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TikTok : les jeunes à l’heure de l’exhibition sexuelle 

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Parlez-leur de Facebook, YouTube, Instagram. Ils répondront TikTok. Cette plateforme connaît, en effet, un franc succès auprès des jeunes, voire des très jeunes. Sauf qu’elle n’est pas sans dangers, entre sexualisation précoce, cyberharcèlement et violation de la vie privée, notamment. Tour d’horizon.

C’est un cas qui a fortement interpellé. Un jeune de 12-13 ans se fait battre par ses pairs parce qu’il a refusé de s’adonner à un acte à caractère sexuel. Une vidéo devenue virale sur TikTok. Alertée, choquée, la mère de famille Nansha Bholah a porté plainte à la Cybercrime Unit, il y a deux semaines.

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Nansha Bholah.

Sauf que c’est loin d’être un cas isolé. Ce type de vidéos, où l’érotisme, l’exhibitionnisme, l’hypersexualisation semblent glorifiés (voir plus loin) est légion sur TikTok, l’un des réseaux sociaux préférés des pré-ados et ados de 12 à 18 ans pour ses contenus légers et sans prise de tête… en apparence.

Certaines des vidéos qui circulent sur les réseaux virtuels montrent des actes d’agression sexuelle. D’autres évoquent les « exploits » sexuels des uns et des autres. Ce qui était « tabou », voire immoral, semble être devenu la norme pour certains. 

C’est la raison pour laquelle Nansha Bholah, qui travaille dans le milieu de la finance et est également Life Coach, fait preuve d’une vigilance accrue. D’autant que son fils de 12 ans est inscrit sur TikTok. « Son portable reste avec moi. Il peut l’utiliser pendant un moment et quand je suis là. Il a un groupe d’amis qui sont des gamers. Ils publient surtout des vidéos ayant trait aux jeux vidéo. Je me suis aussi inscrite sur TikTok pour avoir un œil sur lui », dit-elle.

La mère de famille explique que c’est surtout depuis qu’elle a vu des vidéos de cyberharcèlement et hypersexualisées qu’elle est encore plus prudente. Elle mise sur la sensibilisation. « Je prêche sur les risques liés à tous ces maux sur cette plateforme. Je sais que je ne peux pas avoir un contrôle à 100 % sur ce qu’il fait. N’empêche, il est un adolescent averti et sait différencier le bon du mauvais. »

Même mode opératoire pour F. R., mère de deux filles de 14 et 11 ans. C’est pendant le confinement que ses enfants se sont inscrites sur TikTok afin de se divertir. Toutefois, fait-elle comprendre, elle veille au grain. « Elles utilisent leur portable surtout après les heures de classe. Je m’assure d’être à leurs côtés quand elles font défiler les vidéos. Je vérifie aussi leur portable pour m’assurer qu’il n’y a rien de compromettant », raconte la trentenaire. 

De plus, F. R. dit sensibiliser ses filles aux dangers qui guettent, dont des contenus hypersexualisés. « Normalement, TikTok vous propose le type de vidéos sur lesquelles vous passez plus de temps. Mes filles aiment tout ce qui est ‘Gacha’. Donc, elles n’ont que ce genre de vidéos. Toutefois, il peut arriver qu’elles tombent sur une vidéo qui ne soit pas adaptée à leur âge. Elles savent qu’elles n’ont pas le droit de regarder », souligne F.R.

Afra est en Grade 3. À 10 ans, elle est déjà  sur TikTok. Elle affirme être consciente des risques de tomber sur des choses « pas bon ». « Ma maman m’a expliqué qu’il y a des choses à ne pas faire. Par exemple, danser et poster des vidéos compromettantes sur TikTok. Je m’abstiens de le faire même si j’ai des camarades de classe qui le font. Je me contente de regarder des vidéos d’humour et de jeux vidéo au lieu d’en partager », avance-t-elle.

Même son de cloche du côté de Sandra, qui prend part cette année aux examens du Primary School Achievement Certificate. « Je n’ai personne pour jouer. Comme mes amis, j’ai aussi créé un compte pour avoir un passe-temps. » Mais elle n’utilise pas TikTok sans supervision. « Mes parents sont toujours là à me surveiller. Certes, je suis encore petite mais mes parents m’ont expliqué que je peux tomber sur des contenus qui ne sont pas adaptés à mon âge. S’il m’arrive d’en voir, je rapporte les vidéos », soutient la fillette. 

