Le traité fiscal entre la Grande péninsule et Maurice reste toujours pertinent. C’est du moins l’avis de Sameer Sharma, d’IPRO Fund Management, dans le dernier numéro de ‘Conjoncture’.
La partie est désormais difficile, mais l’accord demeure favorable aux investissements à long terme dans une large gamme de produits à revenu fixe dans le paysage et les dérivés. C’est l’avis qu’exprime le Chartered Alternative Investment Analyst Sameer Sharma dans le dernier numéro de Conjoncture, journal du cabinet PluriConseil.
« Malgré les difficultés pour Maurice, l’Inde reste un meilleur endroit pour faire des affaires par rapport à une Afrique du Sud en difficulté. On doit utiliser la situation actuelle à son avantage pour attirer davantage sur ce marché. Mais pour que cela puisse arriver, il faut créer une plate-forme de règlement multidevises rentable », explique Sameer Sharma. Il d’avis que Maurice nécessite davantage d’envergure et d’intensité pour réussir dans le paysage économique africain qui devient de plus en plus complexe.
« Le pays doit mettre en œuvre son propre fonds de placement africain par capitaux privés qui créeront des fonds de capital-investissement, avec un accès sur l’Afrique orientale. Les investissements seront consentis dans des secteurs où des sociétés mauriciennes peuvent ajouter de la valeur. Nous ne pouvons parler d’expansion en Afrique, si nous ne voulons pas mettre notre peau en jeu. C’est ce qu’a fait Singapour avec une partie de ses actifs à partir de ses fonds souverains. Ceci lui a permis d’obtenir davantage de renseignements et de prendre part à des enjeux stratégiques qui a pour conséquence de faire avancer les visées très prudentes du gouvernement singapourien », confie Sameer Sharma.
Il y certainement beaucoup à faire au-delà de l’accord de non double imposition de la taxe entre les deux pays. Sameer Sharma estime qu’il existe plein d’opportunités qui s’offrent au pays. Il estime, par ailleurs, que Maurice a l’avantage et l’opportunité de se joindre à Euroclear, la société internationale de dépôt et de règlement, et livraison pour les obligations, actions et fonds d’investissement.
« Certaines de nos institutions sont déjà qualifiées pour se joindre à l’Euroclear et ainsi peuvent agir à titre de sous-dépositaire. Une entité africaine peut accéder indirectement à Euroclear à travers une société mauricienne approuvée par Euroclear ou Clearstream (chambre de compensation internationale). Nos institutions peuvent développer des activités de conservation pour l’Afrique à partir de Maurice du moment que les décideurs politiques s’assurent que le pays ne perd pas la cote de crédit Baa1 », confie Sameer Sharma.
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