L’étude met aussi en exergue les incertitudes qui planent pour les producteurs de l’Afrique subsaharienne tels que Maurice, le Swaziland, le Mozambique, la Zambie, le Malawi et le Zimbabwe, qui exportent vers l’Union européenne.
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Le prix du sucre sur le marché mondial grimpera de 5,8 % d’ici 2025. C’est ce qui ressort des projections mondiales sur le sucre publiées conjointement par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Organisation mondiale de l’alimentation le lundi 4 juillet, dans le cadre des perspectives agricoles. Selon ces deux organisations, le prix du sucre brut passera de USD 323 (environ Rs 11 628) la tonne métrique en 2015 à USD 341,9 (environ Rs 12 308) en 2025. En ce qui concerne le sucre raffiné, le prix augmentera de 4 %, passant de USD 408 (environ Rs 14 688) à USD 424,5 (environ Rs 15 282). Sur la même période, la production mondiale devrait grimper de 23 % en raison d’une hausse presque similaire des prévisions de consommation. L’étude met aussi en exergue les incertitudes qui planent pour les producteurs de l’Afrique subsaharienne tels que Maurice, le Swaziland, le Mozambique, la Zambie, le Malawi et le Zimbabwe, qui exportent vers l’Union européenne (UE). Les réformes initiées par cette dernière affecteront l’année prochaine les accès préférentiels de ces exportateurs. L’étude fait aussi ressortir que le coût élevé des transports fait augmenter les frais des exportations depuis des pays enclavés et la réduction attendue des prix de l’UE devra réorienter les exportations davantage au sein même de la région. « La consommation de sucre de l’Afrique subsaharienne reste faible par rapport au reste du monde. Néanmoins, la demande d’importations de l’Afrique occidentale reste forte et devrait croître encore de 34 % ces dix prochaines années par rapport à la période de référence 2013-2015. La croissance de la consommation en Afrique orientale et australe devrait également dépasser 2 % par an. La demande d’importations augmentera nettement au Kenya et en Tanzanie d’ici 2025. La production de l’Afrique orientale et australe sera suffisante pour couvrir les déficits des pays voisins. La balance commerciale des deux régions restera donc positive », souligne le rapport. L’OCDE estime que le secteur sucrier possède un fort potentiel de croissance en Afrique subsaharienne, dont la réalisation dépendra de la mesure dans laquelle la région parviendra à absorber les exportations vers l’EU. « Le niveau actuel des importations tend à montrer qu’il y a un marché, mais la réorientation des flux commerciaux est freinée par le coût excessif des transports. Les dispositifs améliorant l’accès aux marchés, comme l’accord de libre-échange tripartite EAC-COMESA-SADC, bénéficieront aux producteurs excédentaires, mais d’autres utilisations intérieures telles que la production de bioéthanol et la cogénération d’électricité pourraient aussi faire augmenter encore la demande. Cependant, ces projets nécessitent un cadre réglementaire cohérent concernant la production », précise l’OCDE.
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