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Séquestration et agression à Balaclava - Issoop Bhurtun: «Ce ne sont pas des humains»

Deux nuits dans les champs de Balaclava, ligoté après avoir été agressé. C’est le cauchemar qu’a vécu le taximan Issoop Bhurtun le week-end dernier. Trois hommes l’ont martyrisé, avant de l’abandonner à son sort. C’est un vrai miracle que le taximan a pu s’en sortir. L’agression sauvage dont Issoop Bhurtun a été victime le week-end dernier suscite la colère de son fils Assad. « Zot inn bat mo papa, zot pou bizin peye », lance-t-il. Depuis dimanche dernier, cet homme réclame justice. Il ne peut accepter ce que les trois malfrats ont fait subir à son père, un retraité de 66 ans. « Bolom-la ti kapav mor ! » disent ceux qui sont au courant de ce qu’a subi Issoop Bhurtun, seul, abandonné dans un bois de Balaclava, loin de toute habitation. Il doit le fait d’être encore en vie à sa seule volonté de vivre. C’est dans la soirée du vendredi 8 janvier que ce taximan est tombé entre les mains de ces trois individus. Il quitte la capitale avec Sayfuddin Jaufurally, Muntassir Thaugauly et Rakesh Somnah, dit Taliban. Ce dernier avait pris place à ses côtés dans la voiture. Arrivé à Balaclava, il lui ordonne de stopper la voiture dans un endroit isolé. Bhai Issoop refuse : « Ena lalign blan-la. Mo pa kapav aret la, pou gagn problem ek lapolis. » Ses clients ne veulent rien entendre... et le supplice commence : « Mo pa gagn letan koze, mo santi brile. Zot inn fons enn tournvis ar mwa. Zot pa dimounn sa bann-la », raconte la victime. À ses côtés, Taliban, arme tranchante en main, lui intime l’ordre de rester tranquille. « To pa koze, to pa fer tapaz. Desann depi to loto. Donn tou to kas », lance l’un des bandits. Les trois larrons font alors les poches au chauffeur de taxi et s’emparent de la somme de Rs 2 700, de ses lunettes et de son téléphone cellulaire. Lui qui croyait que les malfrats allaient lui épargner les coups se rend bien vite compte qu’il s’était lourdement trompé. « Nou al andan dan bwa. » Les trois bandits le sortent de force de son taxi. « Mo ti pe gagn boku dimal », nous dira-t-il. Une fois dans les bois, ils lui infligent de violents coups.
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Arme tranchante

Très vite, il est immobilisé. Ses mains, ses pieds et ses genoux sont ligotés. On lui colle du scotch sur la bouche pour l’empêcher de crier. On lui assène de violents coups d’arme tranchante sur différentes parties du corps. « Zot inn martiriz mwa. Zot inn pik mwa partou lor mo lekor. Ziskaler, dormi mo pa pe kapav. » Les trois bandits, qui ont déjà fait main basse sur son argent, lui réclament sa carte bancaire, mais Bhai Issoop n’en détient aucune. Les malfrats lui prennent les clés de contact et celles de son domicile. Ils quittent les lieux à bord du taxi, abandonnant leur victime. « Zot dir mwa zot pe al lakaz kot mwa. Finn ena efraksion dan larmwar, deux heures du matin mo madam inn tann pe marse dan lakaz ». Laissé à son sort et sans vêtements, Bhai Issoop reste d’abord immobile, mais il garde son sang-froid. Puis, avec difficulté, il essaie de se mouvoir. « Monn ranpe kouma enn serpan. Moustik inn pik mwa, zot ti tir mo linz lor mwa pou atas mwa. Monn koumans rap mo labous avek enn siko ziska latres kolant-la sorti », explique le chauffeur de taxi. Ses efforts sont entrecoupés de moments de prière. « Mo finn demann Allah kouraz ek proteksion. » Il s’engage alors dans une autre lutte pour essayer de défaire les liens de ses pieds. « Mo de pous lipie ti atase avek difil telefonn. Mo frot li avek enn rasinn ki mouye ziska li resi large. Mo pann manze ni bwar de nwit. Monn res dan bwa koumsa mem. » Les heures passent. C’est le dimanche matin à l’aube que la victime parvient finalement à se libérer les pieds. Il se met debout avec peine pour chercher du secours. C’est là qu’il tombe sur le vigile d’un hôtel au bord de la route. Ce dernier et des chauffeurs de taxi de Balaclava lui viennent aussitôt en aide. Issoop Bhurtun alerte son fils, rongé d’angoisse depuis sa disparition. Ses proches, qui s’étaient mobilisés pour le retrouver, se ruent vers Balaclava. La victime est évacuée vers l’hôpital pour les premiers soins. Puis, au bout de quelques heures, Issoop Bhurtun est autorisé à regagner son domicile à Camp-Chapelon.

Chasse à l’homme

Soulagés, ses proches s’affairent alors à retracer les agresseurs. À Camp-Chapelon, il y a une forte mobilisation. Entre-temps, on repère la voiture de Bhai Issoop dans les rues de la capitale. Sans perdre de temps, ils se lancent à sa poursuite et parviennent à arrêter le véhicule. À l’intérieur se trouvent Sayfuddin Jaufurally et Muntassir Thaugauly. L’un d’eux parvient à s’échapper, mais l’autre subit un lynchage en règle, avant d’être remis à la police. En fin d’après-midi ce dimanche-là, le deuxième suspect, Muntassir Thaugauly, est repéré par les proches d’Issoop Bhurtun. « Nounn trap case-la nou mem. Noun fer lanket nou mem », dit Assaad Bhurtun. Les mains de Muntassir Thaugauly sont vite liées et il est conduit au terrain de foot de Camp-Chapelon, où il est lynché. Finalement, la police de Pailles débarque sur le terrain de foot de Camp-Chapelon et arrache le suspect des mains de ceux qui voulaient se faire justice. Le corps couvert d’ecchymoses, il est aussitôt placé en état d’arrestation. Le lendemain, c’est au tour de Taliban d’être interpellé. Lors de leur interrogatoire, les trois suspects ont reconnu les faits.
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