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Sur le marché international : le prix du sucre pourrait replonger en 2018

Le marché repart à la hausse en 2016 et 2017 selon le Syndicat des sucres, qui s’attend à une augmentation de la consommation. Mais une nouvelle baisse des prix pourrait intervenir en 2018.

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Selon Hector Espitalier-Noël, président sortant du Syndicat des sucres, les années 2016 et 2017 s’annoncent bonnes pour le sucre mauricien malgré l’abolition des quotas sur le marché de l’Union européenne (UE). Il s’exprimait jeudi 29 septembre lors de l’Assemblée générale du Syndicat des sucres à l’hôtel Le Labourdonnais, au Caudan Waterfront, en présence de Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie.

Hector Espitalier-Noël s’appuie sur les estimations du Syndicat des sucres. Selon ces chiffres, la demande va continuellement augmenter, dépassant même l’offre. Le Syndicat s’attend à un déficit de production de 5,7 et 7 millions de tonnes de sucre en 2015/2016 et 2016/2017 respectivement au niveau mondial. Cela aura pour conséquence de refaire grimper les prix. Le prix de la tonne de sucre payé aux producteurs est estimé à Rs 13 166 en 2015/2016 et à Rs 15 000 en 2016/2017. À titre de comparaison, ce prix était proche de Rs 16 000 en 2013/2014 et de Rs 17 500 en 2012/2013. Selon Devesh Dukhira, Chief Executive Officer du Syndicat des sucres, la consommation mondiale augmente en moyenne de 1,8 % par an.

Marchés prometteurs

Par ailleurs, la diversification des marchés des produits, notamment à forte valeur ajoutée, est source d’optimisme pour les années à venir. Selon le Syndicat des sucres, avec une production proche de 120 000 tonnes, Maurice est le premier producteur de sucres spéciaux au monde.

Au niveau des marchés, le sucre mauricien est exporté dans 54 pays. 47 % du sucre blanc raffiné est exporté vers Italie, 15 % vers l’Espagne et 12 % vers la Grèce. Ce sont les trois principaux marchés.

Par ailleurs, Hector Espitalier-Noël se félicite des discussions du gouvernement mauricien avec l’Inde et la Chine concernant des accords de libre échange. Ces marchés s’annoncent prometteurs pour le sucre mauricien, selon le président sortant. Il en est de même pour le marché domestique où, à la suite de l’établissement de taxes sur le sucre importé, la consommation de sucre local est en hausse. Elle était de 1 000 tonnes en 2015, et est estimée à 1 500 tonnes en 2016 et 2 000 tonnes en 2 017.

Cependant, si 2016 et 2017 s’annoncent de bon augure, tel n’est pas le cas pour 2018 selon Mahen Seeruttun. Il y a le risque d’une nouvelle baisse des prix en 2018 à en croire des études commanditées par le gouvernement mauricien et l’UE. « Maurice reste le pays le plus vulnérable. En dépit des efforts consentis, le secteur reste trop dépendant de l’UE et a un accès limité aux autres marchés. Le tableau brossé n'est guère brillant, sans parler du Brexit », a expliqué le ministre de l’Agro-industrie.

C’est pourquoi il a annoncé la présentation, au Parlement, de la Sugar Industry Efficiency Act avant la fin de l'année pour soutenir le secteur cannier. Le ministre a également demandé aux producteurs de faire des efforts, comme une plus grande adoption du label « Commerce équitable », la diversification des produits à forte valeur ajoutée et l'amélioration de la productivité. Il a rappelé que la production est estimée à 400 000 tonnes de sucre cette année.

 

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