Près de 2.000 maisons ont été détruites par le puissant séisme qui a frappé une région reculée d'Afghanistan, où le manque d'engins de déblaiement ralentit les opérations de secours, a indiqué mercredi le coordinateur humanitaire des Nations unies pour le pays, Ramiz Alakbarov.
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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a pour sa part appelé dans un communiqué la communauté internationale à "aider à soutenir les centaines de familles touchées par ce désastre" alors que le pays souffre déjà "des effets des années de conflit, des difficultés économiques et de la faim".
"Nous pensons que près de 2.000 maisons sont détruites", a dit M. Alakbarov depuis Kaboul lors d'un point-presse au siège de l'ONU, soulignant que le nombre de déplacés pourrait être beaucoup pus important.
"La taille moyenne d'une famille afghane est d'au moins sept, huit personnes" et il arrive que plusieurs familles vivent sous le même toit, a-t-il expliqué.
Le séisme, d'une magnitude de 5,9, a frappé une zone frontalière isolée du sud-est de l'Afghanistan dans la nuit de mardi à mercredi, faisant au moins un millier de morts dans un pays mis au ban de la communauté internationale après le retour au pouvoir des talibans en août 2021.
Selon M. Alakbarov, le régime afghan a déployé plus de 50 ambulances et quatre à cinq hélicoptères dans la province de Paktika pour évacuer les blessés et a fourni de l'aide aux familles des personnes décédées.
Mais il a suggéré que le manque d'engins pour déblayer les décombres perturbait les opérations.
"Nos équipes n'ont pas d'équipement pour sortir les gens des décombres, cela est du ressort des autorités +de facto+ qui ont aussi certaines limites", a-t-il dit.
Les conditions météorologiques ne sont également "pas très favorables", a souligné le responsable onusien.
"Il a neigé hier dans le centre de l'Afghanistan, il y a eu une baisse des températures et il pleut depuis hier", a-t-il dit.
Limités depuis longtemps en nombre et en capacités, les services de secours sont inadaptés en Afghanistan pour faire face seuls à une catastrophe naturelle majeure.
Et l'aide internationale est difficile à mobiliser, les ONG et agences onusiennes étant moins présentes que par le passé depuis la prise de pouvoir des talibans.
© Agence France-Presse
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