Catastrophe

Réévaluation des infrastructures côtières : 15 plages publiques en situation critique

Thierry Laurent — Mon, 23 Dec 2024 07:30:00 +0000

Réévaluation des infrastructures côtières : 15 plages publiques en situation critique Thierry Laurent lun 23/12/2024 - 11:30

Après plus de deux décennies d’existence, face aux impacts toujours plus marqués du changement climatique – notamment des événements météorologiques plus intenses et extrêmes, l’élévation du niveau de la mer ainsi que l’amplification des vagues et des houles –, le ministère de l’Environnement a décidé de réévaluer l’efficacité des infrastructures de protection côtière en place.

Roches-Noires

À Roches-Noires, des aménagements côtiers ont été réalisés à deux reprises au cours des dernières années pour contrer l’érosion et protéger la plage. En 2012, un premier chantier a consisté à remodeler le profil de la plage sur une étendue d’environ 200 mètres. Par la suite, en 2016, des interventions supplémentaires ont été entreprises : une digue en enrochements de 20 mètres de long a été installée, ainsi qu’un revêtement flexible en gravier, conçu avec une pente de 1:5, le long d’un mur de protection d’environ 90 mètres.

Les travaux proposés

Suivi de l’évolution du sable de la plage : un programme de surveillance sera mis en place pour un coût estimé à Rs 300 000.
Création d’un espace de stationnement pour les motocyclettes : ce nouvel aménagement, destiné à faciliter l’accès au site, nécessitera un budget de Rs 49 900.
Surveillance de la qualité de l’eau : des analyses régulières seront effectuées pour un montant de Rs 90 000.
Le coût total des travaux: Rs 439 000

Quatre-Sœurs

À Quatre-Sœurs, d’importants travaux ont été entrepris en 2017 pour protéger le littoral et améliorer l’espace côtier. Ces aménagements, visant à freiner l’érosion tout en valorisant le site pour les visiteurs et les riverains, ont permis la création d’une zone réhabilitée ornée d’arbres et de plantes décoratives, renforçant ainsi l’esthétique et l’écosystème local. Une allée piétonne de 2 mètres de large a également été construite, offrant un espace de détente aux usagers.

Par ailleurs, un mur de protection en béton préfabriqué a été érigé en arrière-plan pour prévenir les dégâts causés par les houles et l’érosion, tandis qu’un revêtement rocheux incliné, de 8 à 10 mètres de large et s’étendant sur 850 mètres, a été mis en place pour stabiliser le rivage face aux assauts de la mer.

Les travaux proposés:

Élimination des formations végétales au sein du revêtement rocheux : Rs 87,500
Nettoyage des déchets : Rs 52 500
Nettoyage des drains : Rs 52 500
Budget annuel pour le nettoyage : Rs 250 000
Éclairage public : Rs 100 000
Surveillance de la qualité de l’eau : Rs 60 000
Le coût total des travaux : Rs 602 500

Case-Noyale

Entre 2018 et 2019, des travaux d’aménagements côtiers ont été réalisés pour renforcer la protection et améliorer l’accessibilité du littoral. Ces travaux incluent la construction de deux digues rocheuses de 42 mètres de long et environ 6 mètres de large, situées aux extrémités d’une plage de gravier de 10 à 12 mètres de large. Un revêtement rocheux d’environ 90 mètres de long a également été installé, accompagné d’un mur en béton massif de 1 100 mm de hauteur. Une promenade de 2,6 mètres de large a été aménagée à la base de ce mur en béton, tandis qu’une autre allée d’un mètre de large a été construite côté terre le long du parapet sur une longueur de 90 mètres. Ces infrastructures visent à stabiliser le rivage tout en offrant des espaces fonctionnels pour les usagers.

Les travaux proposés

Installation de protections en béton antiéclaboussures : Rs 318 150
Création d’un parking : Rs 529 586
Entretien des infrastructures publiques : Rs 430 000
Construction de bassins de décantation et de regards sur le drain existant : Rs 231,250
Bassins de décantation supplémentaires : Rs 20,875
Le coût total des travaux: Rs 1 529 861

Le Morne

En 2015, des travaux d’aménagement côtier ont été réalisés pour protéger et revitaliser le littoral. Ces interventions comprenaient l’installation de deux à trois rangées de géobags enterrés sur une longueur d’environ 300 mètres, la construction d’un revêtement rocheux sur 500 mètres, ainsi que le reprofilage de la plage et des travaux paysagers associés. Par ailleurs, plusieurs drains naturels existants ont été améliorés pour renforcer la gestion des eaux pluviales.

