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Surprotection parentale : une barrière au développement de l’enfant

Surprotection parentale

L’intervention des parents est primordiale dans la vie d’un enfant.

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Lui offrir un cadre sécuritaire est primordial. En revanche, le surprotéger peut le fragiliser ou lui donner l’impression qu’il est libre de faire ce qu’il veut. Pour comprendre la manière de procéder, la psychologue Virginie Bissessur était au micro de Stéphanie dans l’émission « En toute confidence », pour un zoom sur ce phénomène éducatif.

Parents surprotecteurs

S’inquiéter pour un rien, vouloir toujours savoir ce que fait l’enfant et vouloir être proche de lui, pour mieux le surveiller. Ce sont là des comportements adoptés par des parents. Une attitude qui peut sembler normale. Ce filet de protection est pour certains parents un moyen d’empêcher que l’enfant ne se blesse, particulièrement quand ce sont des enfants en bas âge. La psychologue indique toutefois que cette façon d’agir vient souvent de l’inconscience du parent qui veut tout simplement se prémunir contre un danger potentiel. « Ce geste peut cependant affecter la vie de l’enfant. »

Risques pour l’enfant

« C’est en prenant des risques calculés que l’enfant développe une conception du monde qui l’entoure. Sa curiosité s’éveillera. Il posera des questions et voudra également toucher les objets en dépit des restrictions parentales. Trop protéger un enfant peut nuire à son développement. Cette surprotection peut entraîner chez l’enfant des doutes sur sa valeur personnelle et influencera ses capacités de réussite.

Le petit protégé peut aimer ce confort, car il sait qu’il est dans un cadre sécuritaire. Le monde extérieur peut lui paraître dur et dangereux. Il se sentira bien uniquement quand ses proches seront à ses côtés. Un manque d’estime en lui empêchera l’enfant de fonctionner de manière adéquate. Les parents doivent cependant prendre conscience que trop protéger un enfant peut favoriser un manque de confiance en soi », insiste Virginie Bissessur. En devenant adulte, l’enfant qui a été surprotégé peut également se sentir frustré.

Bon équilibre

Protéger et éduquer un enfant en se basant sur l’apprentissage de l’autonomie, tout en s’appuyant sur le bon équilibre, tel est la responsabilité des parents. « Ils peuvent accompagner leur enfant sans être tout le temps sur son dos. Ils ne doivent pas donner l’impression d’une surveillance constante.

L’enfant doit pouvoir se débrouiller seul et être confronté aux aléas de la vie. Par exemple, apprendre ses contraintes et ses limites. C’est cela qui l’aidera à adopter le bon comportement, notamment durant des moments difficiles. Le bon équilibre, c’est d’ailleurs cela qui lui permettra de prendre des risques sains tout en calculant les retombées », indique la psychologue Virginie Bissessur.

 

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