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Thibaut Walle : la passion du marketing à l’ère numérique

Après avoir goûté au e-marketing au cours de sa formation dans le tourisme, Thibaut Walle fait de cette nouvelle passion une start-up. C’est ainsi qu’est née Digital Footprint.

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Après avoir passé son Baccalauréat Economique et Social (ES) au lycée Labourdonnais, Thibaut Walle commence à travailler dans une compagnie d’assurances en tant qu’officier de réclamation, puis comme agent en assurance-vie. N’étant pas convaincu par cette première expérience professionnelle, il décide de commencer des études en hôtellerie.

C’est ainsi qu’il découvre sa passion pour le marketing. Pendant ses études, il travaille en alternance dans le département du e-marketing d’un groupe hôtelier mauricien. Il y apprend les bases du marketing numérique, notamment lors du rebranding du groupe. Il continue ensuite sa formation en ligne.

La start-up Digital Footprint est née plus tard des différentes opportunités qui se sont présentées à Thibaut Walle. « Tout a commencé autour d’un verre avec Arnaud Perrier qui travaillait alors pour une marque de vêtements. Il s’intéressait de plus en plus à l’émergence des réseaux sociaux et c’est ainsi que j’ai eu mon premier contrat, avant d’enchaîner avec une industrie. L’avenir paraissait prometteur et c’est pourquoi j’ai décidé d’officialiser les choses en créant Digital Footprint Ltd en novembre 2012. Les débuts étaient toutefois laborieux », raconte l’entrepreneur.

Guichet automatique

Tout commence avec un ordinateur portable emprunté à son père que Thibaut Walle utilise dans sa chambre. Le salon d’une maison, qu’il louait, devient son bureau. « Il nous est arrivé de travailler à neuf dans ce salon, avant que je ne déménage, en 2015, dans des locaux à Tamarin. Nous étions enfin plus crédibles face au marché et nous avons pu travailler avec Shell, McDonald’s, Uniliver, le groupe Leal, Medine et Innodis, entre autres. »

Digital Footprint est un guichet unique du marketing numérique, déclare Thibaut Walle. Son cœur d’activités est le numérique, où l’entreprise propose des services de développement Web et d’applications, de la communication numérique (réseaux sociaux, transactional emailing, optimisation pour les moteurs de recherche, achat média) mais aussi de la création de contenu (photos, vidéos, textes). « Nous mettons un point d’honneur à intégrer nos campagnes, afin de créer une synergie avec les médias traditionnels.

Je pense que chaque corps de métier du marketing est très spécifique et nous ne souhaitons pas non plus devenir un Jack of all trades but master of none. C’est pour cela que nous avons créé des partenariats avec des agences qui offrent les services dans lesquels nous ne sommes pas spécialisés. Chacun vient avec son expertise et contribue à apporter sa pierre à l’édifice », commente le directeur de Digital Footprint.

Les difficultés du métier

Lorsqu’on entreprend, il y a chaque jour des difficultés, selon Thibaut Walle. « En tant que petite et moyenne entreprise (PME), c’est déjà dur d’avoir une légitimité sur le marché. « Nous souhaitons nous nicher dans le haut de gamme, permettant de limiter le volume de notre production et de pouvoir proposer une meilleure qualité de service. Toutefois, c’est un marché très compétitif avec des mastodontes déjà présents sur le marché depuis des décennies et qui n’ont plus besoin de faire leurs preuves », indique Thibaut Walle.

Il estime que le marché des PME est compétitif avec des agences et des freelancers qui cassent les prix. L’entrepreneur affirme qu’aujourd’hui, on peut faire un site Web pour Rs 5 000, voire moins. Toutefois, il précise que cela ne l’effraie pas car « vous ne pourrez jamais offrir de la qualité à ce prix-là. »

Au-delà du marché, Thibaut Walle note que l’environnement des affaires est difficile à Maurice. Le problème de liquidité des clients devient celui de Digital Footprint, notamment avec les PME. Pour travailler avec de plus grosses entreprises, il faut un fonds de roulement solide à cause des conditions de paiement, parfois contraignantes. En outre, les banques sont réticentes à financer un projet sans un gros capital de départ ou un bien en garantie.

« Les institutions publiques proposent très peu d’initiatives aux entrepreneurs et certaines restrictions du côté de la Banque de Maurice (BoM) créent un climat hostile à l’entrepreneuriat, lequel n’est pas une chose facile, car on se heurte souvent à des murs. Je cite Vino Sookloll, président de l’Association of Advertising Agencies : il n’y a pas de petites agences, il n’y a que de grandes idées. Et des idées, nous en avons en revendre », conclut Thibaut Walle.

 

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