Les travaux proposés

Reprofilage de la plage : Rs 1,049,400
Mesures correctives contre l’érosion près de trois drains existants : Rs 1,857,978
Construction d’un escalier d’accès en bois : Rs 150 000
Remplacement des panneaux d’information : Rs 28 000
Installation de poubelles : Rs 15,000
Construction d’un revêtement rocheux dans une zone fortement escarpée au sud de Dilo Pourri : Rs 7 500 000
Le coût total des travaux : Rs 10 600 378

Mon Choisy

Les travaux de construction réalisés en 2018-2019 comprennent l’installation de 995 unités de récifs artificiels, appelées « reef balls », ayant un diamètre allant de 1,8 m à 2,1 m et une hauteur de 1,3 m à 1,8 m, servant de structure de brise-lame en mer. Ces travaux incluent également le reprofilage de la plage sur une longueur d’environ 450 mètres, des aménagements paysagers le long de la plage, ainsi que le retrait d’un jetée rocheuse existante d’une superficie approximative de 250 m².

Les travaux proposés

Installation et réparation des poteaux lumineux : Rs 228 000
Installation de dispositifs de tri des déchets solides et de bancs de loisirs : Rs 450 000
Retrait du môle rocheux : Rs 200 000
Enrochement autour de la structure du sanctuaire religieux : Rs 112 000
Surveillance du récif artificiel : Rs 600 000
Surveillance de la qualité de l’eau et des profils de plage : Rs 480 000
Mobilier de plage : Rs 400 000
Nourrissage de la plage, y compris l’enlèvement des arbres sur 80 m² : Rs 2 778 000
Enlèvement des arbres sur la section nord (80m à 180m) : Rs 750 000
Le coût total des travaux : Rs 5 998 000

Vieux Grand-Port

En 2017/2018, des travaux de protection côtière ont été entrepris, comprenant l’installation d’un revêtement flexible sous forme de plage de gravier sur une longueur d’environ 150 mètres.

Ces aménagements visent à renforcer la résilience du littoral face à l’érosion et aux impacts des vagues.

Les travaux proposés

Réaménagement de la plage : Rs 322 500
Surveillance de la plage réaménagée : Rs 180 000
Construction d’une rampe pour bateaux : Rs 604 240
Programme d’entretien : Rs 52 500
Installation de panneaux de signalisation : Rs 100 000
Améliorations demandées par les villageois : Rs 1 000 000
Le coût total des travaux: Rs 2 259 240

Grand-Sable

À Grand-Sable, des travaux de protection côtière ont été réalisés entre 2019 et 2020. Ils comprenaient la mise en place d’un revêtement flexible en gravier avec une pente de 1:5 sur environ 420 mètres, ainsi que la construction de deux petites digues en roches. Ces aménagements visent à renforcer la stabilité du littoral face à l’érosion et aux impacts des vagues.

Les travaux proposés

Reconditionnement des bancs : Rs 1 898 400
Construction d’une rampe pour bateaux : Rs 1 205 400
Nettoyage des drains : Rs 52,500
Amélioration des espaces paysagers et des zones de loisirs : Rs 70 000
Remise en état d’une armoire : Rs 25 000
Surveillance du revêtement flexible : Rs 300 000
Création d’une aire de jeux pour enfants : Rs 500 000
Construction de bassins de collecte et de regards sur trois conduites en béton : Rs 165 000
Le coût total des travaux: Rs 4 216 300

Baie-du-Cap

En 2014, des travaux d’aménagement côtier ont été réalisés pour renforcer et embellir la zone. Ces interventions incluaient la construction d’un revêtement rocheux sur 600 mètres, la mise en place d’un mur composé de géobags remplis de sable et de géocellules sur une longueur d’environ 300 mètres, ainsi que l’aménagement paysager d’une zone située entre les structures côtières reconstruites et la route côtière de Savanne B9.

Les travaux proposés

Retrait de la végétation dans le revêtement rocheux : Rs 262,500
Reprofilage du tronçon de plage actuellement sous géobags : Rs 1,041,900
Réhabilitation des mesures de protection contre l’érosion aux embouchures des drains existants : Rs 750 000
Réhabilitation des drains existants : Rs 1 500 000
Améliorations demandées par les personnes interrogées : Rs 975,000
Coupe, retrait et évacuation des arbres tombés : Rs 175 000
Suivi de la plage reprofilée : Rs 300 000
Le coût total des travaux: Rs 5 004 400

Rivière-des-Galets

Entre 2018 et 2019, des travaux d’aménagement ont été réalisés pour renforcer la protection du littoral. Ces travaux comprenaient la construction d’un mur parapet en béton armé sur une longueur d’environ 410 mètres, accompagné d’un trottoir de 800 mm de large situé juste à côté du mur, du côté terrestre. Un revêtement rocheux incliné, d’une largeur de 10 à 12 mètres, a également été installé, s’étendant dans la mer à partir du mur parapet, avec une pente de 1 sur 5.

