Avec la grande reprise de ce lundi, les routes seront prises d’assaut. Bonjour les embouteillages ! Et si le covoiturage était une solution à ce problème ? C’est ce qu’a voulu savoir Alain Jeannot dans un sondage qu’il a mené en ligne.
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Le covoiturage, une solution à la congestion routière ? C’est ce qu’a voulu savoir le président de Prévention Routière Avant Tout (PRAT), Alain Jeannot, qui a réalisé un sondage sur cette pratique, aussi appelée « car pooling ». Il nous parle des raisons qui l’ont poussé à faire cette analyse, qu’il nous a accordée en exclusivité.
La congestion routière est un problème grave à Maurice. En juin 2023, nous disposions de 661 553 véhicules motorisés, dont 360 717 voitures et « double cabs », pour 2900 km de route, fait-il ressortir. En termes de véhicules par kilomètre de route, nous sommes de loin les premiers en Afrique, ajoute-t-il. « Le problème ne vient pas tant de la possession de véhicules, qui offre quand même une certaine liberté aux citoyens, mais plutôt de la manière dont nous les utilisons. Par exemple, quand nous allons tous au même endroit au même moment avec notre propre moyen de transport », avance le président de PRAT.
Il précise que dès ce lundi 8 janvier, plus de 500 000 personnes reprennent le chemin du travail. Il cite aussi la rentrée scolaire où plus de 250 000 autres se rendront dans les différents établissements scolaires. « Nos routes seront une fois de plus le théâtre d’une congestion routière qui nous coûte des milliards par an, qui émet des centaines de gigatonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère chaque année et qui rend nos quotidiens stressants et très désagréables. »
Cependant, Alain Jeannot met en lumière que plus de 40 % des personnes qui se rendent au travail en voiture sont seules dans leur véhicule. Pourquoi ? Ne pourrions-nous pas nous arranger avec une personne que nous connaissons et qui utilise aussi sa voiture pour se rendre au travail, afin de partager le trajet ? Quels sont les obstacles à ce genre de mesures ? Quels sont les avantages ? Ce sont autant de questions qu’il se pose. « C’est ce que j’ai voulu savoir à travers ce sondage en ligne que j’ai lancé sur les réseaux sociaux depuis le 3 janvier. J’ai obtenu 88 réponses, ce qui augure une lueur d’espoir. Il existe des applications de covoiturage, mais ce sondage s’adresse à ceux qui seraient prêts à partager un espace dans leur véhicule avec une personne qu’ils connaissent, par exemple un voisin, un ami, un collègue de bureau, ou autre », souligne Alain Jeannot.
Les retombées du sondage
- Seriez-vous prêt à partager votre voiture avec une personne que vous connaissez pour vous rendre au travail ?
Oui - 74 personnes
Non - 14 personnes
Aucune réponse - 2
Certains estiment qu’il faut donner des « incentives » pour encourager le « car pooling ».
- Les raisons de ceux qui sont d’accord :
58 - Moins de trafic sur la route
43 - partager le coût pour le carburant
43 - protéger l’environnement
25 - Avoir une personne à qui parler lors du trajet
10 - Pour d’autres raisons
- Les autres raisons qui motivent :
- Rendre service
- Se faire des amis
- Aider ceux qui ont besoin d’un transport
- Réduire l’émission de gaz à effet de serre
- Moins d’heures dans les embouteillages
- Les raisons de ceux qui sont contre :
- Ne souhaitent pas être régis par l’emploi du temps d’une autre personne
- Le trajet en voiture est un moment de tranquillité avant de débuter la journée
- Ils travaillent à des heures et des endroits différents
- Envie de sortir et de rentrer à l’heure
- Pour que la voiture reste propre et que personne ne fume dedans
- Difficile de prendre des engagements
- En cas d’accident, et si la personne passagère décède, ils ne souhaitent pas être accusés d’homicide involontaire
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