Maurice ne courbera pas l’échine face aux États-Unis et au Royaume-Uni concernant les Chagos. Déclaration on ne peut plus énergique et sans ambigüité du Premier ministre à l’Assemblée nationale, mardi. Sir Anerood Jugnauth répondait à la deuxième partie de la Private Notice Question du leader de l’opposition.
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« C’est clair que les Anglais, de par leur position, n’ont pas l’intention de rendre les Chagos à Maurice. On va devoir nous battre pour cela », a répondu le chef du gouvernement à une interpellation supplémentaire du leader de l’opposition. Et d’ajouter : « We will not bow down to these people who pretend to support justice, human rights and the rule of right… They are behaving in a most dictatorial way… Showing that their might is their right », sous les applaudissements des parlementaires de la majorité.
« No Trade Off »
C’est après le premier volet de la PNQ que Paul Bérenger a interpellé sir Anerood Jugnauth sur les risques d’une détérioration des relations que Maurice entretient avec les États-Unis et le Royaume-Uni à la suite de la réaffirmation par les autorités britanniques de leur souveraineté sur les îles Chagos. En vue de ces importants défis qui se présentent au pays, Paul Bérenger a souhaité que le ministre des Affaires étrangères soit très présent pour défendre les intérêts de Maurice. C’est ce que Vishnu Lutchmeenaraidoo fera certainement, a assuré sir Anerood Jugnauth. Le Premier ministre a aussi réitéré sa volonté de renforcer davantage nos liens avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Pour sir Anerood Jugnauth, les îles Chagos ne peuvent être utilisées comme monnaie d’échange (trade off) pour des relations entre ces deux pays et Maurice. Affirmant que le Royaume-Uni et les États-Unis doivent respecter la démarche du gouvernement mauricien, qui consiste à faire valoir sa souveraineté sur cet archipel, le chef du gouvernement a révélé qu’il avait sollicité une rencontre avec le Premier ministre britannique et le président des États-Unis pour en discuter. « As I firmly believe that it is only through a frank and constructive dialogue that we may find meaningful solutions », a ajouté sir Anerood Jugnauth en guise de conclusion.
Le gouvernement sensible à l’adoption internationale
Le 28 septembre 1998, Maurice adhérait à la Convention de La Haye sur la protection des droits des enfants et à la coopération en matière d’adoption. « Le but : améliorer le cadre législatif de l’adoption et s’assurer que les adoptions internationales respectent les normes. Nul besoin d’une nouvelle ratification », a répondu, mardi, SAJ à une question d’Alan Ganoo. « Nous sommes sensibles à cette question et prévoyons l’introduction d’une loi pour intégrer les dispositions de la Convention de La Haye. Nous avançons rapidement », a conclu le PM.
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