L’ex-spécialiste du sprint Stéphan Buckland est catégorique : « On a tous fauté. » Il faisait référence aux sportifs Arnaud Casquette et Kinsley Léopold arrêtés par la police mercredi 28 septembre et soupçonnés de trafic de drogue et vol respectivement.
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Stéphan Buckland, l’ex-ministre des Sports Devanand Ritoo et basketteuse internationale Loreen Davy étaient sur le plateau de Jean-Luc Émile dans Le Grand Journal de Radio Plus jeudi 29 septembre.
L’ancien roi du sprint mauricien a ajouté : « C’est grave et choquant mais la descente d’Arnaud Casquette a commencé depuis 2005 avec un cas de dopage. »
Issu d’une famille pauvre, Stéphan Buckland a passé 10 ans au plus haut niveau. Par la suite, explique-t-il, « aidé et encadré par mon agent, j’ai pu me reconvertir dans les affaires ».
Le maître-mot est lancé : reconversion. Car, au contraire, s’est demandé le Curepipien, quel exemple cela donne-t-il aux jeunes de voir un ancien joueur de football international comme Christopher Perle travailler comme éboueur ?
Ce n’est pas Yogida Sawmynaden, actuel ministre des Sports, qui contredira Stéphan Buckland : « C’est déplorable et cela interpelle. Il faut revoir la façon de fonctionner du Trust Fund For Excellency in Sports. »
Selon Yogida Sawmynaden, le suivi après la carrière d’un athlète est primordial. Les bourses d’études, la gestion du « cash prize » et la formation devraient les aider à se reconvertir.
Un bon exemple de reconversion réussie est Devanand Ritoo, présent sur le plateau. Cet ancien joueur des Hindu Cadets, sérieusement blessé pendant sa carrière, n’a pas négligé ses études académiques, alors qu’il était au sommet de la gloire :
« J’ai intégré le ministère et par la suite j’ai fait de la politique jusqu’à devenir ministre. Il faut un soutien et un suivi des athlètes qui ont défendu les couleurs mauriciennes. Mais c’est réconfortant de savoir que 95 % des nos sportifs ne finissent pas dans des situations compromettantes. »
Pour Devanand Ritoo, « il faut que le Mauritius Institute of Training and Development et le ministère de la Jeunesse et des Sports se concertent » afin que les sportifs ne soient pas laissés sur le carreau.
Quant à la basketteuse internationale Loreen Davy, elle n’y est pas allée par quatre chemins : « Je commence le travail très tôt et je finis à 17 heures. Ensuite, je m’entraîne jusqu’à 21 heures. Avec tous ces sacrifices, je ne sais pas ce que demain me réserve. Il faut une préparation de fin de carrière ».
Naushad Korimdun
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