Les travaux proposés

Nettoyage du revêtement rocheux : Rs 52 500
Intervention de maintenance régulière pour 1 an (Rs 52 500 par mois) : Rs 630 000
Éclairage public : Rs 120 000
Réinstallation des roches dans le revêtement rocheux : Rs 287 000
Construction d’une rampe de lancement : Rs 300 000
Le coût total des travaux: Rs 1 389 500

Pointe-aux-Sables

Entre 2010 et 2011, des travaux ont été réalisés comprenant l’installation d’un revêtement rocheux sur le front de mer sur une longueur de 240 mètres, ainsi qu’un revêtement rocheux perpendiculaire à ce front. Deux escaliers ont également été construits dans le revêtement rocheux.

Les travaux proposés

Mesure corrective pour l’érosion au pied de l’escalier : Rs 20 000
Éclairage public : Rs 138 000
Rehaussement de la plage : Rs 42 000
Remontée des installations sanitaires : Rs 130 000
Fosse de décharge à l’embouchure du drain naturel : Rs 141 500
Suivi de la qualité de l’eau : Rs 200 000
Le coût total des travaux : Rs 671 500

Baie-du-Tombeau

En 2017 et 2018, des travaux ont été réalisés comprenant un revêtement rocheux incliné de 8 à 10 mètres de large sur une longueur de 300 mètres, accompagné d’une promenade piétonne de 4 mètres de large tout le long du revêtement rocheux. Des connexions piétonnes ont également été établies vers les routes d’accès publiques. Un mur en béton massif de 450 mm de large et 300 mètres de long a été construit en tant que support arrière pour le revêtement rocheux, tandis qu’un autre revêtement rocheux secondaire incliné de 2 mètres de large a été aménagé du côté terrestre de la promenade piétonne.

Les travaux proposés

Clôture en blocs, butées et piques le long de la promenade piétonne : Rs 985 000
Rampe pour bateaux : Rs 268 370
Puits d’absorption/fosse de décharge : Rs 390 950
Mesures de lutte contre l’érosion de la plage : Rs 160 200
Entretien : Rs 400 000
Panneaux de signalisation : Rs 120 000
Kiosques de loisirs, bancs de vue et poubelles : Rs 1 105 000
Suivi de l’érosion et du niveau de l’eau entre les propriétés et la promenade : Rs 300 000
Le coût total des travaux : Rs 3 729 520

Trou-aux-Biches

Les travaux de construction réalisés en 2008 comprenaient un revêtement rocheux incliné sur une longueur de 137 mètres ainsi qu’une rampe pour bateaux. En 2016, des travaux de reprofilage de la plage ont été effectués en utilisant de petits galets, au pied du revêtement rocheux et le long de celui-ci, sur une longueur de 137 mètres et une largeur de 5 mètres.

Les travaux proposés

Amélioration du revêtement rocheux : Rs 2 055 000
Création d’une plage de galets/graviers au sud du mur en maçonnerie existant (30 mètres) : Rs 36 000
Revêtement flexible au nord du mur de soutènement en maçonnerie (125 mètres) : Rs 870 000
Nivellement des graviers formant la plage de graviers au pied du revêtement rocheux/mur en maçonnerie : Rs 164 800
Rénovation de la rampe pour bateaux existante : Rs 72 000
Mesures d’amélioration sociale et d’aménagement : Rs 1 110 000
Le coût total des travaux : Rs 4 307 800

St-Felix

En 2017, des travaux d’aménagement ont été entrepris sur la côte, comprenant le retrait du tarmac de la route côtière sur une longueur d’environ 250 mètres, ainsi que la démolition du mur de soutènement situé entre l’hôtel Shanti Maurice et les escaliers près du pont, sur une distance d’environ 250 mètres. Ces travaux ont également inclus le reprofilage de la plage avec une pente de 1 sur 5.

