Les intervenants de l’émission Au Cœur de l’Info, animée par Prem Sewpaul sur Radio Plus mardi, ont unanimement critiqué la gestion de la journée du lundi 15 janvier par les autorités.
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«Ladministrasion inn fel ». C’est ce qu’a déclaré l’ancien commissaire adjoint de police, Dev Jokhoo. « En 2013, le pays a été pris au dépourvu. Alors que lundi, nous étions en état d’alerte cyclonique », a-t-il expliqué.
Dev Jokhoo a fait ressortir que des internautes fournissaient des informations météorologiques plus ou moins précises au public. Il a pris l’exemple de La Réunion, où un confinement avait été mis en place. « À Maurice, le ministre avait évoqué la possibilité d’enlever l’alerte I. Par la suite, le directeur de la météo est intervenu pour faire savoir qu’il n’était pas question de l’enlever ». Il s’est réjoui que le ministère de l’Éducation ait décidé de ne pas ouvrir les écoles. Commentant la déclaration du Premier ministre, lundi soir, où il a affirmé suivre l’évolution de la situation 24h/24 avec le ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo, Dev Jokhoo a affirmé que cela ne s’est tout simplement pas vu dans la gestion de la crise.
L’ancien directeur des services météorologiques, Suresh Boodhoo, a souligné la nécessité d’apprendre des inondations meurtrières survenues en 2013. Il a proposé la création d’une commission d’enquête similaire à celle présidée par l’ancien juge Dhomah en 2008. Il a soutenu que « si nous avions eu affaire à un cyclone d’une intensité telle que Gervaise, nos infrastructures n’auraient pas résisté ».
Satish Ramruttun, ancien président de conseil de district, s’est interrogé sur l’absence des éléments de la Special Mobile Force (SMF). Il a toutefois salué la débrouillardise et l’unité des Mauriciens qui se sont mobilisés pour porter secours à ceux en difficulté.
L’ancien haut fonctionnaire, Kris Poonoosamy, a indiqué qu’il existe déjà des protocoles bien rodés à Maurice. Il a précisé que « l’état des canaux, des rivières et aussi des drains ne relève pas de la responsabilité de la station météo ». Mais, il s’interroge si les autorités locales sont correctement équipées et préparées. Il a plaidé en faveur d’une révision du processus en place afin de mieux sanctionner les responsables, car il y a eu des pertes humaines.
Concernant la responsabilité du directeur des services météorologiques, qui a démissionné selon le Premier ministre, Suresh Boodhoo, a évoqué que le bulletin météo émis vers 4 heures lundi faisait mention de fortes pluies, de vents à forte intensité et de risques de glissements de terrain. Selon lui, il s’agissait d’un document complet, et il ne voit pas ce qui aurait pu être fait de plus pour attirer l’attention des autorités.
Prem Goolaup, actuellement conseiller technique à la station de Vacoas, a expliqué que le système d’alerte cyclonique a évolué depuis les années 50, où le vent était le facteur déterminant. Maintenant, le vent, la pluie, les inondations et les câbles électriques endommagés sont tous des risques associés.
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