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Soupçonnée d’infidélité via Facebook : son mari lui arrache les cheveux

Lalita La victime Lalita allègue avoir été menacée de mort par son mari.

Une femme de ménage de 39 ans et résidant à Rivière-du-Rempart a été violemment agressée par son époux, 43 ans, aux petites heures de mardi. Arrêté par la police, il est passé aux aveux tout en expliquant avoir surpris son épouse alors qu’elle envoyait des messages coquins et des photos à son amant sur Facebook.

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En découvrant le pot-aux-roses, il lui a littéralement arraché les cheveux ! Lalita (prénom modifié), chattait mardi à l’aube avec son amant sur Facebook. À un moment, son époux, que nous prénommerons Roshan, s'est réveillé. Il a eu la désagréable surprise de découvrir que sa Lalita envoyait des messages coquins à son amant en plus d’échanger des photos. Vert de rage, Roshan a tabassé son épouse, allant même jusqu’à lui arracher les cheveux.

Lalita a pu s’enfuir avant d’aller porter plainte au poste de police de la région. Dans sa déposition, elle a expliqué qu’elle utilisait son compte Facebook lorsque son mari s’est réveillé et l’a agressée. Munie d’un formulaire 58 (F 58), elle s'est rendue à l'hôpital où elle a reçu les premiers soins.

Roshan, arrêté le même jour et placé en détention, est passé aux aveux. « Mo fine maye mo femme en plein. Li ti pé avoy mesaz ene lot boug et pe avoy foto sipa ki kalité, a-t-il ajouté aux enquêteurs. Couma ene zom kapav accepter ça ? Lerla mo fine trap li mone baté. » Dans la journée de mardi, il a comparu devant le tribunal de Pamplemousses sous une charge provisoire de violence domestique. Il a retrouvé la liberté conditionnelle après avoir fourni une caution.

Contactée par Le Défi Plus, Lalita avoue avoir un amant. «Je suis une femme battue depuis assez longtemps, surtout quand Roshan consomme de l’alcool et je ne pouvais plus supporter ses coups, confie-t-elle. Depuis août dernier, j'ai rencontré un homme, on est sortis ensemble et j’ai retrouvé le bonheur avec lui… Ce mardi-là, je lui ai envoyé un message pour lui dire que mon époux s'était mal comporté envers moi. J’ai aussi envoyé des messages à des amies et on partageait des photos. À un certain moment, Roshan s'est réveillé et il m'a tabassée. »

Lalita fait ressortir qu’il a menacé de la tuer : « Mo mari ine dir moi li pou touye moi et li pou coupe moi en morceaux et li pu ale zet moi dan ene bassin cot zamais pou retrouve moi. Je crains pour ma sécurité. » Roshan dément ces allégations : « Mo fine zis bat li et pan menace li zamais. »

L'enquête, menée par la sergente Seelochun, est placée sous la supervision du chef inspecteur Bundhoo.

Violence domestique : constat en hausse

La violence domestique prend de l’ampleur. De nombreux moyens sont déployés pour réduire le nombre de cas de violence conjugale à Maurice, mais la dernière étude, parrainée par le ministère de l’Égalité des genres, affiche un pourcentage alarmant. 18,43% de femmes sont touchées par le fléau de la violence domestique. D'ailleurs, selon les statistiques du dernier rapport judiciaire, pas moins de 2 216 demandes ont été logées pour un ‘Protection Order’ en 2016 contre 1 734 l’année précédente.

Tentative de meurtre : enceinte de huit mois elle est sauvagement agressée

Une femme de 20 ans, enceinte de huit mois, a été victime d'un acte de barbarie et d’une tentative de meurtre en octobre dernier. Avec l'aide d'un complice, son époux l'a sauvagement agressée et abandonnée au milieu d'un champ de cannes dans le Nord. L'époux a été arrêté pour tentative de meurtre. La victime, qui avait été admise pendant plusieurs jours à l'hôpital, vit actuellement chez ses proches.

Une refonte de l’assistance aux victimes

Le 25 novembre dernier, la ministre de l’Égalité des genres, Roubina Jadoo-Jaunboccus, a annoncé une refonte des services de soutien offerts aux victimes de violence conjugale. C'était lors du lancement d’une campagne médiatique sur l’élimination de la violence envers les femmes à l’auditorium MGI, Moka.

 

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