Non, ce ne sont pas des clichés d’une maison laissée à l’abandon. Il s’agit là ni plus, ni moins que d’un bâtiment abritant un bureau où sont contraints de travailler des policiers affectés à la Central Investigation Division du Nord.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"13272","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-21858","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"CID du Nord"}}]]Une fois n’est pas coutume. Ce sont des agents de l’ordre qui ont sollicité notre rédaction pour faire part de leurs griefs ! Les membres de la Criminal Investigation Division du Nord s’insurgent de l’état d’insalubrité chronique de leur bureau. Le bâtiment en question est situé à l’arrière du poste d’Abercrombie.
Ces photos qui se passent de légendes montrent un bâtiment, où sont censés être dispensés des services au public, dans un état de décrépitude. « Les bois sont pourris, les tôles couvertes de rouille, il y a des infiltrations qui nous font craindre pour l’installation électrique. Les fenêtres, la peinture? N’en parlons pas ! » confient ces policiers très amers, sous couvert de l’anonymat. Un petit tour dans la cour de ce bâtiment nous montre un spectacle désolant. Les herbes folles atteignent la hauteur du genou. Des branches sèches traînent ici et là. Visiblement, la cour n’a pas été nettoyée depuis longtemps, vu les flaques d’eau.
« Comment voulez-vous que l’on éprouve du plaisir à travailler dans un pareil environnement ? Nous accomplissons déjà des tâches très stressantes pour assurer l’ordre pubIic. Il nous faut en plus cohabiter avec les insectes, les moustiques et les rats. Les autorités insistent auprès des membres de la force policière sur le respect de l’uniforme. Qu’en est-il du respect de nos conditions de travail ? Comment voulez-vous que le public nous montre du respect quand il voit la bicoque délabrée dans lequel nous travaillons ? »
Nos interlocuteurs disent avoir formulé leurs doléances auprès des autorités concernées, à leur hiérarchie, au ministère des Services publics. En vain.
Ils invitent désormais le ministre de l’Environnement Raj Dayal, un ancien de la maison, à venir constater de visu les réalités dans lesquelles ils doivent accomplir leur mission au quotidien.
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