premières années passées au secondaire. Le NCE a un tout autre objectif. Il s’agit d’évaluer l’élève afin de l’orienter vers une filière adaptée à ses capacités », explique un responsable au ministère de l’Éducation.
Ainsi, au bout de trois ans dans un collège régional et, à la lumière de ses résultats, le jeune aura trois choix : la filière vocationnelle, poursuivre sa scolarité dans son collège régional ou intégrer l’un des 11 National Colleges, qui seront connus comme des académies.
Admission en Lower VI : l’UPSEE relance la plateforme de protestation
La marche pacifique de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) se tiendra le vendredi 25 août. Yahya Paraouty, président du syndicat, l’a confirmé en conférence de presse la semaine dernière. La marche débutera à 15 heures au Centre social Marie Reine de la Paix pour prendre fin au Jardin de la Compagnie.
Il s’agit de protester contre l’obligation d’avoir cinq ‘credits’ pour accéder au Higher School Certificate (HSC). Yahya Paraouty souligne que plusieurs collectifs et personnalités seront de la partie. «Les syndicalistes Jack Bizlall et Rashid Imrith ont répondu favorablement à l’invitation, ainsi que les politiciens Steeven Obeegadoo et Vasant Bunwaree», affirme le président de l’UPSEE.
Il ajoute que plusieurs recteurs de collèges privés et le syndicat de l’University of Technology of Mauritius (UTM) lui accordent leur soutien. Yahya Paraouty invite les parents, les élèves, les enseignants et d’autres syndicats et politiciens de l’opposition à se joindre au mouvement.
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