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Sharemeen Khan : la mehendi girl du Caudan Waterfront

Elle a fait de l’application du mehendi son métier. Cette jeune femme de 24 ans nage dans cet univers depuis bientôt 13 ans.

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Au Caudan Waterfront, l’échoppe de Sharemeen Khan, 24 ans, ne passe pas inaperçue. Des touristes, surtout ceux d’origine réunionnaise et chinoise, aiment bien s’y attarder. C’est un véritable plaisir pour leurs yeux de voir la jeune femme dessiner toutes sortes de dessin avec du henné à la demande de ses clients, le tout avec une vitesse et une dextérité qui suscitent l’admiration.

Sharemeen Khan

Cet amour pour le mehendi, Sharemeen Khan le cultive depuis son plus jeune âge. « À l’âge de 11 ans, je dessinais des fresques au mehendi sur les mains de mes proches et de mes amis. » Au collège, elle s’évertue à des dessins plus structurés. À 17 ans,  Sharemeen Khan décide de suivre une formation de six mois au Peeroo Institute of Mehendi. Elle loue par la suite une échoppe au Caudan Waterfront. Nous sommes alors en 2014. Depuis, l’experte fait montre de tout son talent dans le domaine. Elle se fait par jour une moyenne de 5 à 15 clients. Parmi sa clientèle, elle compte surtout des touristes, notamment des Chinois, des Réunionnais ou encore des Européens.

« J’ai beaucoup plus de tâches quand il y a les vacances en Europe. De fait, il y a beaucoup de touristes à Maurice. Ils aiment bien se faire tatouer au henné car ce n’est pas disponible dans certaines régions de leur pays », confie Sharemeen Khan. Elle est aussi très sollicitée par les nouvelles mariées et certains hôtels qui font appel à ses services pour l’application du henné.

Toutefois, l’application du mehendi requiert une certaine technique. « Le travail nécessite beaucoup de patience, de la pratique ainsi qu’une bonne technique », affirme Sharemeen Khan. Après des années de pratique et d’amour pour son métier, elle commence à avoir sa propre signature et à développer son style. Elle fait notamment des dessins d’origine arabe, indienne, chinoise. « La base de l’application du mehendi reste plutôt les techniques traditionnelles, tels que le indian design ainsi que le arabian design, mais je m’inspire davantage de nouveautés comme le tatouage design, le gulf design, les phrases en différentes langues, le mandala art ainsi que les petits dessins.»

Son outil de travail est un cône qu’elle utilise et qui contient une pâte faite de henné. La jeune habitante de Port-Louis a toujours des idées très originales pour l’application de nouveaux motifs. D’ailleurs, sur son échoppe, on y retrouve une compilation de ses dessins dans un catalogue. Et qu’en est-il de ses projets ? « Je veux élargir mes horizons en faisant des dessins de henné sur les vases, les bougies ainsi que sur d’autres objets. »

Tout savoir sur le henné

Le henné est une plante qui pousse en climat chaud et sec. L’arbre mesure environ trois mètres de haut. Après la cueillette, la feuille est séchée et réduite en poudre et est utilisée pour la peinture corporelle. Elle est petite et parfumée de couleur blanche, rose ou jaune et sa distillation est utilisée en cosmétique. Le terme mehendi est réservé à la poudre, à la pâte et à la pratique du tatouage temporaire. Le tatouage au henné s’estompe au bout de 15 jours et cela permet au tatoué de changer de dessins autant de fois qu’il le désire.


Rs 20 000 pour se lancer dans le domaine 

Faire de l’application du mehendi son métier nécessite un capital de départ d’environ Rs 20 000. Cela inclut le coût de la formation, la location d’une échoppe, les cônes de mehendi et les catalogues. « Mes parents m’ont beaucoup soutenue dans mon choix de carrière et sur le plan financier », affirme Sharemeen Khan.

 

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