Textile : croissance de 10% notée dans les commandes

Les acteurs du secteur textile affichent une certaine satisfaction. Une hausse de plus de 10 % est notée dans les commandes cette année comparé à 2015.

Babita Jankar, directrice de Textilama Manufacturing Ltd, est soulagée. Après une période morose, les affaires semblent aller mieux pour cette compagnie qui produit entre 50 000 et 60 000 pièces de vêtement par mois. « Nous exportons vers l’Afrique du Sud et l’Europe. Et en février, nous avons participé au salon Première Vision, à Paris, où nous avons pu établir des contacts et obtenir des commandes », explique-t-elle. Cette année, Babita Jankar dit constater une hausse de plus de 10 % dans ses commandes.

Même son de cloche chez Karina International Ltd. « Nos clients se trouvent principalement en Afrique du Sud, en Espagne et en France. C’est toutefois au niveau du marché français que les demandes sont en hausse », dira Joyce Lo, Marketing Manager. La compagnie a participé à divers salons internationaux. Elle prévoit une hausse de plus de 10 % dans les commandes comparé à l’année dernière.

L’optimisme est aussi de mise chez Tamak Group. « So far so good », confie Emmanuel Tsang Mang Kin, le Chief Executive Officer. « Les chiffres sont satisfaisants et nous sommes convaincus que nous allons faire mieux cette année », dit-il.

Manque de main-d’œuvre

Cependant, malgré cette croissance, les défis ne manquent pas, laisse-t-on entendre dans le milieu. « Nous sommes loin de nos marchés d’exportation et le transit prend plus de temps. Le coût du fret est aussi un souci majeur », dit Joyce Lo. Selon la Marketing Manager de Karina International Ltd, sa compagnie cible désormais de nouveaux marchés, les États-Unis, par exemple. Mais, dit-elle, le coût de production ne cesse d’augmenter.

Du côté de Textilama Manufacturing Ltd, c’est plutôt le manque de main-d’œuvre qui reste le plus gros défi du secteur textile. « Les Mauriciens ne veulent plus travailler dans le textile et nous sommes limités en ce qui concerne l’importation de la main-d’œuvre étrangère », souligne Babita Jankar.