Les travaux proposés

Éclairage public : Rs 95 000
Érosion localisée de la plage : Rs 100 800
Stabilisation supplémentaire de la plage par plantation : Rs 50 600
Suivi de la plage pendant 3 ans : Rs 300 000
Kiosques, bancs et aménagements pour l’accès des personnes handicapées : Rs 1 700 000
Le coût total des travaux: Rs 2 246 400

Grand-Baie

Les travaux ont été effectués en 2018-2019. Le projet a inclus un enrochement incliné d’une longueur d’environ 95 mètres et d’une largeur de 6 mètres, ainsi qu’un mur de soutènement en béton massif et un parapet de 1,5 mètre de hauteur sur 45 mètres de long. Une passerelle piétonnière a été construite sur une longueur d’environ 130 mètres et une largeur de 2,6 mètres, avec un escalier d’accès à la plage. Des aménagements paysagers ont été réalisés dans la zone récupérée (largeur variable jusqu’à 10 mètres) entre l’enrochement et la route côtière existante B13, équipée de mains courantes sur toute sa longueur. Enfin, des drains transversaux ont été installés à intervalles réguliers le long de la passerelle, équipés de grilles métalliques.

Les travaux proposés

Surveillance du risque d’érosion au pied du mur de soutènement vertical : Rs 300 000
Protection antiéclaboussures sur le mur de soutènement vertical : Rs 159 075
Panneaux de signalisation de prohibition : Rs 100 000
Parking : Rs 622 550
Revêtement de protection au pied du mur de soutènement vertical : Rs 900 000
Surveillance des niveaux de coliformes : Rs 60 000
Le coût total des travaux : Rs 2 141 625

Bain-Bœuf

Les travaux de construction, réalisés entre 2016 et 2017, ont visé à améliorer la protection et l’aménagement de la plage tout en stabilisant le front de mer. Ils ont inclus la recharge et le reprofilage de la plage sur une longueur de 465 mètres, avec une stabilisation de la pente pour prévenir l’érosion. Une protection supplémentaire a été assurée grâce à l’installation de géobags sur 150 mètres dans la partie est de la plage. Par ailleurs, des travaux d’aménagement paysager ont été effectués pour harmoniser la zone entre la plage rehaussée et la route côtière. Enfin, un mur vertical a été construit sur la portion sud du front de mer pour renforcer la structure et protéger les infrastructures environnantes.

Les travaux proposés

Reprofilage de la plage : Rs 2 488 225
Recharge de la plage : Rs 1 722 525
Suivi de la plage : Rs 300 000
Le coût total des travaux: Rs 4 510 750

Voici la une du Défi Quotidien de ce Jeudi 17 Octobre 2024

Defi Quotidien — Thu, 17 Oct 2024 01:00:00 +0000

Voici la une du Défi Quotidien de ce Jeudi 17 Octobre 2024 Defi Quotidien jeu 17/10/2024 - 05:00

📰 Voici la Une du Défi Quotidien. Le journal est en vente à Rs 15 l'exemplaire aux endroits habituels (supermarchés, boutiques, tabagies, superettes). Bonne lecture !

Bhavish Jugurnath, économiste : «Les partis politiques doivent prioriser des mesures pour stabiliser les prix»

Leena Gooraya-Poligadoo — Tue, 15 Oct 2024 03:47:00 +0000

Bhavish Jugurnath, économiste : «Les partis politiques doivent prioriser des mesures pour stabiliser les prix» Leena Gooraya-… mar 15/10/2024 - 07:47

À l’approche des élections, Bhavish Jugurnath analyse l’état de l’économie mauricienne. L’économiste souligne les enjeux liés à l’inflation, la régulation des prix et l’impact des incertitudes politiques sur la croissance. Pour lui, les partis politiques doivent prioriser des mesures pour stabiliser les prix.

Comment évaluez-vous l’état de l’économie mauricienne à l’approche des élections ?
L’économie mauricienne s’est fortement redressée après l’impact de la pandémie, grâce à des mesures fiscales et des « absorbers » mis en place contre les chocs externes antérieurs à la pandémie. La croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel a atteint 8,9 % en 2022, soutenue par la reprise du tourisme et de l’industrie manufacturière. En 2023, la croissance s’est maintenue à 6,9 %, la production ayant désormais dépassé son niveau d’avant la pandémie. Le dynamisme du tourisme, la construction de logements sociaux, ainsi que les solides performances des secteurs des transports et des services financiers ont stimulé cette croissance. Les perspectives de croissance demeurent favorables : en 2024, le PIB réel devrait progresser de 4,9 %, porté par la construction et le retour du tourisme à des niveaux élevés d’avant la pandémie. L’inflation globale devrait baisser à 4,9 % en moyenne en 2024, principalement sous l’effet des dynamiques internationales des prix du pétrole et des denrées alimentaires. Un afflux de 1,3 million de touristes pourrait également stimuler la croissance cette année. Cependant, une préoccupation majeure reste la dette publique, qui atteint 78,6 % du PIB et dépasse la barre des Rs 500 milliards. La politique budgétaire pour l’exercice 2023-2024 devrait être expansionniste, avec un déficit budgétaire primaire prévu à 2,9 % du PIB. Il est crucial de mettre en œuvre un plan de consolidation budgétaire à moyen terme pour réduire la dette publique et reconstruire les réserves fiscales, en mobilisant des revenus supplémentaires et en réduisant les dépenses courantes, tout en protégeant les plus vulnérables.

