Economie

Tripartite - Compensation salariale : fin du suspense ce jeudi

Tripartite C'est un comité technique, présidé par le ministre du Travail, qui a statué l'inflation à 3.3%.

C'est ce jeudi 6 décembre, à 10 h 30, que le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, présidera la réunion tripartite dans le Lunch room de l'Assemblée nationale. 

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L'issue de ces travaux est très attendue par les  Mauriciens. Ces derniers seront informés de la somme qu'ils toucheront en guise de  compensation salariale pour la perte de leur pouvoir d'achat et qui sera effective à partir de janvier 2019.

Dans certains milieux, on s'attend à ce que le gouvernement accorde une compensation salariale adéquate surtout avec l'approche des élections générales, mais d'autres se montrent plus  prudents et pensent que Pravind Jugnauth  se montrera plus réaliste dans l’intérêt économique du pays.

Du coté des syndicats, on insiste pour que les salariés et les pensionnaires soient bien compensés pour la perte de leur  pouvoir d'achat.  Deepak Benydin, président de la Federation of Parastatal Bodies & Other Unions mise sur une compensation uniforme de Rs 600. Cela, dit-il, aura le mérite de ramener les  bas salaires plus proches d'un «  living wage  ».  Il est arrivé à cette somme en se basant sur les chiffres figurant dans le Household Budget Survey mené par Statistics Mauritius.

Parallèlement, le dirigeant syndical souhaite aussi que la pension universelle passe à Rs 9 000, tout comme le salaire minimal.

La Confederation of General Trade Unions, dont le président est Bruneau Dorasamy, milite aussi pour l'octroi d'une compensation de Rs 600 aux salariés indistinctement,  tout comme cela a été le cas en 2015.

La General Workers Federation, dont le président est Clency Bibi,  réclame une compensation de Rs 1 000 pour tous les salariés en se basant sur le fait que, selon des études qu'il a menées, le pouvoir d'achat des consommateurs a accusé une hausse de Rs 1 519 entre 2005 et 2018.

De son coté, le dirigeant de la General Trade Unions Federation (GTUF),  Devanand Ramjuttun,  considère qu'une compensation de  Rs 1 000 est raisonnable au vu de la conjoncture économique actuelle. Il souhaite que les entreprises fassent un effort pour payer la compensation salariale.   Parlant du concept de «   capacity to pay  » défendu par le patronat,  il attire l'attention  sur le fait que les petits salariés devraient aussi  jouir d'une telle facilité en effectuant leurs achats dans le commerce.

« Malheureusement, dans le commerce, on ne fait pas de distinction entre les gros et les petits salaires. Tous paient les mêmes prix  », fait-il ressortir.

Du coté du patronat, on insiste sur la capacité à payer des entreprises. On argue que  si le fardeau financier devient trop lourd, ce sont les salariés qui seront les premières victimes avec des licenciements et autres fermetures des compagnies et qu'outre l'inflation, d'autres éléments doivent aussi entrer dans le calcul de la compensation salariale notamment la croissance, la productivité, l'emploi et la capacité à payer.

 

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