L’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) est sur la piste d’un réseau qui prescrit de fausses prescriptions médicales pour que des toxicomanes se procurent des psychotropes.
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Dans la soirée du samedi 17 juin, les constables Gobine et Golamhossen, du poste de police de Curepipe, ont intercepté un véhicule lors d’un contrôle de routine à Curepipe. Au volant, Nadeer Aullyjane, 30 ans, et Naseeb Farzun, 29 ans. Alors que les policiers s’apprêtaient à effectuer les vérifications, Nadeer Aullyjane a tenté de prendre la fuite en voiture. L’un des policiers a alors saisi les clés du véhicule.
Une fouille de Nadeer Aullyjane a permis à la police de trouver six comprimés de Rivotril. Sept prescriptions médicales, qui étaient encore vierges, portant les en-têtes de deux différents médecins, spécialisés dans la psychiatrie, et un physicien, ont été saisies. Ces prescriptions portaient aussi le sceau de cabinets spécialisés. Les deux suspects ont été arrêtés et ont été traduits devant la Bail and Remand Court dans la matinée du dimanche 18 juin. Ils répondent d’une accusation provisoire de possession de drogue.
Lors d’une fouille dans la voiture des suspects, deux boîtes de Mogadon, une boîte de Valium et deux autres boîtes, contenant une quarantaine de comprimés, utilisés en guise de psychotropes, ont été saisies. Une cinquantaine d’autres comprimés, sans emballage, a été trouvée sur les suspects qui ont été conduits au bureau de l’Adsu de Curepipe. La voiture a également été saisie.
Contacté par Le Défi Quotidien, un des médecins-physiciens incriminé a nié toute implication. « C’est impossible, je n’ai jamais remis de prescriptions vierges ». Le physicien Kishal M., explique que toute prescription doit contenir le nom du patient. Lorsque nous lui avons expliqué que nous sommes en possession d’une copie des prescriptions saisies, il a fait ressortir que le seau qu’il utilise est en forme de cercle et qu’il s’agit d’une falsification.
Il a déjà eu des plaintes dans le passé. Des pharmaciens l’avaient contacté lorsque des individus s’étaient présentés avec des prescriptions. Il avait porté plainte à la police, en 2015, pour un délit similaire. « Il s’agit des cas de ‘forgery’ et à deux reprises j’ai alerté la police de Souillac et de Rivière-des-Anguilles », explique le Dr Kishan M.
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