Solidarité : sans-abri pendant deux mois, James est aujourd’hui autonome

Expulsé de sa maison, il s’était retrouvé à la rue. Depuis, James Désiré Nina a rebondi et travaille désormais à son compte. S’il a pu recommencer une nouvelle vie, c’est grâce à ceux qui lui sont venus en aide. 

Aujourd’hui, James Désiré Nina, 57 ans, est un homme épanoui. L’on ne pourrait se douter qu’en 2020, il a passé deux mois et demi dans la rue, au bord du désespoir. Cette nouvelle vie, ce peintre la doit à un bon Samaritain, Nathan Julie, et son équipe. « Grâce à leur soutien, j’ai pu m’en sortir et je suis fier de ce que je suis aujourd’hui. Sans eux, mon quotidien n’aurait pas été le même », souligne l’habitant de Rose-Hill. 

Il y a deux ans, raconte James Désiré Nina, après le confinement, son propriétaire l’a mis à la porte. « J’avais perdu mon travail dû à la pandémie de Covid-19 et je devais environ Rs 15 000 au propriétaire de la maison. » Du jour au lendemain, le quinquagénaire se retrouve à la rue. 

Cette période, dit-il, a été difficile. « Ce n’est pas une mince affaire de dormir dehors, surtout lorsque le temps est pluvieux, d’avoir les vêtements trempés, de devoir trimballer un sac lourd avec mes effets personnels tous les jours… c’était pénible », souligne le peintre.

Les épreuves ont été nombreuses. « Certaines personnes abusent de votre position de faiblesse pour leurs propres intérêts », confie le quinquagénaire. Il raconte avoir été exploité, payé très peu pour nettoyer la cour ou entretenir la piscine, par exemple. « D’autres ont fait appel à moi pour repeindre la façade de leurs maisons et ne m’ont jamais payé. Ce sont des coups bas, mais il faut relever la tête. » dit-il. 

Un soutien moral

Selon James Désiré Nina, c’est après un certain temps passé à la rue qu’il a fait la connaissance de Nathan Julie, qui lui a permis de se remettre sur pied. « Son équipe et lui m’ont redonné goût à la vie. Grâce à eux, j’ai retrouvé la joie de vivre et une nouvelle place dans la société. Ils m’ont accompagné jusqu’à ce que je puisse prendre mon envol », fait-il savoir. Il a aujourd’hui repris son métier de peintre et peut subvenir à ses besoins. « Je suis désormais autonome et j’ai un toit », souligne-t-il. 

C’est un message d’espoir que veut partager James Désiré Nina. « À tous ceux qui sont confrontés à des difficultés, je leur demanderai de ne pas lâcher prise et de ne pas abandonner. Il y a beaucoup de tentations, j’ai été moi-même tenté à plusieurs reprises, mais il faut garder la tête sur les épaules et savoir faire les bons choix. Et si une occasion se présente, il faut la saisir. » conseille-t-il.