Cette année, l’agence Tryangle fête ses 10 ans d’existence. Associée à Maurice Publicité Ogilvy & Mather House, l’agence de design a fait son bout de chemin avec, à la tête de l’entreprise, Thierry Malié, un passionné du métier. Rencontre.
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À 37 ans, Thierry Malié célèbre les 10 ans de son entreprise avec fierté. Il a cru en son projet et l’a mené jusqu’au bout malgré les différents obstacles. Son aventure commence en 2004, après ses études en Australie. Il a alors 24 ans et l’appel du pays se fait sentir après quatre ans d’études. D’ailleurs, ses connaissances en multimédia le poussent à vouloir révolutionner ce secteur à Maurice. Mais, tout ne sera pas aussi rose à son retour. « On a de grands espoirs. On pense à un retour triomphal », se rappelle-t-il. Mais, la réalité est tout autre. Il fera le tour de quelques agences de design mais le multimédia est une chose nouvelle.
Il passera ainsi quelques mois de galère avant de retrouver deux anciens amis du collège, dont les prénoms sont Reza et intègre leur agence, Wireframe 3D. Une occasion pour lui de prouver son savoir-faire et de s’épanouir jusqu’au jour où il a été approché pour se lancer dans l’enseignement supérieur. Une nouvelle aventure qui commence à l’âge de 25 ans et qui va durer trois ans. Il continue à prendre des projets de web et d’animation en freelance.
Les beaux jours
L’enseignement sera pour lui un passage challenging, qu’il considère avoir été son « école de leadership ». Ensuite, il décide de s’impliquer davantage dans son métier et c’est ainsi qu’il va lancer Tryangle avec son beau-frère, Yan Toinette et un de ses anciens élèves, Oliver Oh-Seng. « Vu la difficulté du marché, j’ai voulu inventer le job que je veux. Et, surtout, exercer mon métier tous les jours. C’est pour cette raison aussi que j’ai arrêté l’enseignement », explique le jeune homme.
Un homme à convictions, qui n’a pas laissé de côté son rêve d’entrepreneur depuis le début. En effet, l’entreprise démarrera avec très peu de moyen. « On avait un ordinateur, et pas de salaire. Mais, on était des ambitieux. On voulait avancer. À trois, on commence alors à créer le site www.mariage.mu en 2007, suivi de www.moloto.mu en 2008 et www.bebe.mu, en 2009 », raconte-t-il. L’entreprise connaît alors des beaux jours, et les trois partenaires cèdent les sites pour mieux se consacrer aux projets multimédias.
Le succès au rendez-vous
Par contre, les épreuves sont de retour en 2009 et 2010 au cours desquelles la compagnie passe par des crises financières et des problèmes de gestion. « À un moment, on se disait qu’il valait mieux fermer l’entreprise mais la passion était encore là et c’est ce qui nous a fait continuer malgré le fait que Yan Toinette s’est retiré. À deux, on a relevé le défi », se remémore Thierry Malié. Et, le succès a fini par se pointer en 2011 et par la même occasion, en mars 2012, avec la proposition de Maurice Publicité Ogilvy & Mather House de racheter une partie de la compagnie.
Fils de Jacques Malié, l’ancien recteur du collège Saint-Esprit aujourd’hui à la retraite, Thierry a grandi dans un environnement où la passion prend souvent le dessus ainsi que le sens de l’engagement. C’est avec ces mêmes valeurs qu’il a su mener son projet à bon port.
Ça squash
Une vie à cent à l’heure. Cela a été le quotidien de Thierry Malié pendant les premières années de l’entreprise. Une fois la situation stabilisée, il s’est alors mis au sport. « Avant cela, ce n’était que boulot, dodo. Je travaillais jusqu’à fort tard dans la nuit et avais peu de temps pour le loisir », raconte-t-il. Et, depuis quatre ans, il s’est mis au squash avec son coéquipier, Oliver. C’est un sport qu’il pratique régulièrement et qui l’aide à faire le vide. « C’est un sport très rapide et exigeant. Quand on joue, on doit être concentré et tout le reste ne compte plus. C’est le seul moment où on peut ne pas penser à ses problèmes, son travail ou autre tracas de tous les jours », avoue-t-il. C’est le moment de déconnexion qu’il privilégie chaque semaine.
Voyage, voyage
Thierry Malié est un voyageur atypique. Il sort des chantiers battus pour découvrir l’âme de chaque pays qu’il visite. En effet, au lieu des musées, il se tourne vers le street-art et va à la chasse des coins sympas où il prend plaisir à faire de la photographie. Par contre, ses photos, il les garde jalousement. Il s’agit là de sa collection personnelle et c’est le seul art qu’il ne partage pas en raison de son métier, il est appelé à créer pour les autres. Il s’intéresse donc aux lieux qui ne sont pas sur les cartes postales et va à la découverte en prenant les moyens de transports les plus communs et se fond dans la masse. Il a fait le tour de plusieurs pays et son bucket list comprend les pays des cinq continents.
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