Commentaires malveillants : Nawsheen Korumdun témoigne

Mère de deux enfants, Nawsheen Korimdun, 32 ans, utilise régulièrement les réseaux sociaux : Facebook, Instagram mais surtout TikTok. « Je me suis inscrite sur TikTok en 2019. J’étais très ‘low profile’. Avec le temps, j’ai vu que j’avais des ‘likes’, des ‘followers’ et des commentaires encourageants sur mes vidéos et mes ‘lives’. Depuis, j’enchaîne les vidéos à chaque fois que j’en ai l’occasion. Je fais des vidéos avec des petites recettes et surtout pour le fun. »

Elle avoue néanmoins que des personnes peuvent se montrer cruelles et malveillantes. « Certains n’hésitent pas à reprendre mes vidéos et mettre des commentaires désobligeants. Cela m’affectait avant, mais plus maintenant. Je suis au-delà de toute négativité », soutient-elle. 

Reste qu’elle a surtout peur de faire une vidéo avec une tierce personne et que cette dernière soit affectée. « C’est pourquoi j’affiche très peu mes enfants. »

Quand l’exhibitionnisme devient la « norme »

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Nicolas Soopramanien, Ibrahim Koodoruth et Rita Venkatasawmy.

Sur TikTok, certains jeunes semblent avoir trouvé en l’exhibitionnisme une façon d’accroître leur popularité, voire de se mettre au défi l’un l’autre. Ils affichent leurs plus beaux attributs devant la caméra d’un smartphone et postent par la suite la/les vidéo(s) sur les réseaux virtuels. 

Outre les vidéos d’agressions sexuelles, il y a, parmi les images qui circulent, des couples s’embrassant langoureusement, des jeunes laissant apparaître leurs seins. Il y a aussi des défis qui consistent à enlever sa petite culotte devant une caméra ou encore des scènes ou danses frôlant l’érotisme.

Ainsi, ce qui était autrefois tabou semble être devenu une mode, où se « mettre en valeur » fait partie de la nouvelle tendance de certains jeunes en manque de sensations pour ne pas dire d’affection, affirme le psychologue clinicien Nicolas Soopramanien. Pour lui, il y a une tentative de banalisation des choses qui devraient se vivre en toute intimité et non être affichées sur les réseaux virtuels, un espace public.

De son côté, le sociologue Ibrahim Koodoruth fait remarquer que nous vivons dans un monde « hypersexualisé ». « À voir les profils des jeunes sur les réseaux sociaux, leurs publications et les sites qu’ils visitent, tout est rattaché au sexe. Cela est devenu une normalité aujourd’hui », observe-t-il. Le sexe est banalisé, poursuit le sociologue. « C’est devenu un acte comme un autre. Certains le font de façon explicite alors que d’autres le font en 
cachette. » 

Face à cette « normalité », ceux qui n’ont pas les mêmes goûts que leurs pairs sont victimes de « bullying », constate Ibrahim Koodoruth. « Malheureusement, un jeune qui ne partage pas les idées de ses amis est victime de brutalités. Nous (société civile, ONG, autorités, parents, enseignants et autres) devons agir car nul n’est à l’abri du ‘bullying’ à caractère sexuel », prévient-il. 

Les parents, martèle-t-il, ont un grand rôle à jouer. « Ils ne peuvent démissionner de leur rôle. Le dialogue est important car des jeunes souffrent en silence et finissent par se suicider. Il y a aussi l’éducation sexuelle à faire. Il faut également punir et non pas user du prétexte que ceux qui font du bizutage sont jeunes. Ils doivent réaliser que s’ils tombent dans les filets de la police et de la justice, cela peut à jamais affecter leur parcours de vie. Les sanctions sont importantes pour dissuader ces types de comportement. » 

Les prédateurs sexuels préfèrent Facebook

Au niveau de la Cybercrime Unit, le constable Sameer Khan Rosanally explique que TikTok n’est pas vraiment le terrain de chasse des prédateurs de jeunes enfants. « C’est surtout sur Facebook que les prédateurs essayent d’avoir des victimes en créant de faux profils », fait-il ressortir. Sur TikTok, il s’agit davantage de vidéos d’enfants qui se bagarrent, harcèlent leurs pairs entre autres, note-t-il. 

