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Services publics : les conditions que devra respecter le partenaire privé de la CWA

Le plan stratégique que compte adopter la Central Water Authority afin d’améliorer ses services a été avalisé par le Conseil des ministres vendredi. L’organisme confiera à un opérateur privé la gestion de son système de distribution d’eau.

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De l’eau a coulé sous les ponts depuis que la Central Water Authority (CWA) a émis le souhait d’améliorer la distribution d’eau à ses abonnés. Cela pourrait enfin se faire dans un avenir proche, car le Conseil des ministres a avalisé, le vendredi 3 février, le plan stratégique de l’organisme. Celui-ci propose ainsi de mettre en place un partenariat avec un opérateur privé qui sera chargé de superviser le système de distribution d’eau. Autrement dit, « la CWA ne sera pas privatisée », comme le fait ressortir le ministre des Services publics Ivan Collendavelloo.

Interrogé après la réunion du Conseil des ministres, ce dernier précise que le contrat entre la CWA et l’opérateur privé, qui sera choisi après un appel d’offres, sera d’une durée de 15 ans. Les propriétés et infrastructures resteront sous le contrôle de la CWA.

Celle-ci aura également un droit de regard sur la performance de l’opérateur. Si elle estime que l’opérateur a fauté, elle sera en droit d’imposer des pénalités. Et inversement, si l’opérateur parvient à dépasser ses engagements, la CWA peut lui octroyer des bonus. « Un Key Performance Indicator sera préparé et si la CWA constate que l’opérateur a excédé les agreed conditions, ce dernier pourra prétendre à un bonus », ajoute Ivan Collendavelloo.

L’opérateur sera rémunéré à travers un système basé sur les revenus bruts enregistrés par la CWA, « c’est-à-dire l’argent des consommateurs. Le calcul sera effectué sous une formule de pourcentage ». L’opérateur et la CWA devront se partager les dépenses et les investissements qui seront réalisés. « Ce montant sera aussi déterminé sous une formule de pourcentage », précise Ivan Collendavelloo.

Le ministre promet que ce projet de partenariat n’affectera en rien la situation des employés de la CWA : « Il n’y aura aucun licenciement, sauf selon des conditions déjà déterminées par la loi. Je note aussi que la CWA opère actuellement en sous-effectif. »

La Banque Mondiale, qui avait initialement été nommée comme consultant pour déterminer les conditions du projet de partenariat stratégique pour la CWA, a dit être disposée à offrir une assistance de 12 mois afin de mener à terme une réforme dans le secteur de l’eau, selon Ivan Collendavelloo. Ce dernier affirme être déterminé à faire avancer rapidement ce projet : « Je consulterai toutes les parties afin d’obtenir leurs points de vues. »

Distribution d’eau : la CWA exploitera de nouveaux forages

Les 345 097 abonnés de la CWA doivent prendre leur mal en patience. Ce n’est pas de sitôt que la fourniture d’eau sera rétablie. Il a certes plu ces derniers jours, mais le niveau des réservoirs est encore dangereusement bas. Au 30 janvier, il était inférieur à 45 %.  Et la situation n’est guère plus reluisante dans les nappes souterraines. Celles se trouvant dans l’Est du pays se portent relativement bien grâce aux dernières pluies et les forages sont stables, selon Mantasha Ghurhoo, chargée de communication de l’organisme. Mais elle précise que c’est loin d’être suffisant. Du coup, la CWA envisage d’exploiter de nouveaux forages à Yémen, Plaine-Magnien et Mon-Désert. Cela permettra d’alimenter des régions telles que Trianon, Ébène, Rose-Hill, Beau-Bassin, Plaine-Magnien, Mahébourg et Port-Louis.

 

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