Le pays ne compte pas sur les traités de non-double imposition pour faciliter les investissements en Afrique. Maurice joue un rôle important en favorisant l’influx de fonds à partir de et vers plusieurs territoires du continent, dont l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Mozambique, le Kenya, la Zambie, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie ou encore la Namibie.
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«J’attire votre attention sur le fait que Maurice ne bénéficie pas de traité de non-double imposition fiscale avec la moitié de ces pays. 42 % des investissements, soit $ 13,3 milliards de $ 31,8 milliards, sont partis vers ces pays à travers des entreprises de Global Business domiciliés à Maurice. Bon nombre d’organismes publics ou parapublics jouent un rôle essentiel pour aider les investisseurs pour leurs projets en Afrique. Au final, ils contribuent à améliorer le climat des affaires sur le continent », a déclaré Sudhir Sesungkur, le jeudi 8 novembre. Il intervenait lors de l’ouverture d’une conférence de deux jours, à l’hotel Voilà, Bagatelle, organisé par le Network Secretariat de l’African State Owned Entreprises Network, organe de l’African Peer Review Mechanism (APRM).
Il a ajouté que les initiatives locales incluent le partage de connaissances et d’expertise ainsi que la mise en place de zones économiques spéciales par Maurice au Sénégal, à Madagascar, au Ghana et en Côte d’Ivoire. Elles illustrent l’effort constant de Maurice à devenir un partenaire de développement sur le continent. À travers sa stratégie africaine, la juridiction locale s’efforce à créer des emplois, à réduire le niveau de la pauvreté tout en restant décisif à favoriser les investissements en Afrique.
Le ministre a souligné que la tenue de cette conférence tombe à un moment opportun car la façon traditionnellement de gérer les sociétés publiques est révolue. Il est de plus en plus évident qu’une meilleure gouvernance au sein de ces entreprises est vitale dans le développement des pays prospères.
« Les entreprises publiques sont utilisées, de plus en plus, comme vecteurs de stratégies de développement car elles constituent des moteurs importants pour apporter la prospérité sociale et économique et aident à maintenir la stabilité politique. Notre prospérité économique dépend, en très grande partie, de la capacité de ces entreprises évoluant dans plusieurs domaines cruciaux, des infrastructures, du transport, de l’énergie, de l’assurance aux télécommunications. L’inefficacité de ces sociétés pourrait vite devenir insupportable pour tout gouvernement qui adopte une attitude détachée », a-t-il souligné.
Le ministre Sesungkur a ajouté que des entreprises bien gouvernées et responsables rassurent les investisseurs internationaux. « Il est donc naturel que les États placent la barre haut pour que ces institutions adoptent les principes de bonne gouvernance et de rendements durables et soient au centre des stratégies de développement ».
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