Le projet de relogement des squatters de Tranquebar est sur le point de se concrétiser. Un détail financier vient cependant jeter un froid. Les personnes concernées nous exposent leur malaise.
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La remise des clés pour obtenir leur nouvelle demeure était prévue pour le mercredi 23 novembre au Sir Harilal Vaghjee Hall à Port-Louis. La cérémonie a dû être reportée à une date ultérieure. « Le motif de ce report, selon un officier du ministère du Logement et des Terres, est le non-respect du délai de versement du dépôt exigé. »
Ariandie Chevery vit en situation irrégulière depuis plus de cinq ans. Elle explique que c’est par manque de moyens financiers qu’elle ne peut verser les Rs 5 000 de dépôt réclamées par les autorités. « La plupart des squatteurs sont des mères célibataires et sans emploi. Nous vivons grâce à une modeste aide sociale. Comment trouver ces Rs 5 000 ? » se demande-t-elle.
En dépit des difficultés à réunir cette somme, ces dix familles concernées ont accepté les conditions émises par le ministère du Logement et des Terres. Elles réclament néanmoins un délai pour effectuer une partie du paiement.
La porte-parole du ministère estime quant à elle que la requête de ces squatters est exagérée. Elle précise que des facilités ont été mises à la disposition de ces familles, mais qu’elles n’ont pas saisi les opportunités.
« Dès le départ, nous leur avons conseillé de contribuer Rs 200 par mois dans un Plan épargne logement, une solution qui leur aurait permis de s’acquitter de ce dépôt de Rs 5 000. Mais certains n’en ont fait qu’à leur tête et ont refusé. Nos règlements sont clairs : c’est après ce paiement que les familles en situation irrégulière pourront bénéficier d’une maison de la NHDC », explique notre interlocutrice.
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