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Tout savoir sur les contrats de travail

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Les invités de l’émission thématique Explik ou Ka étaient Me Bala Mukan, Vivek Doobree, Senior Labour & Industrial Relations Officer, et Ehsan Sufurhally, Principal Labour & Industrial Relations Officer au ministère du Travail. Ils ont répondu aux questions des auditeurs aux côtés de Mélanie Valère-Cicéron et ont élaboré sur les nouveaux amendements de la Workers’ Rights Act, qui a pris effet le 24 octobre 2019, et les contrats de travail.

Contrats de travail - Me Bala Mukan : «Un contrat verbal est aussi valide qu’un en écrit»

balaIl n’est pas acceptable pour un employé de travailler sans être en possession d’un contrat, comme le préconise la loi. Cependant, même un contrat verbal est valable entre un employé et son employeur. Cependant, ce contrat verbal prend en considération tout ce qui a été mentionné dans la loi et s’applique donc à l’employé, malgré que ce dernier ne soit pas en possession d’un contrat en écrit en bonne et due forme. Un contrat verbal est aussi valide qu’un contrat en écrit. Malgré les clauses que peuvent contenir un contrat proposé par un employeur, les lois qui ont été implémentées doivent être respectées, au cas contraire le contrat ne sera pas valable.

Par exemple, selon la loi, un employé doit toucher son salaire au plus tard le dernier jour de chaque mois. Un employeur ne peut proposer de payer le salaire au plus tard le 4ème ou le 5ème jour du mois suivant, le contrat ne sera donc pas valide. Il serait souhaitable qu‘il y ait un contrat, car cela constitue un guide pour les deux parties et qui viendra mettre en avant les ‘rules & regulations’ qui viendront se cadrer aux nouvelles lois. Les commissions doivent être incluses dans le boni de fin d’année. « Même les employés de centre d’appels par exemple doivent bénéficier de leur boni de fin d’année au plus tard le 20 décembre et les calculs doivent inclure tous les revenus et commissions obtenus au cours de l’année écoulée.  ,fait ressortir l’homme de loi.

Changements de contrats

Les termes et conditions d’un contrat peuvent changer à n’importe quel moment. Toutefois, l’employeur devra obtenir l’accord de son employé avant de changer les conditions du contrat. Aucun employeur ne peut changer les conditions de travail sans l’accord de ce dernier. Toutefois, les changements de contrat doivent cadrer avec les lois qui ont été mises en application. Il est à noter que ce changement ne doit en aucun cas être un élément d’imposition sur l’employé pour effectuer un changement de son contrat.

Comment s’assurer que les lois sont respectées  

Dans la Workers’ Rights Act, il y a un spécimen de contrat pour s’assurer que le type de contrat qui a été proposé à l’employé respecte les normes. Il faut faire ressortir qu’un employé a le droit de faire consulter son contrat par un homme de loi, un syndicaliste ou encore des officiers du ministère du Travail avant de l’accepter. Il faut aussi préciser qu’il est impératif que l’employeur signe son contrat. Par contre, il n’est pas nécessaire que l’employé signe le document. 

contratcontrat

 

Ehsan Sufurhally et Vivek Doobree.
Ehsan Sufurhally et Vivek Doobree.

Questions des auditeurs

Siven – Curepipe : «Souvent, je dépasse les heures normales de travail. Je souhaiterais savoir si j’ai droit à une ‘meal allowance’ et obtenir cet argent et choisir moi-même mon plat, car souvent on obtient de la nourriture ne dépassant pas Rs 50 le menu».

Ehsan Sufurhally : Selon la loi, quand une personne a complété ses heures de travail et effectue plus de deux heures supplémentaires, l’employé doit obligatoirement obtenir une ‘meal allowance’ de Rs 85, ou alors un plat dépendant de l’arrangement avec l’employé. Il n’est pas clairement mentionné dans la loi du type de repas que doit obtenir l’employé. Cependant, il ne faut pas non plus qu’il reçoive comme repas quelque chose qui ne coute que Rs 20. 