N’empêche, il est recommandé aux jeunes d’être vigilants. « Les jeunes doivent se montrer vigilants et ne pas partager des vidéos et photos intimes. Ils doivent partager le moins de détails personnels possible », sensibilise le constable Sameer Khan Rosanally. 

Il rappelle, dans la foulée, que des lois protègent les mineurs contre la « revenge pornography », le cyberharcèlement... Il s’agit du Cybersecurity and Cybercrime Act de 2021 et du Children’s Act de 2020. Plusieurs dispositions ont été prises pour la protection des mineurs.

Ce que dit la loi

Children’s Act 2020 

- L’article 19(1) stipule que :
(a) No person shall sexually abuse a child under the age of 16 or 
(b) cause, incite or allow a child under the age of 16 to be sexually abused by another person.

- L’article 19(2) ajoute qu’un enfant est considéré comme ayant été abusé sexuellement lorsqu’il a participé, volontairement ou involontairement, à un acte de nature sexuelle ou en tant qu’observateur pour une gratification ; dans toute activité à caractère pornographique, obscène ou indécent ; ou pour tout autre type d’exploitation.

Sanctions :

Toute personne reconnue coupable de tels actes est passible d’une amende ne dépassant pas Rs 1 million et une peine d’emprisonnement ne dépassant pas 20 ans. 

La sanction est plus sévère si l’acte a été commis sur un enfant ayant une déficience intellectuelle ou porteur d’un handicap. L’incarcération peut alors aller jusqu’à un maximum de 30 ans. 

L’article 21 fait aussi état de la « Child pornography ». Ainsi nul ne doit : 

(a)    avoir sciemment accès, par le biais des technologies de l’information et de la communication, à de la pédopornographie ; 
(b)    produire, posséder, se procurer, obtenir, importer, exporter ou distribuer de la pédopornographie, que ce soit par le biais des technologies de l’information et de la communication, pour lui-même ou pour une autre personne ; 
(c)    visionner, fournir, diffuser, offrir ou mettre à disposition de la pornographie juvénile et tout autre matériel pornographique ; ou 
(d)    contraindre, forcer ou autrement inciter un enfant à voir une performance pornographique ou du matériel pornographique, ou à être témoin d’un acte sexuel.

Sanctions :

Les contrevenants son passibles d’une peine d’emprisonnement allant de 10 à 20 ans. 

ICT Act 2001

Selon l’Information and Communication Technologies (ICT) Act 2001, une offense est commise quand un équipement de télécommunication, un service d’information et de communication, un service de télécommunication ou des technologies de l’information et de la communication est utilisé pour envoyer, transmettre, transférer, afficher, publier, livrer, montrer ou autrement communiquer au moyen de l’équipement de télécommunication un message obscène, indécent, offensant, abusif, menaçant, faux ou trompeur, susceptible de causer un préjudice à une personne.

Sanctions :

Les contrevenants risquent, sur déclaration de culpabilité, une amende n’excédant pas Rs 1 million et une peine de servitude pénale n’excédant pas 10 ans.

Questions à…Nicolas Soopramanien, psychologue clinicien : «Une tentative de banaliser l’acte sexuel en l’exposant sur les réseaux virtuels»

nicolasDes vidéos circulent sur les réseaux virtuels, tels TikTok et Instagram, montrant des actes sexuels forcés ou consentis entre enfants ou adolescents. Vos commentaires.
Il est dommage qu’il n’y ait pas plus de contrôle pour empêcher ce genre de choses. C’est vrai que les jeunes passent beaucoup de temps sur les réseaux virtuels, ce qui est aussi un moyen pour eux de s’exprimer ; c’est un droit. Mais est-ce que cela veut dire qu’on doit les laisser faire tout ce qu’ils veulent ? Les instances régulatrices devraient agir quand il y a des contenus non-désirables sur les réseaux virtuels. 

Les enfants et adolescents écoutent beaucoup les chansons d’un groupe local. Ils en connaissent par cœur les paroles. Or ce sont des chansons avec des connotations sexuelles qu’ils écoutent inlassablement, sans peut-être comprendre le sens du texte. 

Ce que nous retenons, c’est que ceux qui n’écoutent pas ces chansons sont considérés comme n’étant pas dans la norme. Faut-il écouter ce genre de musique pour se dire « jeune » ? C’est un style musical qui circule beaucoup parmi les jeunes et même les enfants qui en parlent entre eux et connaissent les paroles par cœur, ne semblent pas saisir le sens ou la portée des mots. 

