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Talk of the town : des bodycam pour traquer les «flics dans la mafia»

Le fonctionnement, l’évolution et l’efficacité de la police mauricienne étaient au cœur des débats sur Radio Plus ce mercredi.  Dans le cadre des 250 ans de la force policière, Priscilla Sadien a accueilli le DCP Choolun Bhojoo, l’inspecteur Mohamed Maudarbocus et l’avocat Neil Pillay pour un survol de ce service essentiel. 

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La police mauricienne fête ses 250 ans cette année. Une force de plus de 13 000 hommes et femmes pour la protection et la prévention contre la criminalité. Un service essentiel qui, malgré ses forces et ses faiblesses, évolue avec son temps. « Au fil des années, la police a su s’adapter à l’évolution du pays ainsi qu’aux nouveaux types de crime », affirme le DCP Bhojoo. Il est catégorique sur le fait que la police mauricienne, « malgré des hauts et des bas », arrive à satisfaire la population. Certes, le taux de criminalité est en constante hausse, selon les chiffres annuels, mais « globalement, la situation est sous contrôle ». 

Au sujet des policiers impliqués dans des trafics et autre délits, le Deputy Commissioner of Police parle « de cas isolés » et de « politique de zéro tolérance au niveau de la direction des Casernes centrales ». « L’intégrité, l’honnêteté et la rigueur font partie intégrante des valeurs essentielles du policier. Il y a quelques-uns qui tombe dans les travers. Cependant, de par sa formation à l’école de police, il devrait pouvoir résister à toute tentation et mener à bien sa mission », soutient le DCP Bhojoo. Face aux cas récurrents de policiers pris en faute, un système de ‘body camera’ (bodycam) est à l’étude. Il s’agit de placer une caméra sur le policier pour veiller à ses moindre faits et gestes et ceux de ses interlocuteurs.

Une initiative saluée par l’homme de loi Neil Pillay qui estime que les critères de recrutement des policiers devrait aussi être revu. « Le recrutement doit être fait de manière plus scientifique. Il faut rehausser les standards aux niveaux académique, physique et psychologique », dit l’avocat. Soulignant des rapports de police écrits dans un langage pauvre et incompréhensible, l’avocat préconise une révision du minimum requis, notamment le School Certificate (SC). Neil Pillay estime que les candidats devraient passer par un ‘screening’ de leur background familial, moral et psychologique.

Se moderniser, regagner la confiance de la population, restaurer la paix publique et démontrer une indépendance à toute épreuve. Tels sont les défis de la force policière aujourd’hui selon l’inspecteur Mohamedally Maudarbocus, secrétaire de la All Police Officers Unity. Il préconise de meilleures conditions de travail, la formation continue pour plus d’efficacité. « Il faut aussi une régularité dans la tenue des examens et les exercices de promotion », conclut l’inspecteur.

 

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