Live News

Séropositive, paralysée et sans le sou : Brigitte, 58 ans, abandonnée à l’hôpital 

La vieille dame, dont la pension serait touchée par une proche, lance un appel à la générosité de ceux qui peuvent lui venir en aide.

La vie ne lui a fait aucun cadeau. Clouée sur un lit à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo depuis octobre 2019, elle n’a ni ressources financières, ni aucun proche pour prendre soin d’elle. Brigitte Secondis, 58 ans, ne peut que compter sur des âmes charitables, en attendant d’être placée dans un couvent.

L’avenir s’annonce des plus sombres pour Brigitte Secondis. Cette femme de 58 ans, testée séropositive, est victime d’une attaque le 20 octobre de l’année dernière. Une attaque qui la rendra paralysée. Admise à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, elle est autorisée à rentrer chez elle, deux semaines plus tard, soit le 6 novembre. 

Publicité

Mais un malheur ne venant jamais seul, elle n’a nulle part où aller. En sus, elle a besoin d’une personne pour l’aider au quotidien et n’a plus sa carte de pension en sa possession. La quinquagénaire « vit » dans le Ward 3.4 (Female) de cet établissement hospitalier « sur une base humanitaire ». Ce sont les travailleurs sociaux de l’hôpital qui l’aident et qui tentent de lui trouver un couvent. Mais les démarches piétinent car Brigitte n’a pas sa carte d’identité non plus en sa possession.

Le Défi Plus ayant pris connaissance du cas de cette dame, lui a rendu visite. Nous sommes à la salle 3.4, où Brigitte se trouve depuis le 20 octobre 2020. Elle arrive à peine à parler. Son regard trahit sa détresse. Elle fond en larmes en retraçant son passé. Un passé loin d’être rose pour celle qui a emprunté des chemins parsemés d’obstacles et de malheurs. Flashback.

Brigitte fait partie de celles qui ont touché le fond et qui n’ont jamais pu se remettre sur les rails. Empêtrée dans la spirale de la drogue et de la prostitution, elle se complaît dans cette vie-là avant d’apercevoir la lumière au bout du tunnel. En effet,  il y a une vingtaine d’années, elle rencontre un Malgache venu travailler à Maurice. Les deux convoleront en justes noces, mais le mariage ne fera pas fait long feu. « Mon mari est décédé une semaine après notre mariage », raconte cette mère qui a aujourd'hui quatre enfants. La veuve perçoit une pension. 

Terrassée par une attaque

Au départ, elle continue à se droguer avant de décider d’intégrer le programme de traitement à méthadone. Elle s’en sort bien avant d’apprendre, lors d’un test de dépistage, il y a une dizaine d’années, qu’elle est séropositive. Pour corser une situation pénible, elle est terrassée par une attaque cérébrale la rendant invalide. Elle est aujourd’hui en fauteuil roulant. 

Mais comment se fait-il qu’elle se retrouve sans le sou ? Cette mère n’est plus en contact avec trois de ses enfants. Une de ses filles habitait avec elle dans une cabane de fortune à Sainte-Croix. Mais celle-ci s’est évaporée dans la nature depuis que Brigitte a été hospitalisée. Avec elle, les cartes de pension et d’identité de sa mère. Ce qui lui permet de toucher la pension de veuve de la quinquagénaire. « Depi mo lopital, enn sel fwa linn vinn get mwa. Linn pran mo kart pansion et mo finn aprann ki li al sers mo kass tou le mwa. Li pa amenn nanye pou mwa. Travayer sosial inn fer travay lapolis inn al rod li, me li pa la. Mo pena enn sou akoz li », se désole-t-elle. 

Aujourd’hui, Brigitte manque de tout. Elle en appelle à la générosité de ceux qui veulent lui venir en aide. Elle a besoin de couches pour adulte, de biscuits, d’une brosse à dents, de savonnettes, de dentifrice et de vêtements. Vous pouvez aller la voir à la salle 3.4 (Female) au troisième étage de l’hôpital Jeetoo.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !