Sinistrés de Berguitta Jean-Maurice Labour, vicaire général : «Les procédures sont trop lentes»

L’évêché souhaite venir en aide aux familles sinistrées du cyclone Berguitta et des inondations. C’est ce qu’a annoncé le père Jean-Maurice Labour. Il a rendu visite aux grévistes au Jardin de la Compagnie, mercredi,  en compagnie du Cardinal Maurice Piat.

En grève de la faim depuis six jours, les trois grévistes-sinistrés ont reçu la visite des membres du Diocèse de Port-Louis. L’Église catholique annonce qu’elle souhaite venir en aide aux familles sinistrées, expulsées des centres de refuge, mardi.

Le vicaire général déplore la lenteur des procédures administratives. « Monseigneur Piat a souhaité exprimer sa solidarité aux grévistes. Il était accompagné des membres de Caritas. Malheureusement, nous ne pouvons remplacer les autorités, comme la NEF et la NHDC, qui peuvent apporter des solutions permanentes. Nous avons appris que quatre familles sont éligibles à une maison offerte par la NHDC. Mais pourquoi donc ces familles sont-elles toujours dans l’attente ? » martèle Jean-Maurice Labour.

Il souhaite également que la National Empowerment Foundation établisse une meilleure ligne de communication. « Ces familles ont été expulsées. Une dame qui possède son terrain bénéficiera de l’aide de la NEF. Cet organisme construira une maison pour elle. Les travaux ont démarré mercredi. Mais, la NEF n’a-t-elle pas précisé la durée des travaux ? Quatre autres familles ne satisfont pas les critères. Il faut plus de précision. Nous reconnaissons l’effort du gouvernement, mais les procédures sont trop lentes. Il faut pouvoir venir en aide à ces familles en détresse et modifier la loi dans des cas extrêmes. L’exemple de Tranquebar où la personne a vu sa maison tomber dans un ravin doit nous interpeller. Nous travaillons cas par cas avec les autorités », indique-t-il.

Les grévistes ont également reçu la visite du député travailliste, Arvin Boolell.

Un jeune de 19 ans rejoint les grévistes

Il se prénomme Alexandre Ventre et n’a que 19 ans. Cet habitant de Baie-du-Tombeau est l’un des évacués du centre de refuge de St-Malo. Mercredi, il a décidé de rejoindre les deux grévistes qui étaient à leur sixième jour de grève de la faim. « Après le passage du cyclone Berguitta, je n’ai nulle part où aller. Les autorités m’ont expulsé et j’entame cette grève pour qu’elles m’aident. »

Les deux autres grévistes Douglas Baya et Rajespedee Candasamy ont reçu des soins du personnel du SAMU depuis dimanche. Leur état de santé se détériore graduellement.