Sherry Singh sur son arrestation : «Mo less Karma deal ek sa»

« Il s'agit d'une accusation absolument bidon », réagit d'abord Sherry Singh à sa sortie du tribunal de Port-Louis ce mercredi 31 mai. L’ex-Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom (MT) s'est adressé aux journalistes après avoir été libéré sous caution. 

« Je suis vraiment ému. Chaque épreuve de la vie se présente pour une raison. Ce qui m'a surpris, c'est la bassesse avec laquelle certaines personnes agissent. Ils savaient que nous avons un enfant de 4 ans qui dépend de nous. Ils ont porté des accusations provisoires basées sur des excuses infondées. Ils nous ont gardés en détention (…). Mo less Karma deal ek sa », a exprimé Sherry Singh concernant les deux jours passés au centre de détention d'Alcatraz, tout comme son épouse, Varsha, qui était détenue au poste de police de Pailles.

Interrogé par la presse sur sa relation avec le Premier ministre (PM), Pravind Jugnauth, l'ancien CEO de MT déclare ceci : « Pour la énième fois, je présente mes excuses à l'ensemble de la population. Parski monn ed enn dimoun ki zame mo ti krwar ena kapasite kapav vin enn diktater. À cette époque, je l’aidais, car je croyais qu’on allait apporter un changement de manière positive dans le pays. (…) Fer mwa reflesir ki mo krwar zot dan enn la per. Mo geyn impression ki zot santi ki pa zis pouvwar pe sape me zot pa pe kapav ‘afford’ less pouvwar sape. Sinon zot pa ti pou ena rezon azir ainsi ». 

Sherry Singh souligne une fois de plus que la mission de sa plateforme socio-politique, One Moris, est de rassembler le peuple afin de construire un meilleur Maurice. « Nou bizin konpran ki devan nou ena enn adverser ki pe servi tou institution, tou so pouvwar pou detrwir. Nou pa pe dir pran revanz. Si nou panse ki gouvernman pa pe ‘deliver’ pou nou kuma enn pep, sa gouvernman la bizin ale », précise l’ancien conseiller du PM. 

Il convient de rappeler que Sherry Singh ainsi que son épouse ont retrouvé leur liberté aujourd'hui après avoir versé chacun une caution de Rs 50 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 400 000. Arrêté par la Special Striking Team le lundi 29 mai, le couple fait l'objet d'une accusation provisoire de « conspiracy to money laundering » dans le cadre de l'enquête sur la saisie de 22 tonnes de cuivre d'une valeur de Rs 18 millions.