Quelles sont les priorités économiques que les partis politiques devraient aborder durant cette campagne ?
Une recalibration des politiques macroéconomiques est nécessaire pour aider à reconstituer les réserves fiscales. La hausse des prix des biens essentiels peut affecter significativement le quotidien des citoyens, en particulier ceux ayant des revenus modestes. L’inflation, actuellement d’environ 6 %, touche tout le monde, mais elle affecte plus durement les ménages à faible revenu, qui consacrent une plus grande part de leur budget aux biens essentiels. Pour les personnes vivant de revenus fixes, comme les bénéficiaires de prestations sociales ou d’invalidité, ces hausses de prix représentent un défi. D’un point de vue macroéconomique, si ces augmentations de prix persistent, elles pourraient alimenter les pressions inflationnistes, ce qui serait préjudiciable à l’économie et à la population. Par conséquent, la priorité principale des partis politiques devrait être la réduction du coût de la vie et la stabilité des prix des produits de première nécessité.

Les incertitudes politiques autour des élections peuvent freiner temporairement la croissance économique»

Justement, la hausse des prix des biens essentiels a été une préoccupation majeure pour la population. Comment les propositions des différents partis pour alléger le coût de la vie peuvent-elles influencer la stabilité économique à long terme ?
Le taux de change du dollar par rapport à la roupie, qui s’élevait en moyenne à Rs 44,50 entre septembre et décembre 2023, est passé à Rs 45 en janvier 2024. Depuis février 2024, il est de Rs 46. Le 12 avril, le taux de change atteignait Rs 46,69. À cette allure, nous nous rapprochons d’un taux de Rs 50 pour décembre. La dépréciation par rapport au dollar est de 1,7 %, tandis qu’elle s’élève à 5,3 % par rapport à l’euro et à 4,7 % par rapport à la livre sterling. Bien que nous anticipions une baisse de l’inflation avec la résolution des problèmes d’approvisionnement et les politiques monétaires restrictives, une éventuelle augmentation des coûts de fret, couplée à la dépréciation de la roupie, pourrait entraîner une nouvelle hausse des prix. Des mesures politiques seront probablement nécessaires pour freiner ces augmentations. La hausse des prix des biens essentiels affecte de manière disproportionnée les ménages à faible revenu, soulignant l’importance de politiques visant à maîtriser l’inflation tout en protégeant les plus vulnérables. Le gouvernement a un rôle crucial à jouer dans la stabilisation des prix des produits de première nécessité, notamment par des politiques stratégiques et une gestion appropriée de l’offre. Les partis politiques doivent inclure dans leurs programmes des mesures visant à réguler les prix et à intervenir sur le marché pour garantir cette stabilité.

Quels sont les défis économiques que le prochain gouvernement devra relever ?
Après les conséquences dévastatrices et durables de la pandémie de COVID-19, le prochain gouvernement devra s’appuyer sur un cadre reposant sur la résilience, l’inclusivité et la création d’opportunités. Cela impliquera de revoir le tissu industriel du pays pour rendre les industries existantes moins vulnérables aux chocs économiques, tout en favorisant les secteurs à fort potentiel de croissance. Un processus de «réindustrialisation» permettrait d’améliorer les avantages compétitifs et d’orienter les nouvelles politiques industrielles vers l’innovation et l’investissement dans le capital humain à l’horizon 2025-2030. Les paradigmes actuels de croissance, tels que l’économie du savoir, l’économie numérique et la Quatrième Révolution Industrielle (4IR), devront être intégrés à cette réflexion, notamment en matière de perte d’emplois, de stagnation des salaires, de formation des travailleurs et de faibles niveaux de compétitivité. Notre dépendance vis-à-vis du secteur touristique reste forte, alors que nos principaux marchés européens sont durement affectés par la guerre en Ukraine. Pour stimuler la croissance, il est crucial de repenser notre stratégie économique pour attirer davantage d’investissements directs étrangers dans des secteurs porteurs comme la Fintech, le métavers, l’agriculture intelligente, le tourisme médical et un secteur offshore réinventé. Si nous n’atteignons pas les objectifs d’arrivées touristiques, il sera difficile d’obtenir une croissance de 6 %.

