Suivant l’expulsion d’une sexagénaire : cinq arrestations après des émeutes à Upper Dagotière

Au lendemain des incidents survenus à Upper Dagotière, la police a procédé à l’arrestation de cinq individus. Jeudi, une importante opération, montée par la police de St-Pierre, la Criminal Investigation Division de Moka et le Groupement d’intervention de la police mauricienne, a abouti à l’arrestation de Ram Prakashshingh Budlorun, un habitant de Beau-Bassin de 34 ans. Il a comparu au tribunal de Moka, le lendemain, sous une accusation provisoire de conspiracy. Le suspect a retrouvé la liberté conditionnelle après avoir fourni une caution de Rs 5 000.

Vendredi, la police a procédé à l’arrestation de quatre autres individus. Ils ont confirmé leur présence sur les lieux. Mais ils ont nié avoir semé le trouble et malmené des policiers. Les quatre suspects comparaîtront devant la Bail and Remand Court ce samedi.

Mercredi soir, la police a eu fort à faire pour calmer les esprits à Upper Dagotière. Environ 200 personnes s’étaient massées devant le domicile d’une retraitée. La sexagénaire, qui ne pouvait pas honorer ses engagements auprès de la National Housing Development Company, a été expulsée de sa maison. Cela, après l’émission d’un ordre d’éviction.

Des membres d’associations socioculturelles étaient sur place pour aider la femme. Vers 20 heures, des individus se sont rendus à Upper Dagotière. Certains ont tenté d’enfoncer la porte de la maison afin de permettre à la sexagénaire d’y entrer. Mais la police leur a fait comprendre que la femme n’y avait plus le droit d’entrer. Des policiers ont été malmenés. Un inspecteur, affecté au National Security Service, a été blessé. Mais il n’a fait aucune déposition.

Une centaine de personnes se sont regroupées devant le poste de police de St-Pierre. Et un véhicule de l’Emergency Response Service, garé dans la cour, a été endommagé. La police anti-émeutes a été sollicitée.

Selon un membre d’une association socioculturelle, ils ne souhaitaient que proposer leur aide à la retraitée. « Nous nous sommes rendus là-bas dans un élan de solidarité. Nous ne faisions aucun désordre », dit-il.

Quant à la sexagénaire, elle a été interrogée par la police de St-Pierre. Elle a expliqué qu’elle ne connaît pas les individus qui ont débarqué chez elle.