C’était une explosion de joie chez deux enfants, une fille de huit ans et son petit frère de six ans quand ils ont vu débarquer dans leur modeste demeure à Camp-Chapelon un lit à étage. Il s’agit d’un don fait par un résident de Plaine-Verte suite à l’appel de détresse de la mère, une employée de maison âgée de 39 ans, qui s’occupe seule de ses gosses.
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Il n’est pas le seul à ne pas être resté insensible devant la détresse de cette mère-courage. En effet, il y a également un habitant de Vacoas qui est venu rendre visite à cette mère. Il a amené cette dernière et ses deux enfants à un supermarché à Pailles et il a acheté des provisions pour toute la famille.
C’est sur nos ondes que Naz, une femme désespérée, a pris son courage à deux mains pour exposer sa situation. Elle a d’abord expliqué que ses enfants dormaient dans le seul lit du logis ayant la dimension d’un studio. Naz, de son côté, passe ses nuits dans l’inconfort d’un canapé. Elle avait indiqué sur les ondes que la seule solution possible pour disposer d’un large espace serait d’avoir un lit à étage. Son appel a été entendu par un habitant de Plaine-Verte. N’écoutant que son bon cœur, il a offert un lit à étage à Naz et s’est également occupé lui-même de la livraison.
« Le lit est encore à l’état de neuf», dit la jeune femme, toute heureuse. Comment cette mère de famille s’est-elle retrouvée dans une telle précarité ? Elle nous a raconté qu’elle est originaire de Chemin-Grenier et que c’est son beau-père qui l’avait proposée de venir habiter dans une maison qu’il ferait lui-même construire sur le terrain familial.
Elle a aménagé, alors que sa fille aînée avait huit mois. Au début, tout se déroulait bien, mais les choses ont dégénéré rapidement. En effet, elle avait remarqué que son mari s’intéressait à une autre femme. De plus, son comportement en général avait changé. « Mon mari n’achetait plus à manger. Les voisins nous venaient en aide. Il avait aussi commencé à boire et à lever la main sur moi. Il dépensait ainsi tout son argent. Il a montré par la suite une autre facette de sa personnalité», a-t-elle relaté. Naz a ajouté : « Li ena la main kokin ».
C’est ainsi que le couple a fini par se séparer et que Naz s’est retrouvée avec deux enfants en bas âge sous son entière responsabilité. Elle a dû quitter la maison où elle résidait avec son mari pour en louer une autre à Camp-Chapelon. Elle a une « petite pension » pour ses enfants et elle doit donc travailler pour leur procurer le strict nécessaire. Pour ce qui est du travail, elle ne peut prendre d’autres engagements en raison de ses jeunes enfants. Ces derniers sont autorisés à l’accompagner dans son actuel emploi.
Cependant, les revenus perçus par Naz ne sont pas suffisants pour vivre correctement. Après avoir payé la location et réglé les factures, il ne lui reste presque plus rien pour la nourriture. Elle a pu trouver un répit grâce à l’aide généreuse de l’habitant de Vacoas. « Lorsqu’il m’a demandé de choisir tout ce que je voulais, alors qu’on se trouvait au supermarché, j’étais profondément gênée et c’est lui qui a finalement sélectionné les articles dont j’avais besoin », confie Naz.
Une aide qui lui est d’un grand soulagement durant la période des fêtes. Cependant, ce n’est pas pour autant qu’elle en a fini avec ses difficultés. Ce dont elle a urgemment besoin pour l’heure, c’est d’une armoire pour remplacer celle qui est en ruines et qui a été dévorée par les bêtes. Malgré tout, elle l’utilise actuellement pour ranger les vêtements.
Les personnes qui sont disposées à venir en aide à cette mère dans le besoin peuvent l’appeler sur le 5846 6807
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