Trianon Shopping Park : réouverture sans réservoir anti-incendie

La Private Notice Question du mardi 28 novembre était de nouveau destinée à la vice-Première ministre Fazila Daureeawoo. Le leader de l’opposition l’a cuisinée sur plusieurs questions liées à la sécurité anti-incendie.

Les revêtements des bâtiments « burn like hell », a lancé Xavier-Luc Duval qui a voulu savoir si le Mauritius Fire and Rescue Service a fait des analyses sur les matériaux qui recouvrent la majeure partie des bâtiments du pays. D’ailleurs, il a été révélé que le Trianon Shopping Park a rouvert ses portes alors qu’il ne dispose pas d’un réservoir anti-incendie.

La Private Notice Question du mardi 28 novembre était destinée, pour la deuxième semaine consécutive, à la vice-Première ministre et ministre des Collectivités locales Fazila Daureeawoo.

« On m’informe que le centre commercial utilise l’eau de la rivière », a-t-elle indiqué. Déclaration qui a provoqué une onde de choc dans l’opposition. C’est une question supplémentaire du leader de l’opposition qui a levé le lièvre sur l’absence de ce réservoir. Xavier-Luc Duval a voulu savoir s’il y avait un réservoir anti-incendie au centre commercial. Fazila Daureeawoo a répondu qu’il y a des tuyaux. « Je ne parle pas de tuyaux mais de réservoir », a rétorqué le leader de l’opposition.

La ministre a alors précisé que c’est l’eau de la rivière qui est utilisée. Malgré cette importante lacune, le centre commercial a obtenu le feu vert et un Fire Certificate pour reprendre ses activités après l’incendie qui a ravagé l’entrepôt du supermarché Shoprite. « Nous avons accordé un délai pour l’installation de certains équipements de sécurité. Des vérifications seront effectuées une fois le délai expiré », a fait ressortir la ministre.

Autre aspect abordé : les revêtements en matériaux composites d’un nombre important de bâtiments. Ces matériaux sont aussi utilisés pour le cloisonnement des bureaux. Selon Xavier- Luc Duval, ils sont dangereux et hautement inflammables. Il en a produit un spécimen au Parlement avant de demander à Fazila Daureeawoo si elle comptait demander l’interdiction pour l’importation, la vente et l’utilisation de ces matériaux. Elle a dit qu’il faut d’abord déterminer si ces matériaux sont bel et bien dangereux avant de prendre une décision.

Analyses réclamées

Ce qui a poussé le leader de l’opposition à suggérer à la ministre de les faire analyser par le Mauritius Standards Bureau. « Je suis là depuis vendredi dernier. Je ne peux pas tout changer d’un coup », a lancé Fazila Daureeawoo. Le leader de l’opposition a souligné que ce type de revêtement avait alimenté encore plus un incendie en Angleterre alors que la Première ministre britannique avait dit qu’il ne constituait aucun risque.

Concernant les équipements des pompiers, il a attiré l’attention de la vice-Première ministre sur des disfonctionnements. Il s’agit de pompes à eau flottantes, de compresseurs à oxygène, de camions spécialisés et d’échelles télescopiques. « Les compresseurs des pompiers ne fonctionnent pas. Ils ont dû emprunter ceux de l’aéroport », a lancé Xavier-Luc Duval.

Fazila Daureeawoo a affirmé que les pompes et les compresseurs ont été réparés. Quant à l’échelle télescopique, elle fonctionnait jusqu’à l’incendie du bâtiment Bahemia à la rue La Corderie à Port-Louis. La ministre a révélé que les pièces de rechange pour les 14 camions en panne sont rares et qu’il incombe aux fournisseurs de les fabriquer. La livraison ne peut être effectuée qu’entre neuf mois et un an.