Des adultes ont écrit ces paroles et passent un message qui est souvent à connotation sexuelle, que les enfants et les adolescents ne font que répéter. Certains peuvent comprendre ce qui se dit alors que les plus jeunes peuvent considérer que c’est normal. Où est la responsabilité de chacun ?

Les parents devraient-ils trouver cela normal que leurs enfants écoutent ce genre de musique ? N’est-on pas en train de forcer la nature des enfants ?

Les vidéos qui circulent veulent faire accroire que des actes intimes sont banals»

Quel impact le visionnage des vidéos montrant des actes sexuels peut-il avoir ?
Comme pour la pornographie, cela peut avoir un impact sur le cerveau de ceux qui les visionnent. À force de se gaver de ce genre d’images, cela peut bouleverser sa façon de penser et changer le regard sur l’autre. L’autre sera davantage considéré comme un objet et il n’y aura plus ce respect qui devrait exister. 

Les pulsions ne sont plus les mêmes, non plus. Qu’est-ce qui empêche l’être humain, qui à la base, a un instinct animal, d’assouvir ses pulsions sexuelles avec toutes les personnes qu’il rencontre ? C’est l’interdit qui existe, selon les normes de la société. Mais à force de regarder des images érotiques, l’interdit peut tomber. Le sens moral n’est plus là par rapport au regard sur l’autre. 

Dans une des vidéos, on peut voir qu’un enfant est frappé parce qu’il a refusé de pratiquer un acte sexuel sur un autre. C’est purement du viol parce qu’on le force à faire un acte qu’il refuse. Ceux qui tombent dessus ne devraient pas faire des commentaires mais dénoncer de tels actes car c’est du bullying. 

L’enfant peut être la risée de ses « camarades » à l’école ou ailleurs. Ceux qui sont victimes de ce genre de situation peuvent songer à commettre l’irréparable à cause du harcèlement qu’ils subissent. 

Si un jeune a une vidéo pornographique sur son téléphone, c’est un acte qui est punissable par la loi»

Pensez-vous que ceux qui visionnent ce genre de vidéos peuvent être tentés de les imiter, voire reproduire de tels actes ?
C’est assez subjectif car tout dépend du « filtre » de chacun. Certains peuvent aller vers l’imitation à force de regarder, mais on ne peut pas généraliser. 

Comment les « prédateurs » cherchent-ils leurs victimes ?
Souvent ils vont chercher parmi les plus tranquilles, qui entrent facilement dans le jeu de manipulation et ont du mal à résister aux menaces de ceux qui se présentent comme étant « plus forts » qu’eux. 

Avec les vidéos qui circulent montrant des enfants à visage découvert, cela semble vouloir dire qu’on permet qu’un acte sexuel soit vu par tout le monde. Il faut mettre un holà à cela et y mettre bon ordre. 

Les vidéos qui circulent veulent faire accroire que des actes intimes sont banals, que ce serait normal de marcher nu ou d’avoir des relations sexuelles avec qui on veut. Il semble qu’il n’y a plus ce respect qui devrait exister par rapport à son intimité en mettant au vu et au su de tous ses pratiques sexuelles, ce qui est punissable. 

Peut-on poursuivre celui qui commet l’acte, celui qui a posté la vidéo et celui qui la regarde ? Si un jeune a une vidéo pornographique sur son téléphone, c’est un acte qui est punissable par la loi.

Les instances régulatrices devraient agir quand il y a des contenus non-désirables sur les réseaux virtuels»

Que faudrait-il faire pour lutter contre ce nouveau phénomène ?
Il faut réguler au niveau des autorités concernées. L’Ombudsperson for Children, par exemple, devrait statuer tout de suite sur ce genre de choses afin de les interdire. Les ONG qui militent devraient aussi avoir leur mot à dire. 

Cependant, il ne s’agit pas que de condamner. Il y a une éducation à faire. Ceux qui abusent ont peut-être été victimes d’abus. Mais là encore, il ne s’agit pas d’un absolu. Il faut avertir les abuseurs des conséquences de leurs actes s’ils récidivent. 

Quel devrait être le rôle des parents ?
Les parents ont-ils le temps d’exercer un contrôle sur leurs enfants ? Parlent-ils assez ou prennent-ils suffisamment de mesures de sécurité afin que leurs enfants n’aient pas accès à certaines images ou sites ?