À quoi s’attendre d’ici la fin de l’année, marquée par les élections générales, en termes de croissance ?
Le processus électoral, incluant les campagnes et le vote, peut entraîner de légères perturbations économiques, mais ces effets sont généralement temporaires. Le gouvernement a tendance à augmenter ses dépenses avant les élections pour renforcer son soutien, ce qui peut entraîner un pic d’activité économique à court terme, mais au risque d’aggraver la dette publique à long terme. Ces dépenses concernent souvent des projets d’infrastructure ou des programmes sociaux. La période préélectorale et postélectorale est souvent marquée par une certaine incertitude politique, ce qui peut inciter les investisseurs à retarder leurs décisions, ralentissant temporairement la croissance économique. Étant donné que la campagne ne durera que quelques semaines, je m’attends à ce que la croissance du PIB d’ici la fin de l’année se situe entre 4 % et 4,5 %.

Drame de Beaux-Songes : Darel Agathe, 19 ans, lumière de sa famille

Le Dimanche Hebdo — Sun, 13 Oct 2024 06:30:00 +0000

Drame de Beaux-Songes : Darel Agathe, 19 ans, lumière de sa famille Le Dimanche Hebdo dim 13/10/2024 - 10:30

• Marie Michèle, sa mère : « Mo ti dir li ase ar kamarad »

C’est le cœur lourd que Marie Michèle revient sur le bonheur qu’apportait son fils Darel, affectueusement surnommé Migos. « Li ti amenn lazwa dan lakaz. Li ti kontan fer nou gagn riye », confie-t-elle. Elle peine à accepter la cruauté du destin qui a brusquement arraché son fils à la vie.

Marie Michèle se souvient avec tristesse que son fils avait du mal à se séparer de ses amis. « Dan li pann ekout mwa, get kinn arive zordi. Mo ti pey kour kwafer pou li. Mo ti dir li ase ar kamarad, me li pann obeir mwa. Malerezman get kinn ariv li », dit la mère de famille, écrasée par le chagrin.

La nuit de vendredi à samedi, Darel avait annoncé à sa famille qu’il était impatient de participer à une soirée dansante. Il vivait chez sa tante. « Li tinn bien abiye. Mo ser ti dir li pa bizin ale. Li finn dir li non, ki li bizin ale akoz ena enn program », conclut sa mère.

[Info Soirée] : « Bizin plis patrouille ek kamera dan landrwa »

defimedia — Fri, 01 Mar 2024 16:24:45 +0000

[Info Soirée] : « Bizin plis patrouille ek kamera dan landrwa » defimedia ven 01/03/2024 - 20:24

•Des forces vives du Morne tirent la sonnette d’alarme sur les cas de vol visant les touristes. Cette fois-ci, deux ressortissants norvégiens en ont été victimes. Sous la menace d’une arme tranchante, ils ont dû remettre argent, téléphone portable, ainsi que les clés de leur voiture et de leur appartement à trois individus. Des mesures urgentes sont réclamées.

•Des imposteurs se faisant passer pour des agents de l'ICAC sont recherchés pour une quinzaine de cas d’escroquerie. Ils auraient contacté plusieurs personnes et ont tenté de leur soutirer de l’argent, en leur faisant croire qu’elles seront bientôt sous les verrous.

•Poursuivi pour avoir escroqué 600 mille roupies à un sexagénaire qui vit en Angleterre, Celh Meeah a été disculpé en Cour Intermédiaire, ce vendredi, soit dix ans après les faits. La vérité finit toujours par triompher, affirme l’ancien député.

•Aussi à la une, ce soir. Il fait partie des plus grosses pointures du football mauricien. Serge Moorjee, 71a ns, est décédé ce vendredi.

[Info Soirée] «Linn menas mwa ar kouto, li dir mwa tir mo linz»

defimedia — Thu, 29 Feb 2024 17:00:57 +0000

[Info Soirée] «Linn menas mwa ar kouto, li dir mwa tir mo linz» defimedia jeu 29/02/2024 - 21:00

• Humiliée et injuriée avant d’être agressée sexuellement : épisode traumatisant pour une dame de 81 ans. Sa première nuit dans la maison où elle s'est installée à Trèfles a viré au cauchemar. De son lit d’hôpital, l’octogénaire revient sur son calvaire. Le présumé violeur, Kursley Favori, un récidiviste notoire, reste en détention.

