
Une semaine après le meurtre d’Odile Matambi, 82 ans, tuée par son neveu Aidan Apollon, 22 ans, Prisca*, la mère du suspect sort de son mutisme. Se confiant à Le Dimanche/L’Hebdo, cette mère de famille, peinée par ce coup du destin, tient les troubles psychologiques, dont souffrirait son fils Aidan, comme la cause de ses actes meurtriers.
« Mo garson malad dan so latet », a affirmé la mère d’Aidan Apollon au Défi Media Group. Même si Aidan a déjà avoué son crime, Prisca ne veut pas croire que son fils soit le bourreau de la retraitée Odile Matambi. Prisca raconte que, depuis sa naissance, Aidan a des soucis pyschiatriques.
Au domicile des Apollon, à Bois-des-Amourettes, la vie s’est arrêtée depuis la soirée du samedi 19 décembre. Prisca dit ne pas comprendre comment Aidan a pu commettre ce crime. Pour la mère, « c’est une situation difficile », d’autant plus qu’elle martèle qu’Aidan « appréciait et respectait Odile ». « Et c’était réciproque », dit-elle. Prisca raconte qu’Aidan et « Matant Odile » se comprenaient l’un l’autre. C’était pareil pour les cousins d’Aidan, affirme Prisca. Selon la mère du présumé bourreau de l’octogénaire, Aidan et ses cousins se rendaient fréquemment au domicile de « Matant Odile », pour passer du temps ensemble. « Laba mem zot zwenn, asize kas poz koze riye badine », relate Prisca.
La mère dit n’avoir pu parler à son fils jusqu’ici. Elle raconte que, par le passé, Aidan avait dû suivre un traitement régulier pour son équilibre psychologique et mental : « Ou kone, Aidan ti pe swiv tretman psikolozik mantal. Ti ena enn groser dan so latet. » Mise devant les faits des aveux d’Aidan face aux enquêteurs, Prisca explique ne pas pouvoir croire jusqu’à maintenant que son fils soit l’auteur de ces actes d’atrocités envers Odile. « Sak fwa li dir mwa Matant Odile, se so fami sa, pa dimoun etranze. » De plus, Prisca affirme que « dans la journée du samedi 19 décembre, Aidan se trouvait à la maison pendant toute l’après-midi ».
Les images des séquences du samedi 19 décembre, le jour fatidique, ne cessent de défiler dans les pensées de Prisca. « Mo ankor pe trouve kouma Aidan pe asize dan salon la, linn dormi. Kouma kapav lin fer enn zafer parey ? » s’interroge Prisca. Cette mère dit craindre que son fils ait subi des pressions pour avouer ce crime.
Aidan : « Le fils d’Odile buvait aussi avec nous »

Face aux enquêteurs de la CID de Mahébourg et aux hommes du sergent Duvasing, Aidan a confié que, le jour du drame, il trinquait avec Odile et le fils de la victime. Il a raconté qu’à un moment donné, le fils d’Odile a quitté les lieux : « Linn dir li pe al tabazi. » C’est alors qu’il a eu envie d’avoir des relations sexuelles. Suite à ces avances, Odile s’était mise en colère et lui a reproché son comportement. Une dispute s’est ensuivie et ils en sont venus aux mains. Odile a résisté dans un premier temps, mais elle a été affaiblie après avoir reçu un violent coup à la tête avec un verre. Puis, elle a reçu un coup de couteau à l’abdomen.
Aidan a constaté que la lame s’était cassée à l’intérieur du corps d’Odile. Il affirme avoir été surpris qu’Odile soit toujours en vie, alors qu’elle se vidait de son sang, au sol dans le salon. C’est à cet instant qu’il s’est emparé du couvercle d’une cocotte-minute, pour assener à sa victime le coup de grâce à la tête.
Par le passé, selon les témoignages recueillis par les hommes du sergent Duvasing, Odile avait déjà eu des démêlés avec Aidan pour des propos déplacés. « Li ti pe koz ban koze perver enn fwa ek Matant », a soutenu plusieurs témoins auditionnés.

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