Rosy - Pailles : « Je travaille comme femme de ménage chez un particulier. Auparavant, je travaillais cinq heures par jour, par la suite mes heures de travail sont passées de 5 à 7 heures, ce 7 jours sur 7. »
Vivek Doobree :  Étant donné qu’elle travaille dans une maison, il y a une touche personnelle avec l’employeur. Ceci dit, l’employé doit connaître ses droits, car les lois du travail s’appliquent à tous. D’abord, une personne doit avoir un jour de repos par semaine. De plus, même si elle n’a pas de contrat en bonne et due forme, les conditions imposées par son employeur agissent comme contrat. Les employés de maison sont des employés comme les autres et tous leurs droits doivent être respectés. 

Devanand – Quatre-Bornes : «Mon fils travaille dans un corps paraétatique depuis plus d’un an et huit mois, mais il n’a pas eu de contrat officiel et ils l’ont informé qu’il devra faire un an additionnel de ‘probation’»
Vivek Doobree : La loi du travail gouverne principalement le secteur privé ; si le corps paraétatique est régi par le Pay Research Bureau (PRB), il sera difficile de me prononcer.

Nigel – Albion : « J’ai travaillé comme agent de sécurité pour une compagnie, je suis tombé malade, mais mon employeur ne m’a pas payé mon salaire».
Vivek Doobree : Si le plaignant a consigné une plainte au Bureau du travail, nous pourrons voir où en est le cas. 

Reshad – Phoenix : « Je travaille comme agent de sécurité, nous n’avons pas d’uniforme pour travailler, j’ai également mon salaire en retard au début de chaque mois et je n’ai pas de congés, je travaille 7 jours sur 7».
Vivek Doobree : Il doit normalement avoir tous les équipements nécessaires pour être reconnu en tant qu’agent de sécurité. Concernant le salaire, il doit l’obtenir au plus tard le dernier jour de chaque mois. Concernant ses congés, il doit obligatoirement obtenir un jour de congé au minimum par semaine. Si ces conditions ne sont pas respectées, il peut se tourner vers le Bureau du travail.

Fiche de paie

Un employé doit normalement recevoir sa fiche de paie tous les mois, selon la loi. S’il s’avère que ce dernier n’est pas en possession de ce document, il doit pouvoir prouver au Bureau du travail la somme qu’il percevait. Dans certaines compagnies, l’employeur demande à son employé de signer lorsqu’il perçoit son salaire, en cas de souci concernant le salaire, l’employeur devra fournir ces documents pour certifier le salaire exact que l’employé a perçu au cours de l’année. Cette fiche de paie est importante aussi pour l’employeur, car si jamais son employé dit ne pas avoir perçu son salaire, il détiendra des preuves contraires à cet effet.

Différence entre un ‘Atypical worker’ et un ‘Freelancer’

Les règlements pour un ‘Atypical worker’ employé, sont les règlements standards qui s’appliquent pour tous. Autrement dit, des horaires déjà fixés avec l’employé, un salaire de base et qui exerce une fonction déjà établie au préalable, des titres de promotion, entre autres, comparativement aux ‘Freelancers’ qui eux exercent à des horaires flexibles et qui n’ont pas de salaires fixes. Il faut faire ressortir que, même si un employé travaille pendant quelques heures - un employé de maison, un jardinier, une garde malade, entre autres - il est aussi éligible à un boni de fin d’année et a les mêmes droits des travailleurs à plein temps. Les nouvelles lois du travail ont corrigé plusieurs anomalies qu’il y avait auparavant. Par exemple, si ce ‘freelancer’ touche un salaire de Rs 3 000 par mois, il devra percevoir le double en fin d’année, soit Rs 6 000 et non pas moins que cela.

Licenciement   

Un employeur peut licencier son employé, toutefois cette raison doit être valable. Cependant, même si c’est le cas, l’employeur doit donner l’occasion à son employé de s’expliquer devant un comité disciplinaire. Ceci dit, l’employé doit être informé de ce qui lui est reproché en 10 jours et, par rapport aux explications données par l’employé, l’employeur sera en mesure de prendre une décision qui cadre avec la loi. Toutefois, si l’employé estime que le licenciement est injustifié, il peut consigner sa plainte au Bureau du travail. Il est aussi à noter que, lors d’un comité disciplinaire, un employé peut être accompagné d’un avocat, d’un syndicat ou d’un officier du Bureau du travail. De plus, un préavis de 30 jours devra être émis par un employeur pour qu’un licenciement prenne effet.

 

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