Un petit entrepreneur pointe du doigt la mauvaise qualité des travaux d’ouvertures en métal effectués dans les nouvelles toilettes publiques à Riambel, La Cuvette et Bras d’Eau pour le compte de la Beach Authority.
«Ces ouvertures ont été mal faites. Il y a beaucoup de défauts de fabrication. Visiblement, les matériaux utilisés sont de mauvaise qualité. En principe, un « works supervisor » est censé s’assurer de la qualité des travaux. Pourquoi cela n’a pas été fait dans le cas de ces travaux? », se demande Ravin, entrepreneur depuis une quarantaine d’années.
Selon lui, une évaluation indépendante (‘independent audit’) s’impose, car il s’agit avant tout de l’argent des contribuables. Il estime qu’un meilleur contrôle de la part du client découragerait les «contractors» qui font fi de la qualité. « Cela permettrait aussi à d'autres, plus sérieux et soucieux de la qualité d’offrir leurs services. Il faudrait faire confiance aux entrepreneurs qui ont un bon « track record ». Parfois, le client peut mettre fin au contrat d’une entreprise qui ne donne pas satisfaction, mais le mal est déjà fait. Certes, il existe des dispositions pour imposer des pénalités en cas de non-respect des clauses d’un contrat, mais cela se fait-il systématiquement? », s’interroge notre interlocuteur.
Ravin se fait aussi le porte-parole des petits entrepreneurs dûment enregistrés auprès de la Small and Medium Enterprise Development Authority (SMEDA). « Nous figurons aussi sur la liste des entrepreneurs enregistrés auprès des conseils de district. Nous avons le droit de participer à des appels d’offres ne dépassant pas les Rs 50 millions. Dans le temps, la SMEDA nous donnait un coup de pouce, mais ce n’est plus le cas. Pourtant, nous effectuons des travaux pour le compte du gouvernement et du secteur privé », souligne l’entrepreneur.
Il ajoute que les petits « contractors » font face à de nombreuses difficultés, notamment concernant les contrats publics. « Les ministères ont beaucoup de projets. Cependant, nous avons souvent du mal à décrocher ces contrats, en dépit de notre expérience et notre « track record ». Nous souhaitons qu’on nous donne notre chance », plaide Ravin.
Et d’expliquer que lorsque les petits entrepreneurs se retrouvent sans travail, cela donne lieu à une réaction en chaîne. « Par exemple, nous recrutons des travailleurs sur une base temporaire. Si nous n’arrivons pas à décrocher de nouveaux contrats, nos ouvriers se retrouvent au chômage. Nos dettes auprès des banques s’accumulent, car nos dépenses courantes sont loin de diminuer », précise-t-il.
Du côté de la Beach Authority, une source officieuse affirme que des mesures strictes sont en préparation afin que les entrepreneurs respectent les spécifications des projets. « Des sanctions seront appliquées à la lettre contre tout ‘contractor’ qui ne respecte pas les cahiers de charge. De plus, une supervision plus accrue de tous les sites des nouveaux projets est en cours. Du métal galvanisé ou encore de l’aluminium seront utilisés afin garantir une meilleure qualité des travaux », souligne cette même source.
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