Sunil Bholah admet que plusieurs obstacles se dressent devant les Petites et moyennes entreprises, les empêchant de se développer, d’accéder aux finances et de prospecter le marché d’exportation. Le ministre compte sur le déploiement de techniciens de terrain pour s’attaquer au problème à sa source.
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Répondant au Défi Quotidien sur l’avenir des Petites et moyennes entreprises (PME) et les critiques dirigées contre le gouvernement concernant les PME, Sunil Bholah, ministre du Business, des Entreprises et des Coopératives, monte au créneau. « SME Mauritius est encore jeune et il faut lui donner toutes ses chances pour être pleinement fonctionnelle », explique le ministre. Reste à savoir combien de temps cela prendra. À ce sujet, il se dit « optimiste que ce sera l’institution de soutien aux entreprises. » Mais Sunil Bholah dresse un sombre tableau de l’état de santé des PME.
Ainsi, le ministre parle de la « vulnérabilité » des petites et des moyennes entreprises. « Il est difficile d’émerger dans ce secteur. Mais, si les PME n’ont pas accès au financement et arrivent difficilement à vendre leurs produits sur le marché restreint qu’est le nôtre, il ne faut pas critiquer SME Mauritius », dit-il.
Marché local limité
Pour Sunil Bholah, les problèmes « viennent de tous bords ». Il y a, selon lui, quatre soucis majeurs auxquels les entrepreneurs sont confrontés : le financement, le marché restreint, le manque de main-d’œuvre et l’accès aux dernières technologies.
Autre constat du ministre : « Nombreuses sont les PME qui contractent des prêts mais qui malheureusement n’arrivent pas à se maintenir à flot. Dans ce cas, les remboursements deviennent compliqués. Lors d’une deuxième tentative, ils n’obtiennent pas de prêts car ils sont fichés auprès de la Mauritius Credit Information Bureau (MCIB). »
Toutefois, il y a quand même des banques commerciales qui proposent des facilités d’emprunt, telles que la MauBank et la Development Bank of Mauritius (DBM). Une bonne partie des prêts sont aussi garanties par la State Investment Corporation (SIC).
Par ailleurs, concernant le marché mauricien, Sunil Bholah concède qu’il est limité. Certaines PME décident alors de se tourner vers l’exportation, mais elles courent à l’échec car leurs produits ne répondent pas aux normes européennes, voire internationales. De plus, le fait de ne pas produire en grande quantité, a une incidence sur leurs coûts de production qui restent élevés. Il devient ainsi difficile de concurrencer les autres pays.
Pour pallier aux problèmes, Sunil Bholah annonce qu’une trentaine de cadres techniques seront bientôt recrutés au sein de SME Mauritius. Ces techniciens seront sur le terrain. « La proximité est importante. Les techniciens vont constater de visu ce qui se passe sur le terrain. Ils prodigueront ainsi des conseils, proposeront des ajustements et des rectifications et formuleront des propositions », précise-t-il.
Le ministre estime qu’une institution ne peut pas être ouverte de 9 heures à 16 heures et attendre que l’entrepreneur se déplace pour avoir des conseils.
Dyana Marimootoo
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