Shakoontala Koolwont: une fée de Dame nature

Shakoontala Koolwont croit profondément dans la puissance de la nature. Il lui a fallu 25 ans de recherche et de travail acharné pour développer ses recettes. Rencontre avec cette fée qui a l’amour du bon produit.

Shakoontala Koolwont, 52 ans, naturopathe qui habite à Vacoas, est d’une étonnante simplicité. Elle a l’aura des plus grands et l’humilité de ceux qui se soucient du bien-être de leurs clients. « Ma méthode est délicate. Chaque spa ou salon de coiffure a son style. En ce qui concerne la protection du cuir chevelu, on devrait tous avoir la même éthique », estime-t-elle. C’est une question de technologie.

Recettes

Aristote disait : « Dans toutes les choses de la nature il y a quelque chose de merveilleux ». Shakoontala Koolwont partage la même croyance. Elle a composé ses propres recettes en utilisant des ingrédients naturels. Elle a travaillé dans le marketing au début, mais avait un intérêt pour les soins de beauté et de santé. « Je travaillais dans un département de marketing où la personnalité et l’image sont des aspects importants. J’aime la beauté et prendre soin de mes cheveux », raconte-t-elle. Poussée par son désir d’apprendre davantage et de se spécialiser dans les soins de beauté et de santé, elle fait un voyage en Inde pour suivre un cours de six mois. De retour à Maurice, elle poursuit ses recherches et commence à concocter des recettes. « J’ai même pris le risque de les tester sur moi avant de les utiliser sur une autre personne », dit-elle. « Mes clientes ont souvent vécu des expériences traumatisantes avec leurs cheveux », raconte-t-elle. « J’ai été choquée quand des clientes m’ont dit que des produits capillaires qu’elles utilisaient avaient des effets négatifs sur elles », dit-elle. Pour sa part, elle met l’accent sur l’entretien et l’hydratation du cheveu.

Doigts de fée

Avec son institut de beauté, elle s’est taillé une solide réputation. Même des personnalités locales et étrangères font ses éloges. « J’ai décidé d’aider les gens du mieux que je pouvais et en utilisant ce que la nature propose », explique-t-elle. Elle a développé des traitements pour guérir des maladies telles que le psoriasis, la peau écailleuse et l’eczéma du cuir chevelu. « C’est un don de Dieu et cela dure », confie-t-elle. « On essaie d’être professionnels de A à Z. Il n’y a pas de petits détails à négliger. Je veux qu’on se batte pour prendre en charge la cliente du début à la fin et que cette dernière se sente à l’aise ». « Parfois, les clientes ont vécu des expériences négatives dans un salon de coiffure. Elles arrivent donc avec une charge de stress. Je les rassure dès les premières minutes à l’aide d’un bon diagnostic et je les suis par la suite ». En quelques années, elle est devenue une référence. Une notoriété établie sur le principe du bouche-à-oreille. C’est une naturopathe aux petits soins pour ses clientes. Le maître mot étant la qualité. En outre, comme elle accorde beaucoup de considération à la santé des cheveux. Elle a élaboré un processus pour colorer les cheveux naturellement. Cela évite les effets secondaires de la coloration chimique. Elle utilise des plantes fraîches et naturelles de son jardin, mais importe également des produits de l’Inde et des États-Unis.

Experte polyvalente

« Pour avoir beaucoup de cheveux, il faut consommer des haricots blancs, des noix de cajou, en d’autres mots, du magnésium et du fer. De plus, pour avoir de beaux cheveux, brillants et sains, il vous faut les couper lors de l’apparition de la nouvelle lune », conseille la naturopathe. Il existe plusieurs facteurs qui contribuent à la chute des cheveux : la maladie, la malnutrition, la consommation des aliments gras, l’insomnie et le stress, entre autres. Le brushing, le lissage et d’autres outils chauffants utilisés sur les cheveux contribuent aussi à la chute de cheveux. Idem pour les colorants qui contiennent des produits chimiques comme le paraben, etc. Trop de coloration noircit le front et les joues de certaines personnes. « Pour ne pas fragiliser les cheveux, lavez-les moins souvent, soit deux fois par semaine durant l’été et trois fois pendant la saison hivernale. Pendant le brushing, évitez la chaleur du séchoir sur le cuir chevelu », poursuit-elle.

Travail noble

Sa devise est : « Vis belle et meurs belle ». Elle est fière de son succès d’avoir été en mesure de guérir les gens. Elle n’oublie pas le soutien de ses proches. « Le crédit va aussi à mes fils et à mon mari qui m’aident beaucoup dans mon travail. » Elle décrit son travail comme naturaliste comme étant noble. Elle a des cris de cœur. « Je déplore le manque d’hygiène dans certains salons de coiffure, l’absence de désinfection du matériel, des surfaces de travail, et des serviettes, entre autres. Pourtant, c’est l’une des premières choses que l’on apprend. Ces salons font beaucoup de tort à la profession et surtout aux clients qui sont dupés », fait-elle observer.

Foi

« Il est déplorable qu’à Maurice, on ne reconnaisse pas et ne valorise pas l’art de guérir, j’en possède. Dieu m’a choisi pour être au service des autres. Je veux bien former des aspirants dans cette voie. J’ai frappé à plusieurs portes en vain », indique-t-elle. Les témoignages de ses clients sont sur son site internet : naturalheaven.net.