Séquelles des intempéries : importation de légumes et compensation pour les planteurs

La décision a été prise lors d’une réunion au ministère de l’Agro-industrie, lundi après-midi. Des planteurs dont les champs ont été abîmés seront compensés, les usines vont broyer la canne jusqu’au 15 janvier et certains légumes seront importés.

Les consommateurs et les planteurs de légumes ne seront pas pénalisés à la suite des intempéries que le pays a connues durant la dernière semaine de décembre 2019 et le début de l’année. Le Food and Agricultural Research & Extension Institute (FAREI), l’Agricultural Marketing Board (AMB) et le Small Farmers’ Welfare Fund (SFWF), ont décidé, lors d’une réunion tenue au ministère de l’Agro-industrie, d’importer certains légumes. « Il y aura l’importation de certains légumes, notamment la carotte, le chou et les haricots. L’étendue des dégâts est telle qu’on doit importer ces légumes. D’autant que la demande pour ces légumes va grimper dans quelques jours, car on va bientôt rentrer dans une période de jeûne pour certains de nos compatriotes. Les prix de ces produits seront fixés », a expliqué le ministre Maneesh Gobin. Ce dernier a indiqué qu’un constat préliminaire avait été fait le 31 décembre mais, à cette date, il était encore trop tôt pour prendre une décision finale. « Après le 31 décembre, il y a eu d’autres analyses et suite à des informations qu’on a récoltées, on a examiné la situation en détails avant de prendre cette décision », a-t-il dit.

Le ministre de l’Agro-industrie a rassuré la population et la communauté des planteurs qu’il n’y aura aucune pénurie artificielle. « On doit faire en sorte que le producteur local ne soit pas pénalisé quand on importe certains légumes. On est arrivé à la conclusion que certains légumes seront disponibles localement. Il y aura un contrôle lors de l’importation à travers l’AMB », a-t-il souligné.

Une autre mesure qui a été prise est celle d’aider les planteurs. « Au niveau de la compensation aux planteurs de légumes, ceux qui sont enregistrés auprès du SFWF doivent faire une demande de compensation.

Par la suite, l’organisme va faire une évaluation afin de déterminer le taux de compensation qui leur sera octroyé », a-t-il dit. Ce dernier a précisé que ce sont uniquement ceux qui sont enregistrés qui seront compensés.

La troisième décision prise concerne la canne à sucre. « On sait qu’une partie n’avait pas encore été récoltée avant le passage du cyclone et des grosses pluies. On sait aussi que les usines allaient cesser leurs opérations à la fin de 2019. Vu cette situation, les trois, notamment Omnicane, Terra et Alteo (l’usine de Médine ayant fermé l’année dernière), vont continuer à rouler », a indiqué Maneesh Gobin. Par ailleurs, les opérations ont repris le 6 janvier et cela va se poursuivre jusqu’au 15 janvier afin de terminer la récolte de la canne à sucre, a-t-il ajouté.