Il a été trouvé coupable le 11 mai 2009 d’avoir « volé un vêtement sur la corde d’un voisin ». Depuis, ce délit le pénalise. Mahmad Feizal Chady a du mal à trouver un emploi.
«Difficile d’expliquer ce qui s’est réellement passé dans ma tête ce jour-là. » Ces propos sont tenus par un homme qui souhaite prendre un nouveau départ dans la vie. Mahmad Feizal Chady revient sur cette soirée fatidique où sa vie a basculé. « C’était en mai 2009. J’avais du mal à m’endormir et je suis sorti faire un tour dans le quartier. Il était environ minuit. À quelques rues dechez moi, je ne sais ce qui m’est passé par la tête, j’ai pris un vêtement qui séchait sur une corde. Un des voisins m’a vu et a alerté le propriétaire. Dans la matinée, la police et le propriétaire du vêtement sont venus me voir. Ils ont retrouvé le vêtement volé et j’ai été arrêté. Traduit devant la justice, je m’en suis sorti avec une amende de Rs 1 000 », relate-t-il.
Feizal était loin de se doutait que ce délit allait être la cause de tant de soucis encore des années plus tard. Notre interlocuteur poursuit son récit.
« Depuis 22 ans, je travaillais dans une compagnie. L’an dernier, l’entreprise a mis une vingtaine d’employés à la porte. J’étais parmi ces licenciés. À 42 ans, je me suis décidé de me lancer dans une nouvelle aventure. Je rêve d’embrasser une carrière de receveur d’autobus. D’ailleurs, j’ai déjà obtenu ma licence pour exercer ce métier. Toutefois, je fais face à de sérieux obstacles. La majorité des compagnies hésite à m’embaucher car les termes « larceny » et « stolen possession » figurent sur mon certificat de caractère. Cela me pénalise énormément. Je ne suis pas un voleur et de plus, à aucun moment avant cela ni après, je n’ai eu de démêlés avec la justice. C’est une simple plaisanterie qui a mal tourné », allègue ce père de famille.
Feizal évoque ses difficultés au quotidien. « Mes enfants sont âgés de 8 et 12 ans. L’aîné vient de terminer ses examens du Certificate of Primary Education. L’autre est en troisième. Ma femme travaille uniquement le jeudi chez une famille de la localité. C’est très difficile de joindre les deux bouts. J’avais entamé des démarches pour obtenir une pension ou une aide sociale du gouvernement. Les officiers du ministère de la Sécurité sociale m’ont dit que ma maison est trop grande pour obtenir une pension. Nous peinons énormément à nourrir nos enfants. Lorsqu’ils me demandent quelque chose, je n’arrive pas à le leur donner. Je ne peux plus régler les factures d’eau et d’électricité », affirme Mahmad Feizal Chady.
Appel de détresse
Ce père de famille ajoute avoir expédié un courrier à la Commission de pourvoi en grâce il y a cinq mois « pour demander le pardon ». « Comment nourrir mes enfants si je n’ai pas de travail ? Je lance un appel de détresse à la commission si elle peut effacer ce délit de mon certificat de caractère. Parallèlement, je demande à la population nous venir en aide. Nous cherchons uniquement des denrées alimentaires, principalement pour les enfants. De plus, si une compagnie souhaite me recruter, n’hésitez pas à me contacter sur le 5744 37 14. »Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !