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Sir Victor Glover: «Toute loi peut être dangereuse dépendant des mains entre lesquelles elle se trouve»

Première réaction de l’ancien chef juge sir Victor Glover qui a révisé le Good Governance and Reporting Integrity Bill.

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Ce projet de loi, présenté mardi 27 octobre en première lecture à l’Assemblée nationale, suscite la polémique. Il vise, selon le gouvernement, à faire confisquer les biens mal acquis. Interrogé par Radio Plus mardi 3 novembre, sir Victor Glover affirme que n’importe quelle loi peut être mal utilisée si quelqu’un a de mauvaises intentions. Sir Victor Glover dit avoir révisé la copie du State Law Office après avoir été sollicité par le gouvernement. Pour lui, cette loi, comme n’importe quelle autre loi, peut être mal utilisée : « Tout dépendra des intentions des gens » ; ajoutant que ce projet de loi sera utile si « on en fait bon usage ». Face aux critiques des politiciens, sir Victor Glover affirme qu’il a fait ce qu’on lui avait demandé de faire et que la politique n’est pas son domaine.

Extrait du mini-entretien que sir Victor Glover a accordé à Jean Luc Émile sur Radio Plus mardi après-midi 3 novembre:

Jean Luc Émile: Vous avez été sollicité pour rédiger le projet de loi intitulé Good Governance and Integrity Reporting Bill ? Sir Victor Glover: Oui, j’ai été sollicité pour revoir la copie. Q : Il y a une levée de bouclier contre ce projet de loi et beaucoup de scepticisme sur plusieurs clauses. Quel est votre avis sur tout cela ? R : Si la loi est bien utilisée, elle sera utile. C’est tout ce que je peux dire. Q : Trouvez-vous normal que les pouvoirs de nomination soient concentrés entre les mains d’un ministre ? R : Le gouvernement veut que ce soit ainsi. Donc j’écris ce qu’ils me disent d’écrire. Ce n’est pas à moi de décider si c’est bon ou si ce n’est pas bon. Q : Vous avez rédigé beaucoup de lois à l’île Maurice. Pensez-vous qu’il y a des risques d’abus avec cette loi ? R : Toute loi peut être dangereuse dépendant des mains entre lesquelles elle se trouve. Q : Et dans ce cas-ci on parle du ministre Roshi Bhadain ? R : Non, je ne connais pas Monsieur Bhadain. N’importe quelle loi est toujours appelée à être mal utilisée par quelqu’un qui a de mauvaises intentions. Q : Un des points centraux de ce projet de loi concerne les biens inexpliqués (unexplained wealth). Une clause qui risque de toucher des gens, même s’ils n’ont pas été reconnus coupable par une Cour de justice… R : Ce n’est pas une question de coupable ou pas. Vous et moi savons qu’il y a des gens autour de nous et nous nous demandons comment ils ont reçu cet argent-là. Ce n’est pas une mauvaise chose de savoir où ils ont eu cet argent-là. Q : Il y a aussi un autre projet de loi visant à retirer l’Asset Recovery Unit sous le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) ? R : C’est autre chose. Moi je ne connais que le Good Governance and Integrity Reporting Bill. Q : Outre des hommes de loi, toute l’Opposition à l'Assemblée nationale s’est élevée contre ce projet de loi ? R : Justement ! Ils parlent d’un point de vue politique. Moi je n’ai rien à voir avec la politique. Je fais le travail qu’on me demande de faire. Je pense que c’est une loi qui se tient. Mais qu’est-ce qu’on en fait ? Ce n’est pas mon problème. Q : Selon vous cette loi pourra-t-elle être utile ? R : Si elle est bien utilisée, elle pourra être utile. Certainement !

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