Un parent doit pouvoir regarder l’historique du téléphone de son enfant. Il peut aussi ouvrir la discussion pour lui demander ce qu’il veut savoir et voir avec l’école qu’il fréquente ce qui peut être fait pour permettre aux enfants de mieux comprendre leur sexualité. 

Il ne faut pas dramatiser les choses mais éduquer. Punir son enfant parce qu’il a visionné certaines images n’est pas éducatif. Les parents doivent non seulement encadrer l’enfant mais aussi savoir écouter. 


TikTok : mode d’emploi pour surfer « tranquillement »

tiktok

TikTok est un outil très intéressant qui offre pas mal d’avantages : partir à la pêche aux informations nécessaires pour l’école et la culture générale, glaner des conseils via des tutos, mais aussi entretenir des liens sociaux. 

Ainsi, au lieu d’en interdire l’accès et pour éviter les risques, la meilleure chose à faire est d’éduquer son enfant et de programmer correctement les paramètres de confidentialité. 

1. Donner accès à l’âge juste

Selon les règles de base de TikTok et de nombreux autres réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram, l’âge minimum pour y avoir accès est de 13 ans. Lorsqu’un utilisateur télécharge l’application, il doit ainsi remplir un formulaire d’inscription et y donner sa date de naissance. S’il a moins de 13 ans, l’utilisateur est tout simplement recalé. Bien entendu, il est extrêmement simple de contourner cette minuscule barrière, en mentant sur son année de naissance. À vous donc de vérifier.

Et si mon enfant veut y aller avant l’âge de 13 ans ?

Si vous ne vous sentez pas d’interdire l’accès à TikTok à votre enfant alors qu’il n’a pas l’âge légal, pourquoi ne pas vous créer un compte commun, accessible uniquement via votre smartphone ? Cela permettra à votre enfant de profiter du réseau et de créer ses vidéos en toute sécurité, sans crainte de harcèlement ou de recevoir des messages déplacés, puisque vous aurez accès à tout son contenu.

2. Configurer le compte ensemble

Soyez présent lorsque votre jeune ado s’inscrira sur TikTok et configurez ensemble la confidentialité de son compte. Si tous les comptes sont par défaut en mode « public », vous devrez le mettre en mode « privé » afin que seuls les « amis » – que vous pourriez, par exemple, définir et accepter ensemble – puissent voir les vidéos de votre enfant et converser avec lui. Vous pouvez également limiter l’accès aux vidéos dites sensibles (qui ne conviennent pas à tous les publics) et/ou empêcher les messages privés et les commentaires sur les contenus de votre enfant. Ceux-ci comportent le plus de risques en ce qui concerne le cyberharcèlement et les contacts possibles avec les prédateurs sexuels.

3. Expliquer les risques de TikTok à son enfant

Avant de lui donner accès aux réseaux sociaux, il est primordial d’éduquer son enfant aux risques qu’il encourt : vol d’images, fuite de données, contacts avec des personnes malintentionnées, harcèlement, etc. Lui expliquer ce qu’il peut faire ou pas et, surtout, l’éduquer à une utilisation positive du réseau est un passage obligé pour éviter les ennuis. Les conseils à lui transmettre impérativement :

  • On ne donne pas son adresse, son numéro de téléphone ou de compte sur les réseaux sociaux.
  • On n’envoie jamais de photos dénudées.
  • On n’ouvre pas les spams et liens qui semblent suspects.
  • S’il y a un problème (photos inappropriées, insultes, propos racistes ou à caractère malveillant, chantage, etc.), on en parle à un adulte.
  • Bien entendu, il est important que le parent ou l’adulte responsable reste disponible pour toute discussion et garde l’œil ouvert sans être intrusif.

4. Fixer des limites d’utilisation

Pour éviter toute dérive, le mieux est de poser des limites d’utilisation avec votre adolescent. Discutez du temps qu’il peut y passer chaque jour et tentez de trouver un terrain d’entente. Pour vous assurer qu’il respecte la limite établie, vous pouvez télécharger une application limitant le temps d’écran (que vous trouverez facilement sur l’App Store et Google Play) : elle verrouillera le téléphone ou les applications choisies dès que le temps convenu sera dépassé.

(source : Internet)

 

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