• « Il n’a jamais été question de base militaire à Agalega ». Affirmation de Pravind Jugnauth lors de l’inauguration d’une jetée moderne et d’une piste d’atterrissage sur l’île. Selon le Premier ministre, l’accord entre Maurice et l’Inde vise essentiellement à renforcer la sécurité maritime.

• Pour son homologue indien, Narendra Modi, ces nouvelles infrastructures faciliteront la connectivité entre Maurice et Agalega et vont renforcer la sécurité maritime face aux défis dans l’océan Indien. Il est intervenu par visioconférence de New Delhi.

• Manifestation symbolique des membres de Linion Moris et de One Moris dans la capitale, ce jeudi. Ils dénoncent « l’opacité » entourant l’accord entre Maurice et l’Inde.

• Également dans l’actualité, Sherry Singh réclame la radiation des accusations provisoires retenues contre lui, dans une affaire présumée de vol de pierres. Une motion en ce sens a été présentée en Cour de district de Port-Louis par son avocat.

Cyclone Eleanor : 1 160 abonnés privés d'électricité

defimedia — Thu, 22 Feb 2024 09:53:19 +0000

Cyclone Eleanor : 1 160 abonnés privés d'électricité defimedia jeu 22/02/2024 - 13:53

Thierry Ramasawmy, responsable de la communication du CEB, indique que 1160 abonnés sont actuellement privés d'électricité.

Les chiffres concernent 225 pannes dans la région de Roches-Noires et Péreybère, deux à Chamarel, et 500 du côté de Deux Frères, Quatre Sœurs, Pointe aux Feuilles et Grand Sable. Il précise également qu'environ 443 pannes individuelles ont été recensées.

Thierry Ramasawmy assure que les équipes du CEB sont mobilisées sur le terrain afin de rétablir la connexion auprès des abonnés d'ici à ce soir. Il souligne que la priorité est accordée aux 500 abonnés, car deux pylônes électriques sont tombés nécessitant l'intervention des grues élévatrices pour leur remplacement.

Alerte cyclonique 3 : Le calvaire de quatre patients sous méthadone

Nasif Joomratty — Thu, 22 Feb 2024 08:15:09 +0000

Alerte cyclonique 3 : Le calvaire de quatre patients sous méthadone Nasif Joomratty jeu 22/02/2024 - 12:15

Dans le centre de Vacoas, quatre patients sous méthadone affirment n'avoir eu d'autre choix que de se rendre à l'hôpital Candos pour obtenir leur dose. Ils retournent ensuite à pied chez eux malgré l'alerte cyclonique de classe 3. Ils habitent dans les hautes Plaines-Wilhems.

Tempête Eleanor : Champ de canne inondé et chutes d’arbres à Belle-Rive

defimedia — Thu, 22 Feb 2024 07:31:21 +0000

Tempête Eleanor : Champ de canne inondé et chutes d’arbres à Belle-Rive defimedia jeu 22/02/2024 - 11:31

Les conséquences du passage du cyclone Eleanor se font sentir dans l'est du pays. Des rafales ont provoqué la chute d’arbres, comme on peut le constater sur cette vidéo à Belle-Rive. On constate aussi un champ de canne inondé. Pour rappel, un avertissement de cyclone de classe 3 est en vigueur à Maurice. La plus grande prudence est recommandée.

Israël persiste dans son plan d'attaque sur Rafah, malgré mises en garde et tractations

defimedia — Thu, 15 Feb 2024 05:52:39 +0000

Israël persiste dans son plan d'attaque sur Rafah, malgré mises en garde et tractations defimedia jeu 15/02/2024 - 09:52

Israël persiste dans son projet d'offensive à grande échelle à Rafah, où se terrent plus d'un million de Palestiniens, malgré des mises en garde internationales encore redoublées jeudi et des tractations en arrière-plan pour une trêve à Gaza avec le Hamas.

Israël a par ailleurs lancé mercredi des frappes dans le sud du Liban qui au fait au moins neuf morts, selon des sources libanaises, en représailles à des tirs qui ont tué une soldate, faisant de nouveau craindre une contagion régionale de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, au pouvoir à Gaza.

Le chef d'état-major israélien, Herzi Halevi, en visite dans le nord du pays, a menacé d'une "campagne très offensive" au Liban, après quatre mois d'échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah chiite libanais, soutenu par l'Iran, qui appuie également le Hamas.

