Chris Erriah a lancé Kee Poo Kwee, un snack bus, à La Louise, Quatre-Bornes. Malgré les obstacles, cet entrepreneur de 42 ans peut compter sur le soutien de son épouse. Son objectif est de proposer des repas à un prix abordable.
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Riz frit, pains fourrés, etc. Le tout, à un prix abordable. Autant de plats que propose Chris Erriah, 42 ans, dans son snack bus Kee Poo Kwee. Il l’a inauguré vendredi 4 novembre, à La Louise.
L’habitant de Tamarin, natif de Quatre-Bornes, est fier d’avoir pu lancr le second snack bus de Maurice. Celui-ci se trouve dans l’enceinte de son car wash. « Il y a celui de Baie-du-Cap, mais disons que mon concept est plus moderne. Je veux offrir aux personnes qui travaillent dans le voisinage des petits plats de qualité et pas chers », explique Chris Erriah.
Avant de se mettre à son compte, il a multiplié les petits boulots. Il a travaillé comme maçon, dans la pâtisserie, dans le business de rhum arrangé. Il a même été chauffeur de taxi marron. Il a par la suite acheté une voiture.
« J’ai commencé avec le transport des personnes dans une boîte de nuit. C’était pour celles qui ne pouvaient prendre le volant ou qui avaient besoin d’une voiture. Avec la Covid-19, j’ai dû vendre la voiture. » Chris Erriah est aussi à la tête de trois car wash, dont deux à Tamarin.
Comment lui est venue l’idée de lancer un snack bus ? « J’aime beaucoup la cuisine. J’avais acheté un tricycle pour opérer ici. Toutefois, j’ai pensé que ce n’était pas approprié car les personnes ne pourraient pas s’asseoir. J’ai donc pensé à ce concept de snack bus et je me suis lancé. »
Chris Erriah a contacté un ami qui habite à Flacq et a acheté le bus il y a deux mois environ. « Le véhicule était dans un état déplorable. Nous avons pris plusieurs semaines pour le restaurer. Je voulais que le snack bus soit cosy et un lieu qui attire. » L’achat du bus et son aménagement ont coûté Rs 250 000.
Le snack bus peut accueillir une trentaine de personnes. Kee Poo Kwee est ouvert de 6 heures à 17 heures et prend aussi des commandes. « La qualité et l’hygiène sont mes maîtres mots. Je suis à l’écoute de mes clients pour voir quelles sont les améliorations que je peux apporter. »
Il compte opérer jusqu’à fort tard en décembre pendant la période des fêtes.
Le soutien de ses proches
Chris Erriah révèle qu’il n’a pas eu une enfance dorée. « Ma mère était femme au foyer et mon père était un employé des télécoms. Mes parents ont tout fait pour que je ne manque de rien. Ils ont toujours soutenu mes projets pour que j’aie une meilleure vie », raconte-t-il.
D’ailleurs, il dit pouvoir compter sur le soutien inconditionnel de sa mère.« Mon père n’est plus de ce monde. C’était quelqu’un d’exceptionnel. C’est lui qui m’a appris à foncer quand j’ai quelque chose en tête. » Chris Erriah a aussi un mot spécial pour sa tendre moitié, Parika, qui est à ses côtés pour le meilleur et pour le pire. « On dit que derrière chaque grand homme, il y a une femme. Dans mon cas, c’est Parika. »
Des galères
« Ma vie n’a pas été facile », confie Chris Erriah. Il a fait de la prison. « Quand j’avais mon business de rhum arrangé, il y a eu un problème au niveau de la qualité. J’ai été poursuivi. Comme je n’avais pas les moyens de payer les dommages, j’ai dû faire de la prison. »
À l’ombre, il dit avoir vu la misère des gens. « Cela m’a beaucoup frappé. C’est pourquoi ma devise est de ne jamais oublier mes origines modestes et de toujours aider ceux dans le besoin. » D’ailleurs, à l’avenir, il souhaite faire de la politique pour venir en aide aux plus démunis.
Quant aux critiques face à sa réussite, il les balaie d’un revers de la main. « Je travaille à la sueur de mon front et je prends des risques. Au lieu de m’atteindre, les critiques m’encouragent à aller de l’avant. Je veux réussir ma vie », lance-t-il.
Il a d’autres projets en tête. Il veut lancer des snack bus dans d’autres régions de l’île. « Je vois grand mais, surtout, j’essaie de concrétiser mes rêves. Qui ne tente rien n’a rien ! »
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