"Nous combattrons jusqu'à la victoire complète, ce qui implique une action puissante à Rafah et ce, après avoir permis à la population civile de quitter les zones de combat", a déclaré mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu sur son compte Telegram.

Les violences se concentrent actuellement sur le sud de la bande de Gaza assiégée et dévastée, en particulier la ville de Khan Younès, où des milliers de déplacés ont trouvé abri dans l'hôpital Nasser, encerclé par l'armée israélienne, et Rafah, à la frontière avec l'Egypte, qui reste fermée.

Environ 1,4 million de personnes, selon l'ONU, soit plus de la moitié de la population de Gaza, dont beaucoup déplacées à plusieurs reprises par la guerre, s'entassent à Rafah, transformée en un gigantesque campement, dans l'angoisse de l'offensive annoncée depuis plusieurs jours par Benjamin Netanyahu.

- "Nulle part où aller" -
Après les Etats-Unis, principal allié d'Israël, qui disent s'opposer à une offensive sur Rafah sans "garanties" pour la sécurité des civils, l'Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont mis en garde jeudi le gouvernement Netanyahu en garde contre une opération "catastrophique" à Rafah.

"Il n'y a tout simplement nulle part où aller" pour les quelque 1,5 millions de Palestiniens bloqués à la frontière, soulignent ces trois pays du Commonwealth, exhortant le Premier ministre israélien à "ne pas s'engager dans cette voie".

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a fait état jeudi d'un bilan de 107 morts, "en majorité des femmes et des enfants", au cours de la nuit dans des attaques israéliennes.

Une personne a été tuée et plusieurs ont été blessées par des bombardements sur le département d'orthopédie de l'hôpital Nasser à Khan Younès, a indiqué le ministère.

- "Nous avons peur" -
"Mon mari et mon fils Mohammad sont partis hier (mercredi) avec des milliers de personnes mais je ne sais pas ce qu'ils sont devenus, nous avons perdu le contact", a témoigné auprès de l'AFP une déplacée à l'hôpital Nasser, Jamila Zidane, 43 ans, de Khouzaa, une localité située plus à l'est.

"Nous avons peur", confie-t-elle, restée dans l'établissement avec ses six filles par crainte de ce qui les attend à l'extérieur. "Depuis plusieurs jours, nous n'avons plus de nourriture et nous buvons de l'eau souillée", ajoute-t-elle.

Les négociations en vue d'une trêve incluant de nouvelles libérations d'otages du Hamas, au pouvoir à Gaza, et de Palestiniens détenus par Israël se poursuivent néanmoins en parallèle au Caire, sous médiation du Qatar et de l'Egypte.

Après une réunion mardi au Caire à laquelle participaient le chef du Mossad, les services secrets israéliens, David Barnea, le directeur de la CIA, William Burns, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, et des responsables égyptiens, ces tractations devaient se poursuivre jusqu'à vendredi.

Une délégation du Hamas, selon une source du mouvement, était attendue mercredi au Caire pour rencontrer des responsables qataris et égyptiens.

Le Premier ministre israélien a évoqué dans un communiqué "des exigences délirantes du Hamas" qui bloqueraient les négociations, sans autre précision.

Le président palestinien Mahmoud Abbas, dont l'Autorité gouverne les zones autonomes de Cisjordanie, mais plus la bande de Gaza dont le Hamas l'a chassée en 2007, a appelé mercredi le mouvement islamiste à conclure "rapidement" un accord de trêve, notamment pour "éviter une attaque" sur Rafah qui ferait "des milliers de victimes".

Selon Israël, 130 otages sont encore détenus à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre. Une trêve d'une semaine en novembre avait permis la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens détenus par Israël.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a réitéré jeudi "son extrême inquiétude pour la vie et le bien-être des otages retenus à Gaza depuis plus de quatre mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Israël a juré de "détruire" en représailles le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, et a lancé une offensive qui a fait 28.576 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le dernier bilan global mercredi du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

Rafah est en outre le principal point d'entrée de l'aide humanitaire depuis l'Egypte, insuffisante pour répondre aux besoins d'une population menacée en plein hiver par la famine et les épidémies.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a une nouvelle fois dénoncé mercredi la situation des hôpitaux de Gaza, "complètement submergés, débordés et insuffisamment approvisionnés".

Le personnel doit procéder à des amputations, faute de moyens pour soigner les patients, a témoigné de Gaza le représentant local de l'OMS, Rik Peeperkorn.